André Helluin

peintre français
André Helluin
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
La Ferté-Macé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
André Édouard HelluinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

André Helluin (né le 15 juillet 1926 à Nogent-sur-Marne et mort le 23 novembre 2015 à la Ferté-Macé) est un artiste peintre français[1].

Biographie modifier

Entré dans la vie active à l’âge de treize ans, au début de la seconde guerre mondiale, André Helluin commence ses études artistiques à 21 ans, auprès de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, ville où se déroule la dernière partie de son service militaire.

Rendu à la vie civile, il poursuit ses études auprès des Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris (qui lui décerne le prix de dessin en 1948), des Ateliers d'art sacré de Paris et de l’Académie Frochot[2],[3].

Sa première exposition a lieu à Compiègne en 1951 où il présente des peintures murales. En 1952, il est sélectionné pour le Salon du nu à la Galerie Bernheim-Jeune. En 1955, il expose au 6e Salon de la jeune peinture au Musée d'art moderne de Paris, puis, en 1961, au Salon de l’art libre au Palais des beaux-arts de la Ville de Paris ainsi qu’au Salon d'art moderne où il est sélectionné pour le grand prix de Paris[4],[5].

S'enchaînent ensuite, tout au long de sa vie, de nombreuses expositions à Paris mais aussi en province ainsi qu’à Londres, Madrid, New York, Shanghai, au fil desquelles il construit une œuvre originale et caractéristique, à fort caractère onirique, fantastique, parfois mystique. Reconnu le plus souvent par la critique comme « peintre de la lumière », il introduit toutefois dans son œuvre des séries parfois plus sombres[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12].

Menant un temps de front son activité artistique et divers emplois salariés (dont l’un durant plusieurs années comme responsable du bureau d’études dans une grande entreprise de l’industrie du verre), il quitte la région parisienne en 1974 pour s’installer dans l’Orne et se consacrer dès lors totalement à son art, en des lieux de résidence qu’il choisit pour que puisse s’y épanouir également une autre de ses passions : le modélisme ferroviaire (Cf. infra).

Décoration modifier

Expositions personnelles modifier

  • 1966 : Galerie Saint-Jacques : Paris ;
  • 1967 : (Janv.) Galerie Lucy Krohg : Paris ;
  • 1967 : (Nov.) Galerie Lucy Krohg : Paris ;
  • 1969 : Galerie Lucy Krohg : Paris ;
  • 1972 : Galerie Lucy Krohg : Paris ;
  • 1975 : Centre d’Animation de la Pyramide : Alençon ;
  • 1984 : Galerie Herouet : Paris ;
  • 1987 : Galerie Nunki : Paris ;
  • 1991 : Espace A.G.F : Rennes ;
  • 1997 : Espace culturel du Grand Turc : La Ferté-Macé ;
  • 2007 : Galeries Artitude, Village Suisse : Paris ;
  • 2008 : Galeries Artitude, Village Suisse : Paris ;
  • 2009 : « 50 ans de peinture », Pavillon d’Art contemporain : Paris ;
  • 2011 : « 60 ans de peinture », Centre Culturel Christane Peugeot, Atelier Z : Paris[13] ;
  • 2012 : Parc naturel régional Normandie-Maine, Maison du Parc : Carrouges ;
  • 2014 : Centre d’Animation de Bagnoles, Grand Domaine : Bagnoles-de-l’Orne ;
  • 2019 : « Hommage à André Helluin », Espace Culturel le Grand Turc : La Ferté-Macé.

Expositions collectives modifier

  • 1951 : Peintures murales : Compiègne ;
  • 1951 : Foire aux poètes : Paris, exposition d'illustrations des oeuvres de Ganachaud ;
  • 1952 : Salon du nu : Galerie Bernheim-Jeune, Paris ;
  • 1955 : 6e Salon de la jeune peinture : Musée d'art moderne de Paris ;
  • 1961 : Salon de l’art libre : Palais des beaux-arts de la Ville de Paris ;
  • 1961 : Salon d’art moderne : Paris ;
  • 1967 : « La Ruée vers l’or », Grand Palais : Paris ;
  • 1972 : Galerie Calla Generale Oraa : Madrid ;
  • 1975 : Week-end d’Art, Centre d’animation de la Pyramide : Alençon ;
  • 2008 : Reference - Marumo Gallery, Biennal Contempory french Art : New York ;
  • 2008 : Salon de l’Art Abordable au Carrousel du Louvre : Paris ;
  • 2008 : Pavillon de l’Art Contemporain : Paris ;
  • 2008 : 12e biennale internationale peinture sculpture : Tinchebray ;
  • 2009 : « Les grands maîtres de demain », Carrousel du Louvre : Paris ;
  • 2010 : Who’s Who Art Club international, Galerie Mouvances : Paris ;
  • 2010 : London Art 2010, Waldorf Palace, Salon Adelphi. Aldwych : Londres ;
  • 2011 : Reference - Marumo Gallery : Shanghaï ;
  • 2017 : Salon annuel des Arts de Willich : Dusseldorf.

Citations modifier

« Ce que je fais ne représente qu’une des multiples facettes de l’Art contemporain [...] : l’Art Fantastique, dont les racines plongent très loin dans le passé de l’homme et son inconscient. C’est le monde obscur des abysses, ce sont des bribes de phrases arrachées, entrecoupées de cris, tandis qu’on colle l’oreille aux parois des grottes, tentant de saisir la pensée cosmique qui n’est ni juste, ni injuste et qui ignore le bien comme le mal. [...] Il faut s’abandonner au rêve, ce merveilleux et terrible tyran. Pour ma part, au fur et à mesure que le temps passe, j’éprouve de plus en plus de difficultés à distinguer la frontière mouvante entre le monde onirique et celui qu’on dit monde des réalités.[...] C’est ce que ma peinture veut refléter, avec les moyens dont je dispose : un support et de la pâte colorée, sculptée par l’Esprit ; un peu comme la dune du désert est tout aussi bien le sable que le vent qui l’a engendrée[3]. »

Modélisme ferroviaire modifier

Partageant ses journées, depuis son installation dans l’Orne, entre le modélisme ferroviaire et ses œuvres picturales, André Helluin réalise entre 1979 et 1988 un premier objectif : la construction d’un réseau (à l’échelle H0) restituant l’âme des Chemins de fer de l’État en Normandie en 1937 et l’atmosphère de l’époque dans la région : les locomotives à vapeur, l’urbanisme, les industries, les publicités, les véhicules, les gens et leurs activités. Cette œuvre sera remarquée par le magazine Loco Revue qui lui consacrera la couverture et sept pages de son numéro de janvier 1993, intitulé : 1937 : L’État de la Normandie[14].

Mais en 1988, empêché d’étendre cette première réalisation comme il l’aurait souhaité, faute de surface disponible à son domicile, André Helluin se lance un nouveau défi : acquérir un local adapté et y construire un réseau modèle H0 plus important encore, pour faire renaître cette fois la gare Montparnasse et son environnement tels qu’ils étaient dans les années 1937-1938. Une maison acquise à proximité de son lieu de résidence, à Magny-le-Désert, sera dédiée à ce but et André Helluin y développera, durant vingt-deux ans, une œuvre dont il se dit qu’elle constitue « l’un des plus beaux réseaux ferroviaires miniatures de France »[15].

En 2004, la chaîne de télévision France3 honorera ce « Paris des années trente » de M. Helluin en lui consacrant un reportage dans son émission 19/20 du 13 décembre[16].

En 2007, la revue « Rail Miniature Flash » lui consacrera un reportage de dix pages dans son numéro RMF 500, et saluera cette œuvre de « modélisme d’atmosphère », qui, « s’appuyant sur les souvenirs et les recherches approfondies d’André Helluin pour restituer l’ambiance de l’époque, constitue une réussite à tout niveau : émotionnel, artistique et technique »[17].

En 2008, la revue « Le Train » saluera à son tour la réalisation en offrant dans son numéro hors série « Les Super-Réseaux », tome 8, un diorama en soixante-cinq photographies commentées, le long de trente-six pages, de ce rappel du « Paris Montparnasse de l’entre-deux-guerres » : la gare, le quartier, les rues animées, la foule bigarrée, le réalisme des situations... « l’atmosphère d’une métropole grouillante de vie, excellemment rendue sur le réseau d’André Helluin »[18],[19].

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance no 142 du 15 juillet 1926, Ville de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne)
  2. « André Helluin », sur aguttes.com
  3. a et b Bulletin officiel du Conseil Général de l’Orne, avril 1987, n° 12, page 29 : Biographie d’André Helluin et acquisition d’une de ses œuvres par le Fonds Départemental d’Art Contemporain (FDAC)
  4. Michel Moriceau, « Tragique, fantastique ou bucolique, André Helluin, un peintre prolifique », Le Publicateur Libre, no 3603,‎ , p. 36
  5. « Vidéo - Emission France3 - LOCB (Là où ça bouge) », sur France3,
  6. Jean-Pierre Lorriaux (expert en art contemporain), « L’Art Contemporain, un marché entre coup de cœur et spéculation », Antika-Paris, Guide de l’Art, Antiquités - Art Contemporain, vol. n° 5,‎ 2007-2008 « André Helluin est le peintre de la lumière et des clairs obscurs qui donnent à ses oeuvres beaucoup de relief et de puissance. Certaines sont très énigmatiques, d’autres plus poétiques. On pense parfois à Balthus ou à Léonor Fini. Un artiste qui n’a pas fini de nous étonner. »
  7. Maïa de Rochefort (critique d’art), « André Helluin », La Gazette des Arts (Magazine d’Art International), vol. n° 4,‎ , p. 5 « André Helluin est le peintre de la lumière. [...] l’artiste utilise la technique du clair-obscur chère aux peintres classiques pour recréer l’univers mystique où il nous entraîne. [...] L’œuvre d’une vie s’est formée, confrontée, structurée, dans un parcours plein de doutes. C’est peut-être pourquoi cette dernière se trouve nantie d’une telle puissance »
  8. « André Helluin », sur artquid.com
  9. André Helluin sur Artprice : « Voir en ligne »
  10. Œuvres sur La Gazette Drouot : « Voir en ligne »
  11. Exemples d’adjudications : « Les Saltimbanques », sur aguttes.com ; « Sans titre », sur osenat.com ; « Songe d’une nuit d’été », sur aguttes.com
  12. Tout au long de sa carrière, les expositions d’André Helluin ont fait l’objet de critiques d’art dans des revues spécialisées comme dans la presse nationale et régionale. Quelques exemples (extraits) :
    • Le Papetier Libraire, (mensuel) décembre 1965 : « André Helluin, plus ou moins abstractisant, il se comporte avec beaucoup d’intelligence dans ses compositions, et bien de la sensibilité, une sensibilité profonde. » (Marguerite E. Lacombe) ;
    • Le Peintre, guide du collectionneur, 1966, 1967, 1972 : « Helluin, paysage d’automne dans des “ors” d’une coulée splendide (Jean Chabanon) » ;
    • Les Nouvelles Littéraires n° 2058 du 26 janvier 1967, et n° 2100 du 30 novembre 1967:« Le pittoresque en est exclu, au profit d’une exaltation du coloris dont on ne saurait contester la sincérité ni la flamme » (Maximilien Gauthier) ;
    • Le Nouveau Journal, 1967, 1972 : « Un art d’une sombre et puissante austérité. [...] C’est un symbolisme, tout intérieur, d’une noblesse qu’on a rarement vue depuis Odilon Redon » (R.C.) ;
    • Arts & loisirs n° 70, janvier 1967 : « Helluin organise son espace pictural suivant un jeu de formes mouvantes et de jets au chromatisme vif et radieux acheminés en toutes directions, telles des gerbes d’allégresse. » (Christine Gleiny);
    • Le Figaro du 23 novembre 1967 : « Beaucoup de poésie, une troublante atmosphère se dégagent de ses huiles comme de ses petites esquisses » (Raymond Cogniat) ;
    • Carrefour, décembre 1972 : « le peintre attentif aux manifestations de la vie les transpose de la manière la plus convaincante » (Lucette Schouler) ;
    • L’Amateur d’art, décembre 1972 : « Cela fait songer à certains beaux dessins au marc de café de Victor Hugo et aussi à Turner. A. Helluin est un visionnaire vraiment inspiré, et aussi un bon peintre » (Henri Héraut)
  13. « André Helluin, 60 ans de peinture », sur bel7infos.eu, (consulté le )
  14. Jehan-Hubert Lavie (photogr. Jean-Lucien Fournereau), « 1937 : l’Etat de la Normandie », Loco Revue, Auray, Editions Loco-Revue Sarl, no 555 « Réseau. 1937 : L’Etat de la Normandie »,‎ , p. 80 (lire en ligne, consulté le )
  15. Bénédicte Le Coz, « Trésor caché : André Helluin, amoureux de peinture et de trains miniatures », Le Publicateur Libre, no 3659,‎ , p. 23 (lire en ligne, consulté le )
  16. France3 : 19/20 Edition Basse-Normandie, du 13 décembre 2004, page magazine, de 18h49 à 18h55, reportage de Marie-Pierre Gressant et G. Milledrogues (PM. Rault / F. Thibert)
  17. Philippe Cousyn (Réseau du mois), « Le Paris des années 30 » (reportage), Rail Miniature Flash, Courbevoie, Rigel Editions, no 500,‎ , p. 8-17
  18. Jean Buchmann, « Le Paris des années 1930 », Les Super-Réseaux, 67660 Betschdorf, Editions Publitrains, no 8,‎ , p. 4 à 39
  19. « Dioramas de la Gare Montparnasse à Paris 1900-1930 au 1/87 : Dioramas de la maquette privée d'André HELLUIN, artiste peintre », sur diorama ho (consulté le )

Liens externes modifier