Amélie Perronnet

compositrice, chansonnière, autrice, librettiste et femme de lettres française
Amélie Perronnet
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Amélie Léopoldine GoussonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Léon BernouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfants
Joanni Perronnet (d)
Joanni PerronetVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Distinction
signature d'Amélie Perronnet
Signature

Amélie Perronnet est une compositrice, autrice, chansonnière, librettiste et femme de lettres française née le à Paris et morte le dans la même ville.

Biographie modifier

Amélie Perronnet naît Amélie Léopoldine Gousson le à Paris[1].

Entre 1855 et 1865, elle se fait une belle réputation d'autrice de romances et chansonnettes à succès, dont elle écrit la musique et les paroles[2]. Professeure un temps d'Anna Judic[3], elle compose à son intention plusieurs partitions, mais la musique seule ne semble lui suffire et elle commence également à écrire pour le théâtre.

À l'occasion d'une matinée musicale donnée dans la salle Herz en 1866, Le Ménestrel écrit par exemple :

« Grand succès [...] aussi pour Mme Amélie Perronnet, qui s'est produite tour-à-tour comme auteur, en vers et en prose, comme cantatrice, comme accompagnatrice au piano, bref un cumul effrayant chez une même personne ; tant de talents à la fois que l'on ne s'y reconnaissait plus ! »[4]

En 1868, sa comédie en un acte La Saint-François[5] est représentée avec succès au théâtre de l'Odéon[6].

En 1877, Perronnet est l'autrice du livret de Gilles de Bretagne, un opéra en 4 actes et 5 tableaux d'Henri Kowalski représenté à l'Opéra de Paris[7]. Sous le pseudonyme de Léon Bernoux[8], elle écrit de nouveau un livret en 1889, pour l'opéra-comique La cigale madrilène de son fils Joanni Perronnet, également compositeur.

En 1883, elle publie un recueil de poèmes en vers, l'Art d'être grand'mère[9], pendant féminin de l'Art d'être grand-père de Victor Hugo.

En 1888, elle est nommée officier d'Académie[10].

Amélie Perronnet meurt le à Paris[11], et laisse une œuvre protéiforme, ayant brassé beaucoup de genres.

Œuvres modifier

Compositions modifier

Mélodies modifier

Elle écrit plus d'une centaine de chansonnettes, romances et mélodies[12], parmi lesquelles on peut signaler :

  • Au contraire, chansonnette
  • Ça n'se voit pas, chansonnette
  • Capon, étude de mœurs
  • C'est étonnant, chansonnette
  • C'est p'têtr'pour ça que j'l'aim tant, mélodie
  • Dame, chansonnette
  • Des choses qu'on n'oublie pas, romance
  • En pénitence, chansonnette
  • J'ai pleuré, chansonnette
  • L'ange des jeunes filles, berceuse
  • L'avenir des petites filles, chansonnette
  • La Loi du cœur, mélodie
  • La Mule, boléro pour 2 voix égales
  • Le bien de ceux qui n'ont rien, bluette
  • Le péché, chansonnette
  • Les bienheureux, mélodie
  • Les Ingrats, romance
  • Lire Lan Lère, chanson
  • Pour être heureux, romance
  • Si Jeannot m'avait choisie, romance
  • Trop tôt, romance
  • Un gaillard, chanson d'autrefois

Musique pour piano modifier

  • La Reine Mab, grande valse pour piano (1861)

Opéras modifier

  • Le Voyage de Titine, scène comique
  • Le songe d'un soir d'été, opérette
  • Le Compère Loriot, opérette en 1 acte, 1865[13]
  • La Chanson de l'aubépin, opéra-comique en 1 acte, 1877[14]
  • Je reviens de Compiègne, opérette en 1 acte, 1878[15]
  • Cascarette, opérette en 1 acte, 1898[16]

Livrets modifier

  • Gilles de Bretagne, opéra en 4 actes et 5 tableaux, musique d'Henri Kowalski, créé à l'Opéra de Paris, 24 décembre 1877[17]
  • La cigale madrilène, opéra-comique en 2 actes, musique de Joanni Perronnet, créé à l'Opéra-Comique, 15 février 1889

Théâtre modifier

  • Le Ménage de Scapin, pièce en 1 acte, en vers, 1866
  • La Saint-François, comédie en 1 acte, en prose, 1868
  • Le Petit billet, monologue en vers
  • Un coup de tête, comédie en 1 acte, en prose
  • Pauv'zizi, comédie en 1 acte
  • Monsieur et Madame, monologue, 1871
  • Mozart enfant, comédie en 1 acte, en prose
  • Catiche et Gribiche, pièce enfantine, 1880
  • Les Révoltes de Liline, pièce enfantine en 1 acte, en prose
  • Malechance, monologue pour enfants
  • Entre serin et moineau, dialogue philosophique et humoristique
  • La Part du butin, 1880
  • Ce qui brouille les femmes
  • Le drame de ma tante
  • Les martyrs de l'orgueil
  • Le Marchand de sable a passé

Livres modifier

  • En comptant les étoiles, Paris, E. Dentu, 1862
  • L'Art d'être grand'mère, Paris, L. Michaud, 1883, ouvrage couronné par l'Académie française[18]
  • Fruguette et Gros-Goulu, J. Lévy, Paris, 1886[19]
  • Les premières amitiés, J. Lévy, Paris, 1887[20]
  • Pour des prunes, Les 3 cuisiniers d'Isabelle et À chacun sa tâche, Charavay, Mantoux, Martin, Paris (1892)
  • Deux copains, Charavay, Mantoux, Martin, Paris (1896)

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Archives reconstituées d'état civil de Paris, acte de naissance, vue 28/51 » (consulté le )
  2. « La Gazette des femmes : revue du progrès des femmes dans les beaux-arts et la littérature, l'enseignement et la charité, la musique et le théâtre / rédacteur en chef Jean Alesson », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  5. « L'Indépendance dramatique ["puis" et la Libre jeunesse réunis]. Revue des théâtres, de la littérature et des arts. Organe spécial de l'Agence centrale des artistes... », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique / publiée par G. d'Heylli », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Le Tintamarre : critique de la réclame, satire des puffiste : journal d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Officiel-artiste : journal hebdomadaire... », sur Gallica, (consulté le )
  11. « Archives numérisées d'état civil de Paris, 1903, 9e arr., acte de décès n° 1179, vue 6/31 » (consulté le )
  12. « Amélie Perronnet (18..-1903) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  13. Revue et gazette musicale de Paris, Paris : Gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 75
  14. « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques », sur Gallica, (consulté le )
  16. « Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques », sur Gallica, (consulté le )
  17. Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire des opéras (dictionnaire lyrique), (lire en ligne), p. 910
  18. « La Fronde / directrice Marguerite Durand », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Le Tintamarre : critique de la réclame, satire des puffiste : journal d'industrie, de littérature, de musique, de modes et de théâtres », sur Gallica, (consulté le )
  20. Amélie Perronnet, Les premières amitiés ; 120 illustrations par E. Mesplès, (lire en ligne)

Liens externes modifier