Allemands de Crimée

Les Allemands de Crimée[1],[2] (en allemand : Krimdeutsche ; en russe : Крымские немцы ; en ukrainien : Кримські німці) sont une minorité allemande composée des descendants des colons germanophones ayant migré d'Allemagne ou de Suisse alémanique pour s'établir au XIXe siècle dans l'Empire russe en Crimée.

Intérieur d'un foyer d'Allemands de Crimée, musée ethnographique de Crimée.
Intérieur d'un foyer d'Allemands de Crimée au début du XXe siècle, musée ethnographique de Crimée.

Contexte modifier

En , Catherine II annexe le khanat de Crimée à l'Empire russe. Ils s'installent à l'appel d'Alexandre Ier grâce à l'octroi de privilèges pour fonder des colonies dans des zones encore non exploitées dans le gouvernement de Tauride. En août 1941, la grande majorité d'entre eux, soit 52 000 descendants de colons allemands, sont expulsés définitivement de Crimée.

Établissements modifier

Les premiers établissements sont fondés entre - et [3],[4] après le manifeste d'Alexandre Ier, leur accordant des privilèges d'établissement (liberté de culte, enseignement en allemand, exemption de taxes, certains privilèges de justice, prêts fonciers).

Colonies-mères modifier

Ces établissements sont les suivants :

Colonies-filles modifier

Des colonies-filles sont établies ultérieurement :

  • Abakly-Tama
  • Abuslar
  • Ak-Scheich-Deutsch
  • Ak-Tasch
  • Annenfeld
  • Atkschora
  • Awell
  • Baj-Kogenly
  • Beschewli-Ely
  • Borangar (Tashly-Konrat)
  • Burtschi
  • Byten
  • Dshambuldy-Konrat
  • Dshuma-Ablam
  • Felsenbrunn
  • Friedental-Neu
  • Friedrichsfeld (Tschokrak)
  • Furstenfeld (Mamut)
  • Grunfeld (Adshi-Achmat)
  • Hebron
  • Neu-Hoffnung
  • Hoffnungsfeld (Tarchanlar)
  • Hohenberg (Totmann)
  • Johannesruh (Tokultschak)
  • Kambar
  • Karassan
  • Karatscha-Kangil
  • Kart-Myschik (Kartmitschik)
  • Kijabak
  • Kildiar
  • Kir-Bajlar
  • Kogendschelga-Chutor
  • Kontschi-Schawa
  • Kopanj (Berberowka)
  • Kutschuk-Ak-Tatschi
  • Lesy-Alt (Staryje-Lesy)
  • Lesy-Neu (Nowyje-Lesy)
  • Mergen-Meier (Juchary-Dshamin)
  • Molly-Ely (Adshaul)
  • Munij (Moni)
  • Otschka-Bajilar (Atschka-Bailar)
  • Samau (Samaw)
  • Schibanj
  • Schoenbrunn (Adargin-Deutsch)
  • Schoenfeld (Koltamak)
  • Schonuk (Schununk)
  • Spat
  • Tali-Iljak
  • Tauk
  • Temesch
  • Teshi (Teschi)
  • Towmaj
  • Wasserreich (Kerleut/Nowi-Kiptschak)
  • Westheim (Kullar-Kiptschak)
 
Le météorologue V. Köppen était un Allemand de Crimée.

Notes et références modifier

  1. Oleg Serebrian (trad. du roumain, préface et traduction du roumain entièrement révisée par François Frison-Roche), Autour de la mer Noire : géopolitique de l'espace pontique, Paris et Perpignan, Artège sciences humaines, coll. « Initiation à la géopolitique », (), 256 p., 20 cm (ISBN 978-2-36040-022-5 et 2-36040-022-3, OCLC 758910289, BNF 42348791, présentation en ligne), p. 50 [lire en ligne (page consultée le 7 février 2016)].
  2. Andrea Graziosi (trad. de l'italien, traduit de l'italien par Jérôme Nicolas), Histoire de l'URSS, Paris, Presses universitaires de France (publié avec le concours du Centre national du livre), coll. « Nouvelle Clio », livre électronique (1re éd. ), LXXV-559 p., 22 cm (ISBN 978-2-13-051813-6 et 2-13-051813-3, OCLC 690383321, BNF 42185703, présentation en ligne), p. 276 [lire en ligne (page consultée le 7 février 2016)].
  3. (en) « The German settlements in Crimea » [« Les établissements allemands en Crimée »], liste des colonies-mères [html], sur icehouse.net/debbie/, KRIM-GR Research Website (consulté le ).
  4. (en) « Mother colonies of the crimean villages » [« Colonies-mères des villages de Crimée »], liste des colonies-filles [html], sur icehouse.net/debbie/, KRIM-GR Research Website (consulté le ).