Alexandre Berthier de Grandry

colonel français

Alexandre Berthier de Grandry
Alexandre Berthier de Grandry

Naissance
Châtel-Censoir (Yonne)
Décès (à 86 ans)
Châtel-Censoir (Yonne)
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Colonel
Années de service 17641809
Distinctions Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Maire de Châtel-Censoir

Alexandre Berthier de Grandry, né le à Châtel-Censoir (Yonne), mort le à Châtel-Censoir (Yonne), est un colonel français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie modifier

Origines familiales modifier

Alexandre Berthier de Grandry naît en 1745 dans une famille bourguignonne[1], à Châtel-Censoir, petite commune rurale du pays Vézelien. Sa famille ne possédant ni acte d'anoblissement[2] ni maintenue en la noblesse[2], elle produisit en 1754, devant le généalogiste d'Hozier, un certificat de noblesse signé par quatre gentilshommes ainsi que divers actes civils avec qualifications nobles[1],[2]. Ceci permit à plusieurs membres de la famille d'entrer alors dans diverses institutions réservées à la noblesse[2],[3].

Carrière militaire modifier

Alexandre Berthier de Grandry sort le de l’école militaire de Paris, avec la croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, et le , il est admis à l’école d’artillerie de La Fère, d’où il sort avec le grade de lieutenant, le pour rejoindre le régiment d’artillerie de Metz.

Le , il est nommé capitaine par commission, et le suivant capitaine en second en résidence. Le , il obtient le commandement d’une compagnie de sapeurs, puis de bombardiers le , et enfin de canonniers le . Il est fait chevalier de Saint-Louis le .

Il est promu au grade de lieutenant-colonel le , au 2e régiment d’artillerie, puis peu après au 6e régiment d’artillerie. Il sert en 1792 et 1793, aux armées d’Italie et des Pyrénées. Le , à l’affaire de Cornelia, il est fait prisonnier de guerre par les espagnols, et il est échangé le .

En , il est nommé commandant en second, avec le grade de chef de brigade, de l’artillerie de l’armée du Nord sous les ordres du général Beurnonville, puis il passe sous les ordres du général Moulin à l’armée de l’Intérieur.

De au , il remplit à Paris les fonctions de directeur d’artillerie. Placé à la tête d’une division de l’armée d’Italie, sous Masséna et Brune, il est nommé commandant du 7e régiment d’artillerie à pied le . Il se fait remarquer le suivant à la bataille de Monzambano sur les bords du Mincio, par l’habileté avec laquelle il dirige l’artillerie. Le , il devient directeur d’artillerie à Turin, où sa femme décède, et le , il occupe le même poste à Brescia. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et officier de l’ordre le .

Il est admis à la retraite le . En 1809, il est employé temporairement à Bruxelles, avant d’être réadmis à la retraite.

Il meurt le , à Châtel-Censoir (Yonne), ville dans laquelle il occupa la fonction de maire. Sa tombe se trouve au cimetière de Nuits-Saint-Georges.

Notes et références modifier

  1. a et b Documents sur la famille Berthier de Grandry dans les registres de d'Hozier.
  2. a b c et d Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 112 à 114 Berthier de Grandry.
  3. Cela permit à plusieurs de ses membres d'entrer aux écoles militaires et à la maison royale de Saint-Louis (Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 112 à 114 Berthier de Grandry). Toutefois, d'Hozier demanda de nouvelles pièces qui furent données en complément du dossier initial, et écrira un « mémoire des titres qu'il est nécessaire que M. Berthier de Grandry produise encore à M. d'Hozier de Sérigny pour parvenir à faire les preuves de noblesse qu'on exige pour l'École Royale Militaire », sans qu'il y ait de suite défavorable (NOUVEAU D'HOZIER. Berthier-Bertrandy. (lire en ligne)). D'Hozier officialisera la position en prenant en compte la charge d'un membre de cette famille qui fut gouverneur de la ville et château de Châtel-Censoir pour le duc de Nivernais, et le fils capitaine et gouverneur du même château pour le même duc en 1618 (voir source Chaix d'Est-Ange), conforme à l'édit de 1604, et aux diverses autres charges locales détenues depuis le XVIIe siècle (voir source Chaix d'Est-Ange) jusqu'à la demande d'entrée aux écoles militaires (voir source d'Hozier).

Sources modifier

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 86.
  • « Cote LH/211/49 », base Léonore, ministère français de la Culture
  • Danielle Quintin et Bernard Quintin, Dictionnaires des colonels de Napoléon, S.P.M., (ISBN 9782296538870), p. 96
  • Léon Hennet, Etat militaire de France pour l’année 1793, Siège de la société, Paris, , p. 123.
  • Alex Mazas, Histoire de l'ordre royal et Militaire de Saint-Louis depuis son institution, jusqu'en 1830, Tome 3, Firmin Didot frère, Paris, , p. 128.

Articles connexes modifier