Albert Legrand

manufacturier, homme politique puis receveur des finances français
Albert Legrand
Fonctions
Receveur particulier des finances (d)
Arrondissement de Doullens
-
Conseiller général du Nord (d)
Canton de Lille-Ouest
-
Maire de Saint-André-lez-Lille
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Nom de naissance
Albert Alphonse Joseph Legrand
Nationalité
Activités
Parentèle
Henri Serrur (oncle maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Condamné pour

Albert Legrand, né le à Lambersart (Nord) et mort le [1], est un industriel et homme politique français.

Biographie modifier

Fils d'Albert Legrand, marchand-boucher à Lambersart, et de Secondine-Éléonore Serrure, Albert-Alphonse-Joseph Legrand naît le 21 mai 1833 au « Grand canon d'or », le cabaret tenu par son grand-père maternel, Henri-Joseph Serrure[2]. Il est par conséquent le neveu du peintre Henri Serrure, dit Calixte Serrur.

Le 9 février 1857, à Ennetières-en-Weppes, Albert Legrand épouse Abéline-Angélique-Joseph Lemesre (1824-1887), veuve du journalier Charles-Auguste Ghestin[3].

L'année suivante (1858), Albert Legrand se lance dans le commerce[4].

Propriétaire d'une fabrique de céruse à Saint-André-lez-Lille, il entre au conseil municipal de cette commune avant d'en être nommé maire en 1878[4].

Deux ans plus tard, lors des élections cantonales de 1880, il pose sa candidature dans la canton de Lille-Ouest, dont le conseiller général sortant, Soins, ne se représente pas[5]. Ayant obtenu 1 658 voix, contre 1 494 à Gustave Lemaître, il est élu conseiller général du Nord[6]. Il sera réélu face au même adversaire le 1er août 1886 mais ne se représentera pas en 1892.

Républicain, proche du courant représenté à la Chambre par l'Union démocratique, il est l'un des 20 candidats de la liste opportuniste lors des élections législatives de 1885[4].

Le 26 juillet 1886, il obtient un poste de receveur particulier des finances de l'arrondissement de Doullens[7]. Soupçonné de détournement et d'escroquerie, il est relevé de ses fonctions en 1899[8]. Ayant pris la fuite, c'est par défaut qu'il est condamné à deux ans de prison pour abus de confiance en 1900[9].

Références modifier

  1. Table des successions et absences à Lille, n° 175 bis, vue 188/311. Le lieu de décès est illisible.
  2. Archives départementales du Nord, état civil de Lambersart, NMD 1833, acte no 31 (vue 290 sur 966).
  3. Archives départementales du Nord, état civil d'Ennetières-en-Weppes, NMD 1857, acte no 11 (vue 613 sur 1071).
  4. a b et c Verly, p. 3.
  5. Le Constitutionnel, 3 août 1880, p. 3.
  6. Le Petit Caporal, 3 août 1880, p. 1.
  7. Le Progrès de la Somme, 28 juillet 1886, p. 1.
  8. Le Peuple français, 25 juillet 1899, p. 1.
  9. Le Progrès de la Somme, 2 février 1900, p. 2.

Bibliographie modifier