Agomé-Yoh

commune au Togo

Agomé-Yoh ou Agomé-Yo est une commune togolaise située dans la préfecture du Kloto, au Sud-Ouest du Togo dans la région des Plateaux. Elle se situe au centre de la forêt classée de Missahoé, est voisine de Missahoé et à proximité de Kpalimé.

Agomé-Yoh
Agomé-Yoh
Administration
Pays Drapeau du Togo Togo
Région Région des plateaux
Indicatif téléphonique international +(228)
Fuseau horaire UTC +0
Géographie
Coordonnées 6° 59′ 10″ nord, 0° 39′ 30″ est
Localisation
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Agomé-Yoh
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Agomé-Yoh

La commune est proche de la cascade la plus visitée du Togo, la cascade de Kamalo et demeure le siège du pouvoir coutumier du peuple Agomé. On y trouve aussi, sur la route menant à Missahoé, des vestiges archéologiques de la colonisation allemande.

Toponymie

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Le lieu est nommé suivant le nom du peuple Agomé, auquel a été ajouté une variété d'arbres qui se trouvent sur le site lors de leur arrivée, les arbres « Yoti »[1].

Histoire

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Peuplement

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La commune est située sur les terres du peuple Agomé, une sous-branche du peuple Ewe, dont elle porte le nom[1],[2]. Avant leur arrivée au XVIIIe siècle, le lieu est occupé par les Tové Ahoundjo, mais ils migrent après la venue des Agomé[1].

Il s'agit d'une des cinq villes du Togo où ils sont majoritaires[2], et la première qu'ils peuplent[1]. Ainsi, bien que la commune proche de Kpalimé, anciennement Agomé-Kpalimé, soit plus importante dès le XVIIIe siècle, le centre du pouvoir des Agomé s'y trouve, et ils y disposent de la chefferie supérieure de leur peuple[1].

Colonisation

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La commune est visitée et traversée par les explorateurs allemands qui visitent la région en vue d'une colonisation[3]. L'un des chefs d'Agomé-Yoh, Togbui Tsally Kokou Senyo, s'implique de manière importante dans la lutte pour l'indépendance du Togo[4].

Togo post-colonial

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Le chef, Togbui Tsally, devient par la suite un soutien important du régime des Gnassingbé[4] et poursuit ses activités, comme organiser les libations et les cérémonies dans la communauté[5]. On trouve encore des vestiges archéologiques de la colonisation allemande sur la route reliant Agomé-Yoh à Missahoé[6]. La commune est ensuite rattachée au rassemblement de communes « Kloto 3 »[7].

La culture du café et du cacao est très répandue autour de la commune[8].

En 2013, la pluviométrie de la région varie entre 1400 et 1800 mm et voit chaque année 2 à 3 mois de saison sèche[8]. Le maximum de la température enregistré y est à cette époque de 34 degrés et son minimum de 18[8].

Hydrographie

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La commune se trouve à proximité de la cascade de Kamalo[9], la cascade la plus visitée du Togo[10],[11].

Références

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  1. a b c d et e « Presentation de la commune de Kpalime », sur www.uct-togo.net (consulté le )
  2. a et b Nicoué Lodjou Gayibor, Histoire des Togolais, Presses de l'UB, (ISBN 978-2-909886-26-8)
  3. Kodzo Gozo, « Mise en scène de soi d’un chef en situation coloniale (Togo allemand, 1887-1914) », Monde(s), vol. 24, no 2,‎ , p. 41–59 (ISSN 2261-6268, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Komi Dovlovi, « Kpalime : Le chef Togbui Tsally X d’Agome-Yoh est décédé », sur Le Temps, (consulté le )
  5. Gena Reisner, « Three Ceremonies in Togo », The Drama Review: TDR, vol. 25, no 4,‎ , p. 51–58 (ISSN 0012-5962, DOI 10.2307/1145378, lire en ligne, consulté le )
  6. Le Nouveau Reporter, « Togo : à la prospection de sites et potentiels touristiques », sur Le Nouveau Reporter, (consulté le )
  7. Togo First, « Décentralisation : la Commune Kloto 3 affiche un bilan positif, pour son exercice financier 2023 », sur www.togofirst.com (consulté le )
  8. a b et c KAMANA Pouwisawè, TEBONOU Ganiou, KOKOU Kouami, ADJONOU Kossi et DANIOUẺ Roger Tamasse, « Études socio-environnementales: évaluation des impacts des investissements success stories dans la gestion des ressources naturelles au Togo », Rev. Universitara Sociologie, vol. 21,‎ (lire en ligne  )
  9. « Togo », sur www.cascadesdubenin.com (consulté le )
  10. Le Nouveau Reporter, « Kamalo, la cascade la plus visitée du Togo », sur Le Nouveau Reporter, (consulté le )
  11. « Kamalo : la charmante berceuse de Kloto3 », sur web.archive.org, (consulté le )