Accord de Saint-Andrews
L'accord de Saint-Andrews est un accord signé entre les gouvernements du Royaume-Uni, d'Irlande ainsi qu'avec tous les partis politiques importants d'Irlande du Nord le .
Contexte
modifierAprès la ratification des accords du Vendredi Saint et la complexe mise en place des institutions nord-irlandaises à Belfast, utilisant le mode du consociationalisme (forme de gouvernement utilisée pour les sociétés très divisées, comme le Liban), le gouvernement de Westminster (Londres) est contraint, devant l'impasse politique à Belfast, de restaurer en , le Direct Rule (administration directe, par Londres). En dépit d'avancées considérables depuis 1998, dont la libération des prisonniers[1], la démilitarisation des organisations loyalistes et de l'IRA, la majorité des acteurs politiques en Irlande du Nord comprend qu'un arbitrage tripartite (regroupant les représentants du Royaume-Uni, de la république d'Irlande et des partis politiques nord-irlandais) est nécessaire. Les négociations se déroulent en Écosse à Saint-Andrews, d'où leur nom.
Contenu
modifierChaque acteur s'accorde sur une feuille de route à même d'engendrer une restauration de l'exécutif nord-irlandais : le Sinn Féin s'engage à reconnaître la légitimité de la nouvelle force de police nord-Irlandaise[2], ancienne Royal Ulster Constabulary (RUC), devenu le Police Service of Northern Ireland (réformée dans l'optique de garantir une égalité de recrutement entre catholiques et protestants[3]). Le DUP promet de former un gouvernement de coalition avec les nationalistes du Sinn Féin (désignations du Premier ministre et du Premier ministre adjoint) et le gouvernement de Westminster s'engage à promouvoir une décentralisation des pouvoirs de justice et de police dans une période de deux ans[2].
Notes et références
modifier- Maillot 2018, p. 296.
- Maillot 2018, p. 309.
- Maillot 2018, p. 303.
Bibliographie
modifier- Agnès Maillot, L'IRA et le conflit nord-irlandais, Paris, Presses Universitaires de Caen, (ISBN 978-2-84133-875-7)