Abdelmajid Chaker

homme politique tunisien

Abdelmajid Chaker (arabe : عبد المجيد شاكر), né le à Sfax et mort le à Tunis[1], est un militant nationaliste et homme politique tunisien.

Abdelmajid Chaker
Illustration.
Abdelmajid Chaker en 2013.
Fonctions
Secrétaire d'État tunisien à l'Information

(1 an, 9 mois et 25 jours)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba II
Prédécesseur Chedli Klibi
Successeur Chedli Klibi
Secrétaire d'État tunisien à l'Agriculture

(2 ans, 7 mois et 9 jours)
Président Habib Bourguiba
Gouvernement Bourguiba II
Prédécesseur Abdesselem Knani
Successeur Mohamed Jeddi
Député

(15 ans)
Élection 8 novembre 1959
Réélection 8 novembre 1964
2 novembre 1969
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Sfax (Tunisie)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Tunis (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Parti politique Néo-Destour
Parti socialiste destourien
Parti libre destourien tunisien démocratique
Nidaa Tounes
Mouvement des destouriens libres
Fratrie Hédi Chaker
Entourage Mohamed Chaker (neveu)

Biographie

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Abdelmajid Chaker est le frère du militant Hédi Chaker.

Il appartient à une famille proche du Néo-Destour où émerge son frère Hédi qui en est son dirigeant à Sfax.

Pour sa part, il préside le bureau provisoire de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) en mars 1952. Une nouvelle présidence du bureau exécutif de l'UGET, débutée le , est controversée par le fait qu'il est recommandé par le Néo-Destour et n'est pas délégué au congrès, ce qui est contraire au règlement intérieur.

Il est arrêté fin et condamné à dix ans de prison pour avoir mené une action de tracts et de fabrication de bombes artisanales. Il est gracié en 1954 et rejoint la France pour terminer ses études de droit.

Habib Bourguiba le désigne en août 1956 comme directeur du Néo-Destour en remplacement de Taïeb Mehiri. Il intègre son bureau politique en avril 1957. Durant son mandat, il joue un rôle tactique important durant la crise de Bizerte et dans le tournant socialiste. Il est élu trois fois député, en 1959, 1964 et 1969.

Il occupe les postes de ministre de l'Agriculture, du au [2], et de l'Information, du au [3], alors que Mohamed Sayah le remplace à la direction du Néo-Destour, devenu le Parti socialiste destourien (PSD), le .

Chaker, partisan de l'expérience de collectivisation menée par Ahmed Ben Salah, le soutient dans l'ultime réunion du Conseil de la république tenue le . À la suite de son éviction, il est écarté du cercle des décideurs alors que l'on met fin à l'expérience socialiste.

Bien qu'il soit élu au sein du comité central du PSD au congrès de Monastir en 1971, avec 455 voix, il n'est plus membre du bureau politique. Il occupe ensuite plusieurs postes diplomatiques, dont le dernier à Genève, avant de s'éloigner définitivement de la politique après l'ascension de Zine el-Abidine Ben Ali au pouvoir. Il est actif au sein des Scouts tunisiens et du haut comité de soutien au Club sportif sfaxien.

Il fonde le Parti libre destourien tunisien démocratique, qui se déclare comme « héritier naturel du Destour » mais ne se déclare ni socialiste ni libéral. Il est légalisé le mais un conflit l'oppose au secrétaire général du parti, Fayçal Triki, à propos de l'adhésion au Parti El Watani Ettounsi ; Triki est favorable à la fusion alors que Chaker préfère une simple coalition, le premier bénéficiant du soutien des membres du comité directeur qui retirent « démocratique » du nom du parti. Chaker rejoint alors Nidaa Tounes individuellement et non comme représentant d'un parti et intègre son comité exécutif[4]. Il le quitte cependant par la suite pour rejoindre l'initiative d'Omar Shabou, le Mouvement des destouriens libres[5].

Références

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(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « عبد المجيد شاكر » (voir la liste des auteurs).
  1. « Décès d'Abdelmajid Chaker, l'ancien ministre de Bourguiba », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. Mounir Charfi, Les ministres de Bourguiba (1956-1987), Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 246 p. (ISBN 978-2738403988), p. 175.
  3. Charfi 1989, p. 178.
  4. « Qui sont les membres du comité élargi de Nidaa Tounes ? », sur tuniscope.com, (consulté le ).
  5. « Partis politiques : l'heure est aux regroupements », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Liens externes

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