Chedli Klibi

homme politique tunisien

Chedli Klibi
الشاذلي القليبي
Illustration.
Chedli Klibi en 2013.
Fonctions
Secrétaire général de la Ligue arabe

(11 ans, 2 mois et 6 jours)
Prédécesseur Mahmoud Riad
Successeur Assad al-Assad (intérim)
Ahmed Asmat Abdel-Megid
Ministre tunisien de la Culture

(2 ans, 5 mois et 6 jours)
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Hédi Nouira
Gouvernement Nouira
Prédécesseur Habib Boularès
Successeur Mahmoud Messadi

(8 ans, 8 mois et 5 jours)
Président Habib Bourguiba
Premier ministre Bahi Ladgham
Gouvernement Bourguiba II
Ladgham
Prédécesseur Poste créé
Successeur Habib Boularès
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis (Tunisie)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Carthage (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Entourage Mohieddine Klibi, oncle
Diplômé de Sorbonne

Chedli Klibi
Secrétaires généraux de la Ligue arabe

Chedli Klibi (arabe : الشاذلي القليبي), né le à Tunis et mort le à Carthage, est un homme politique tunisien. Il occupe durant onze ans le poste de secrétaire général de la Ligue arabe.

Biographie modifier

Fils de Hassouna Klibi[1] et neveu de Mohieddine Klibi, figure du Destour, Chedli Klibi effectue ses études secondaires au Collège Sadiki, obtenant ainsi en 1944 le baccalauréat en section de philosophie. Après des études supérieures à l'université de la Sorbonne, où il obtient une licence en langue et littérature arabe en 1947, il obtient en 1950 l'agrégation. Maîtrisant l'arabe et le français, il donne notamment des cours à l'Institut des hautes études de Tunis et à l'École normale supérieure de Tunis.

 
Chedli Klibi entre Habib Bourguiba et Hédi Mabrouk en 1973.

Directeur général de la radio nationale en 1958, il devient le premier ministre tunisien des Affaires culturelles (1961-1970, 1971-1973, 1976-1978) sous la présidence de Habib Bourguiba puis directeur de cabinet du président de 1974 à 1976 avant d'occuper le poste de ministre de l'Information de 1978 à 1979. Il sert également comme maire de Carthage de 1963 à 1990.

Le , il est désigné au poste de secrétaire général de la Ligue arabe[2]. Le , il démissionne de son poste[2] sans donner de raison même si les observateurs estiment que la position de Klibi était devenue inconfortable à la suite de l'éclatement de la guerre du Golfe opposant l'Irak et le Koweït. Son intérim est assuré par son adjoint libanais Assad al-Assad. Au cours de son mandat de secrétaire général se tiennent trois sommets ordinaires des chefs d'État arabes ainsi que six sommets extraordinaires.

Membre de la Chambre des conseillers dès 2005, Chedli Klibi passe sa retraite dans sa résidence de Carthage avec sa femme Kalthoum Klibi née Lasram tout en restant membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique au pouvoir[3] jusqu'à la révolution de 2011.

Il meurt le à Carthage à l'âge de 94 ans[4],[5],[6].

Le , le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh décide de baptiser la Cité de la Culture de Tunis au nom du défunt, en reconnaissance de ses efforts au service de la culture[7].

Distinctions modifier

 
Trophée réalisé par Brahim Konstantini.

Publications modifier

Chedli Klibi est notamment l'auteur de Orient-Occident : la paix violente paru en 1999 ; cet ouvrage a été rédigé sous forme d'entretien avec la journaliste française Geneviève Moll, dans lequel il envisage plusieurs questions se rapportant à l'islam, à l'Europe et à son expérience en tant que secrétaire général de la Ligue arabe. Il est également l'auteur d'autres réflexions sur la géopolitique tunisienne et arabe.

Notes et références modifier

  1. Mohamed Meddah, « Qui était Hassouna Klibi, père de Chédli Klibi ? », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. a et b Moncef Ben Amor, « Entretien avec M. Chedli Klibi, ancien secrétaire général de la Ligue arabe », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991).
  3. « Liste des membres du comité central du RCD », sur tap.info.tn, .
  4. Frida Dahmani, « Tunisie : Chedli Klibi, ancien ministre de Bourguiba, tire sa révérence », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  5. « Chedli Klibi est décédé : une grosse perte pour la nation et les lettres arabes », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  6. « Décès de Chedli Klibi », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  7. « La Cité de la Culture officiellement baptisée du nom de Chedli Klibi », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  8. a et b « Chedli Klibi », sur prabook.com (consulté le ).
  9. « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 16,‎ , p. 1646 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. « Recevant la plus haute décoration palestinienne, le message fort de Chedli Klibi aux Arabes », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  11. « Le double hommage de Bouteflika à 11 personnalités tunisiennes », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  12. « Chedli Klibi », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  13. « Doctorat honoris causa », Journal officiel de la République tunisienne, no 23,‎ , p. 681 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  14. « Habib Bourguiba, radioscopie d'un règne », sur turess.com, (consulté le ).
  15. (ar) « La Tunisie et les facteurs d'anxiété arabes de Chedli Klibi », sur lemaghreb.tn,‎ (consulté le ).

Liens externes modifier