Aïdarous al-Zoubaïdi

homme politique yéménite

Aïdarous al-Zoubaïdi (arabe : عيدروس الزبيدي), né en 1967 dans le gouvernorat d'Ad Dali', est un militaire, général[1] et homme d'État yéménite d'idéologie séparatiste sud-yéménite.

Aïdarous al-Zoubaïdi
عيدروس الزبيدي
Illustration.
Fonctions
Vice-président du Conseil de direction présidentiel de la République du Yémen
En fonction depuis le
(2 ans, 6 mois et 23 jours)
Président Rachad al-Alimi
Prédécesseur Ali Mohsen al-Ahmar
(vice-président de la République)
Président du Conseil présidentiel du Conseil de transition du Sud[N 1]
(chef de l'État)
En fonction depuis le
(7 ans, 5 mois et 19 jours)
Vice-président Hani ben Brik
(vice-président du Conseil présidentiel)
Prédécesseur Poste créé
Ali Salem al-Beidh
(indirectement, président de la République)
Gouverneur d'Aden

(1 an, 4 mois et 20 jours)
Président Abdrabbo Mansour Hadi
Prédécesseur Jaafar Mohammed Saad
Successeur Abdel Aziz al-Meflehi
Biographie
Nom de naissance Aïdarous Qassem al-Zoubaïdi
Date de naissance (56-57 ans)
Lieu de naissance gouvernorat d'Ad Dali', Yémen du Sud
Nationalité yéménite
Parti politique Mouvement du Sud
Aïdarous al-Zoubaïdi
Chefs d'État du Yémen du Sud

Aïdarous al-Zoubaïdi
عيدروس الزبيدي
Origine Yéménite
Allégeance Résistance populaire
Mouvement du Sud
Conseil de transition du Sud
Arme Artillerie
Grade Général
Années de service 2015présent
Conflits Guerre civile yéménite
Insurrection djihadiste au Yémen

Il est, de décembre 2015 à avril 2017, gouverneur d'Aden[2]. À partir de mai 2017, il prend la tête d'un gouvernement sécessionniste sud-yéménite. En décembre 2020, il rejoint avec le Conseil de transition du Sud le gouvernement reconnu par l'ONU.

Biographie

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Il naît en 1967 dans le gouvernorat d'Ad Dali'[3].

Il est gouverneur d'Aden de décembre 2015 à avril 2017.

Il est aussi l'ancien commandant de la Résistance populaire dans le gouvernorat d'Ad Dali'[4].

Le , il échappe à un attentat lors du combat d'Aden[5]. Le , il échappe à une tentative d'assassinat[6]. Imputé à AQPA, l'attentat fait trois morts[7]. Le , il échappe de nouveau à un attentat d'AQPA[8].

Le , il propose la création d'un conseil politique des provinces du sud, qui serait allié à la coalition commandée par l'Arabie saoudite et par le gouvernement yéménite[9]. Le , il proclame une autorité parallèle pour diriger le Yémen du Sud, le Conseil de transition du Sud[10],[11]. Le , le Conseil se réunit pour la première fois à Aden[12].

Le , il est limogé et nommé ambassadeur au ministère des Affaires étrangères[13].

En octobre 2017, la création d'un parlement sudiste de 303 membres est annoncée[14]. Le a lieu la séance inaugurale de l'Assemblée nationale sudiste, au cours de laquelle Ahmed Saïd ben Brik est élu président et Anis Yossouf Ali Louqman vice-président de cette chambre parlementaire[15].

Le , le Conseil de transition du Sud adresse un ultimatum de sept jours au président Abdrabbo Mansour Hadi pour limoger le gouvernement d'Ahmed ben Dagher et le remplacer par un gouvernement de technocrates, sans quoi il nommerait son propre gouvernement[16]. Le , peu après l'expiration de l'ultimatum, les séparatistes prennent le contrôle du siège du gouvernement[17].

En août 2019, le Cordon de sécurité, l'une des milices du Conseil de transition du Sud, formée par les Émirats arabes unis, attaque Aden, la capitale de fait du gouvernement yéménite (puisque les rebelles Houtis contrôlent la capitale officielle du Yémen Sanaa)[18]. Après deux jours de combats contre les troupes gouvernementales fidèles au président Hadi, alliées à l'Arabie saoudite, le Cordon de sécurité prend le contrôle de trois casernes militaires et du palais présidentiel le 10 août[18]. La prise est surtout symbolique, car le président Hadi n'y réside pas[18]. Les combats ont fait au moins 40 morts et 260 blessés, dont de nombreux civils[18]. Le lendemain, l'Arabie saoudite mène un frappe aérienne pour contraindre les séparatistes à se retirer d'une position conquise la veille[18]. Elle menace de mener de nouvelles frappes aériennes si les combattants séparatistes ne se retirent pas, mais proposent aussi de servir de médiateur entre le Conseil de transition du Sud et le gouvernement yéménite pour mener des négociations[18]. Le Conseil de transition du Sud accepte d'engager un cessez-le-feu, et assure dans un communiqué être prêt à accepter les négociations proposées par l'Arabie saoudite[18].

Le 20 août, dans la province d'Abyane, à l'est d'Aden, les séparatistes encerclent le QG des forces spéciales à Zinjibar et une caserne à al-Kaud en exigeant la reddition de soldats pro-Hadi[19],[20].

Le 26 avril 2020, le Conseil de transition du Sud proclame l'autonomie des provinces du sud du pays[21]. Le 27 avril, la coalition rejette cette proclamation[22].

Le 7 avril 2022, il est nommé vice-président du Conseil de direction présidentiel par le président sortant Abdrabbo Mansour Hadi peu avant son départ du pouvoir[23].

Liens externes

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Notes et références

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  1. En concurrence avec Abdrabbo Mansour Hadi, président de la République du Yémen et Saleh Ali al-Sammad jusqu'au puis Mehdi Hussein al-Machat depuis le , présidents successifs du Conseil politique suprême. Cependant, seul Hadi est reconnu internationalement.

Références

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  1. « Yémen – La situation au port de Aden est sous contrôle (Gouverneur) », sur Agence Anadolu (consulté le )
  2. « Le Yémen nomme un successeur au gouverneur d'Aden assassiné par l'EI », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  3. « من هو عيدروس الزبيدي؟ » (consulté le )
  4. AFP, « Hadi appoints Aidarus Al Zubaidi governor of Aden », sur Emirates 24 (consulté le )
  5. « Le gouverneur et le chef de la police d’Aden, ainsi que le gouverneur de Lahj, dans le sud du Yémen, ont échappé mardi à un attentat », sur Libération.fr (consulté le )
  6. « Yémen : le gouverneur d'Aden sort indemne d'une embuscade », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  7. « Yémen: le gouverneur d'Aden échappe à un attentat imputé à el-Qaëda, 3 morts », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  8. « Yémen: le gouverneur d'Aden échappe à un attentat attribué à el-Qaëda », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  9. « Gulf of Aden Security Review - September 16, 2016 » (consulté le )
  10. « Yémen: des opposants créent une autorité parallèle », sur Le Figaro (consulté le )
  11. AFP, « Yémen: les deux camps rivaux rongés par les divisions », sur Libération, (consulté le )
  12. « Yemen - The Southern Transitional Council holds its first meeting in Aden. » (consulté le )
  13. Saudi Research & Marketing (uk) Ltd, « Four Ministers Appointed, One Dismissed by Presidential Order in Yemen - ASHARQ AL-AWSAT English », sur ASHARQ AL-AWSAT English (consulté le )
  14. « UAE-backed Yemen body inaugurates National Assembly », sur Middle East Monitor (consulté le )
  15. « Southern National Assembly holds first session in Aden », sur Middle East Monitor (consulté le )
  16. Reuters Editorial, « Southern Yemen separatists want Saudi-backed government overthrown », sur U.S. (consulté le )
  17. « Yémen : des séparatistes s'emparent du siège du gouvernement à Aden », sur Europe 1 (consulté le )
  18. a b c d e f et g « Au Yémen, les séparatistes annoncent avoir pris le contrôle du palais présidentiel à Aden », sur france24.com, (consulté le )
  19. Yémen: les séparatistes encerclent des forces gouvernementales dans le sud, Le Figaro avec AFP, 20 août 2019.
  20. Yémen: les séparatistes du Sud prennent de nouvelles positions au gouvernement, RFI, 20 août 2019.
  21. « Yémen: les séparatistes du sud proclament l'autonomie, la crise s'aggrave encore - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  22. « Yémen : la coalition saoudienne rejette la proclamation d'autonomie des séparatistes du Sud », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
  23. https://www.facebook.com/FRANCE24, « Au Yémen, entre trêve et bouleversement politique, l'espoir de la paix ? », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).