12 Comae Berenices

étoile binaire de la constellation de la Chevelure de Bérénice

12 Comae Berenices (en abrégé 12 Com) est une étoile binaire de la constellation boréale de la Chevelure de Bérénice. C'est le membre le plus brillant de l'amas d'étoiles de la Chevelure de Bérénice et elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 4,80[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Gaia, le système est situé à 276 ± 5 a.l. (∼ 84,6 pc) de la Terre[1].

12 Comae Berenices
Description de l'image 12 Comae Berenices.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 22m 30,311s[1]
Déclinaison +25° 50′ 46,190″[1]
Constellation Chevelure de Bérénice
Magnitude apparente +4,80[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

(Voir situation dans la constellation : Chevelure de Bérénice)
Caractéristiques
Type spectral F6 III / A3 V[3]
Indice U-B 0,47 / 0,09[2]
Indice B-V 0,82 / 0,11[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +0,5 ± 0,9 km/s[4]
Mouvement propre μα = −10,847 mas/a[1]
μδ = −9,546 mas/a[1]
Parallaxe 11,828 0 ± 0,235 3 mas[1]
Distance 84,545 1 ± 1,681 9 pc (∼276 al)[1]
Magnitude absolue 0,55 ± 0,06 / 1,05 ± 0,06[2]
Caractéristiques physiques
Masse 2,6 ± 0,2 M / 2,05 ± 0,2 M[2]
Rayon 8,9 ± 0,8 R / 2,5 ± 0,3 R[2]
Gravité de surface (log g) 3,55+0,05
−0,12
[5]
Luminosité 56,2+2,7
−2,5
 L / 30,2+2,2
−2,2
 L[2]
Température 5 300 ± 200 K / 8 500 ± 500 K[2]
Métallicité −0,48 [Fe/H][5]
Âge 670 × 106 a[2]
Composants stellaires
Composants stellaires 12 Com A, 12 Com B
Orbite
Compagnon 12 Com B[6],[7]
Excentricité (e) 0,566 ± 0,050
Période (P) 396,54 ± 0,12 j
Inclinaison (i) 66 ± 2°[2]
Argument du périastre (ω) 95,5 ± 3,5°
Époque du périastre (τ) 2 444 502,4 ± 8,0 JJ

Désignations

12 Com, HR 4707, HD 107700, HIP 60351, BD+26°2337, FK5 1318, SAO 82273, NSV 5581, WDS J12225 +2551A[8]

Bien que 12 Com ait été listée comme une variable suspectée, il n'y a en fait aucune évidence photométrique qui montrerait une variation de sa luminosité. Cependant, sa vitesse radiale s'est révélée être variable, comme le découvrit W. W. Campbell en 1910. La première solution orbitale fut publiée par Vinter Hansen dans les années 1940[2]. 12 Com est ainsi une binaire spectroscopique à raies doubles, dont la période orbitale est de 396,5 jours et avec une excentricité de 0,566[7].

La composante primaire est une étoile vieillissante qui a évolué en une géante de type F et la seconde est une étoile blanche de la séquence principale plus petite mais plus chaude[3]. Griffin et Griffin (2011) ont suggéré que la composante secondaire pourrait avoir commencé son évolution hors de la séquence principale, et lui ont donc assigné une classe de luminosité IV, correspondant à une sous-géante. La primaire, désignée comme composante A, est 2,6 fois plus massive que le Soleil et s'est étendue jusqu'à atteindre 8,9 fois son rayon. Elle est 56 fois plus lumineuse que le Soleil et elle rayonne depuis sa photosphère selon une température effective de 5 300 K. Sa compagne, la composante B, est deux fois plus massive que le Soleil et fait 2,5 fois son rayon. Elle brille 30 fois la luminosité du Soleil à une température de 8 500 K[2]. L'âge du système est estimé à 670 millions d'années, ce qui est cohérent avec les âges donnés pour Melotte 111 en général[2].

Références modifier

  1. a b c d e f et g (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n (en) R. E. M. Griffin et R. F. Griffin, « Composite spectra: XVII. 12 Comae, a member of the Coma open cluster », Astronomische Nachrichten, vol. 332, no 2,‎ , p. 105–115 (DOI 10.1002/asna.201011514, Bibcode 2011AN....332..105G)
  3. a et b (en) Helmut A. Abt, « Visual Multiples. IX. MK Spectral Types », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 176,‎ , p. 216–217 (DOI 10.1086/525529, Bibcode 2008ApJS..176..216A)
  4. (en) D. S. Evans « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities » (Bibcode 1967IAUS...30...57E)
    Union astronomique internationale, IAU Symposium no. 30 (Université de Toronto, 20-24 juin 1996)
    « (ibid.) », dans Alan Henry Batten & John Frederick Heard (éds.), Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30, vol. 30, London, Academic Press, , p. 57
  5. a et b (en) C. Boeche et E. K. Grebel, « SP_Ace: a new code to derive stellar parameters and elemental abundances », Astronomy and Astrophysics, vol. 587, no A2,‎ , p. 35 (DOI 10.1051/0004-6361/201526758, Bibcode 2016A&A...587A...2B)
  6. (en) D. Pourbaix, A. A. Tokovinin, A. H. Batten, F. C. Fekel, W. I. Hartkopf, H. Levato, N. I. Morrell, G. Torres et S. Udry, « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424, no 2,‎ , p. 727 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  7. a et b (en) J. -C Mermilliod, J. Andersen, D. W. Latham et M. Mayor, « Red giants in open clusters. XIII. Orbital elements of 156 spectroscopic binaries », Astronomy and Astrophysics, vol. 473, no 3,‎ , p. 829 (DOI 10.1051/0004-6361:20078007, Bibcode 2007A&A...473..829M)
  8. (en) * 12 Com -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.

Liens externes modifier