Élections générales espagnoles de 1901

Les élections générales espagnole de 1901 sont les élections à Cortès convoquées le 19 mai 1901 au suffrage universel masculin. Il s'agit des 9es élections sous l’égide de la Constitution de 1876, les 10es de la Restauration et les dernières de la régence de Marie-Christine d'Autriche, le règne effectif d'Alphonse XIII commençant le 17 mai 1902.

Élections générales espagnoles de 1901
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Comme lors de toutes les élections de la Restauration, elles donnent la majorité au parti nouvellement nommé au gouvernement, en l’occurrence le Parti libéral, gouvernement présidé par Práxedes Mateo Sagasta. Le résultat était en effet en grande partie déterminé à l'avance (« encasillado ») grâce à la fraude électorale systématique réalisée via le réseau de caciques déployé sur tout le territoire. En effet, dans le régime politique de la Restauration, les gouvernements changeaient avant les élections et non après, comme c'est normalement le cas dans un régime parlementaire[1],[2],[3].

Contexte modifier

Sur la base du pacte du Pardo du 24 novembre 1885, le système d'alternance pacifique au pouvoir entre libéraux et conservateurs — le turno — est institué, ce qui consolide le régime de la Restauration jusqu'au début du XXe siècle.

Le 26 juin 1890, le gouvernement libéral-fusionniste avait rétabli le suffrage universel (masculin) dans le système électoral.

Caractéristiques modifier

Le 25 avril 1901, à la suite du processus de normalisation convenu entre les principales forces politiques, les Chambres sont dissoutes et des élections législatives sont convoquées.

Résultats modifier

Le taux d'abstention est inconnu et, comme c'était courant à l'époque, on suppose les résultats massivement manipulés, étant donné la victoire écrasante des libéraux dynastiques, qui obtiennent une majorité très confortable de 233 sièges afin d'exercer le gouvernement.

Parti/Faction Sièges
Libéraux et ministériels 233
Conservateurs 79
Indépendants 28
Républicains 19
Gamacistas (libéraux dissidents) 12
Romeristas 8
Carlistes et intégristes 7
Régionalistes 6
Non identifiés 9

Fin de la régence modifier

Le 17 mai 1902, jour de ses 16 ans, Alphonse XIII fut déclaré majeur et assuma les fonctions constitutionnelles de chef de l'État.

Notes et références modifier

  1. (es) Feliciano Montero (Vol. XI. de Historia de España), La Restauración. De la Regencia a Alfonso XIII, Madrid, Espasa Calpe, , 57 p. (ISBN 84-239-8959-3), « La Restauración (1875-1885) » :

    « El rey era el que de hecho, mediante el decreto de disolución de Cortes, concedido a la persona designada para formar gobierno, posibilitaba el ascenso o el descenso del poder a los distintos líderes y formaciones políticas. Por su supuesto, al hacerlo no actuaba caprichosamente, sino de acuerdo con unas reglas del juego… Pero en todo caso esta forma de acceso [al poder] subvertía la lógica de una práctica parlamentaria. No eran las Cortes las que provocaban crisis políticas y hacían cambiar gobiernos, pues cada partido gobernante se fabricaba una mayoría parlamentaria suficiente, mediante elecciones fraudulentas. Las crisis ministeriales parciales o totales, las alternativas en el ejercicio del poder (el turno), se decidían entre las altas esferas políticas (la elite) al margen del Parlamento, sobre la base de la iniciativa monárquica… »

  2. (es) Carmelo Romero Salvador (préf. Ramón Villares), Caciques y caciquismo en España (1834-2020), Madrid, Los Libros de la Catarata, , 72 p. (ISBN 978-84-1352-212-8) :

    « Lo que en mayor medida distingue al caso español… [es] el hecho de que la acción gubernamental determinó que el partido que convocaba las elecciones las ganara siempre, y que ello quedase normalizado e institucionalizado a raíz del pacto entre los dos partidos mayoritarios que, desde 1881 y durante más de cuarenta años, decidieron alternarse en el poder. »

  3. (es) José Varela Ortega (préf. Raymond Carr), Los amigos políticos. Partidos, elecciones y caciquismo en la Restauración (1875-1900), Madrid, Marcial Pons, , 493 p. (ISBN 84-7846-993-1) :

    « Era el gobierno el que fabricaba las Cortes, no al contrario; y quien hacía las elecciones nunca las perdía. »

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier