Église réformée Saint-Martin de Bursins

édifice religieux à Bursins dans le canton de Vaud, Suisse

L'église Saint-Martin, est un temple protestant située dans la commune de Bursins, en Suisse. La paroisse est membre de l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.

Église réformée Saint-Martin
Image illustrative de l’article Église réformée Saint-Martin de Bursins
Vue extérieure de l'église et de la cure
Présentation
Culte Protestant
Type Église paroissiale
Rattachement Église évangélique réformée du canton de Vaud
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XIVe siècle
Style dominant Gothique
Protection Classé monument historique en 1900[1]

Bien culturel d'importance nationale

Géographie
Pays Suisse
Canton Vaud
Ville Bursins
Coordonnées 46° 27′ 11″ nord, 6° 17′ 23″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Église réformée Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Église réformée Saint-Martin

Histoire modifier

Église modifier

Implantée sur le site d’une villa romaine, l’église remonte sans doute au VIIIe siècle. Attestée dès 1011 sous le vocable de Saint-Martin, elle est alors restituée au couvent de Romainmôtier par Rodolphe III de Bourgogne[2]. L'église romane, à transept saillant sur lequel se greffaient une abside flanquée de deux absidioles, est transformée et agrandie au XVe siècle. En effet, vers 1472, le délabrement de l’église entraîne une démolition partielle de la nef et de l'ancienne cure, au sud de l'édifice. On prolonge alors le chœur en créant le chevet polygonal actuel, ces travaux étant attribuables à deux maîtres maçons d’origine genevoise. Le clocher est également reconstruit à cette époque sur le croisillon méridional. Au sud de la nef, une chapelle Saint-Nicolas, dont la voûte élaborée est un chef-d’œuvre, pour la région, du gothique flamboyant, est achevée vers 1518[3],[4]. Classée monument historique en 1900[1].

Après la conquête bernoise et l’introduction de la Réforme, l’église devient protestante. En 1736, percement de trois grandes fenêtres dans la nef et pose d’une voûte lambrissée en berceau. Nouveau plafond en plâtre sur la nef en 1792. Classement comme monument historique en 1900, 1901 et 1959. Importante restauration en 1901-1903.

En 2004, la commune a adhéré à la fédération des sites clunisiens, organisation fondée 1994 et visant à regrouper tous les sites clunisiens d'Europe[5]. L'église, de même que la cure et la maison forte attenante, sont inscrites comme bien culturel suisse d'importance nationale[6].

Prieuré, puis château modifier

Attesté depuis 1238, le prieuré est en fait bien plus ancien, puisque Bursins dépend de Romainmôtier depuis 1011 en tout cas. À l’ouest du lieu de culte s’élevait un établissement conventuel contemporain de l'église. Il est fortifié avant 1284, et encore renforcé de tours vers 1375. On parle alors d’une maison forte avec fossé, et l’ensemble est bientôt qualifié de château. À la Réforme, les nouvelles autorités bernoises conservent à Bursins un siège de châtellenie. D’importants travaux ont lieu durant la seconde moitié du XVIe siècle, on établit notamment de grandes fenêtres à croisée de pierre. Ce corps de logis principal devient bâtiment communal au début du XIXe siècle (logement et école), tandis que les ailes annexes sont acquises par des particuliers. L’ancienne maison forte est achetée par l’État de Vaud en 1925 en vue de démolition, mais est revendue à la Bourse des Pauvres. Parvenue en mains privées en 1978, elle est alors restaurée[4],[7]. Classé monument historique en 1978[8].

Bibliographie modifier

  • Prisca Lehmann, Tamara Robbiani, L'ancien prieuré de Bursins : 1011-2011, Bursins (municipalité de Bursins), 2011, 52 p.
  • Paul Bissegger, Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud VII. Rolle et son district (Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse 120), Berne 2012, p. 70-82.

Références modifier

  1. a et b « Fiche de recensement 70 », sur recensementarchitectural.vd.ch
  2. « Présentation », sur bursins.ch (consulté le )
  3. Marcel Grandjean, Des archives à la mémoire : mélanges d'histoire politique, religieuse et sociale offerts à Louis Binz, Librairie Droz, , 503 p. (ISBN 978-2-88442-007-5, lire en ligne), p. 171
  4. a et b Paul Bissegger, Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud VII, Rolle et son district, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d’art et d’histoire de la Suisse », (ISBN 978-3-03797-029-4), p. 66-104
  5. « Madelaine Schürch », 24 Heures,‎ (lire en ligne)
  6. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  7. Ric Berger et Jean-Gabriel Linder, La Côté vaudoise, éditions Cabédita, , 240 p. (ISBN 978-2-88295-010-9), p. 204-205
  8. « Fiche de recensement 69 », sur recensementarchitectural.vd.ch