Église collégiale de Belmont-sur-Rance

Présentation
Type	Église
Partie de	Abbaye de Belmont-sur-Rance (d)
Diocèse	Diocèse de Rodez et Vabres
Paroisse	Paroisse Saint-Meen-des-Rougiers (d)
Dédicataire	Assomption de Marie
Religion	Catholicisme
Propriétaire	Commune
Patrimonialité	Classé MH (1929)
Pays	France
Département	Aveyron
Commune	Belmont-sur-Rance
Coordonnées	43° 49′ 00″ N, 2° 45′ 18″ E

Cet article est une ébauche concernant l’Aveyron et les monuments historiques français.

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L'église collégiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Belmont-sur-Rance est un édifice religieux située à Belmont-sur-Rance, dans l'Aveyron en France^[1].

Description modifier

L'église mesure 32 m de long sur 18 m de large et 20 m d'élévation. En entrant, on est frappé de sa régularité, de l'harmonie établie dans l'ensemble et dans les parties. La sobriété quant à sa décoration n’altère point la pureté de ses lignes architecturales. Sa forme se rapproche beaucoup de celle d'un vaisseau de pierre renversé sur lui-même.

Le porche

Le porche monumental s'ouvre par un grand arc ogival aux filets prismatiques. Un large escalier d'une vingtaine de marches conduit au vestibule extérieur dont la voûte se compose de liernes et de tiercerons. Au-dessus des deux vantaux du portail, sous un immense arc en accolade vient se loger le tympan sculpté et historié, autrefois polychrome. Les nombreuses statues de pierre qui le composent annoncent que l'église-collégiale est dédiée à Notre-Dame, et a pour fête patronale l'Assomption qui dans l’Église catholique se célèbre le jour du 15 août. Une pléthore d'anges musiciens, presque baroques d'expression, jouant des instruments populaires, se détachent et donnent un concert silencieux à la Vierge. Au centre de cette admirable composition, la Vierge Marie est couronnée par le Christ avec trois couronnes rappelant la Sainte-Trinité.

La nef

L'édifice se compose d'une nef à trois travées, voûtées sur croisées d'ogives. Huit chapelles, offrant le même système de voûtement sont prises entre les contreforts. Trois autres viennent se greffer autour du chevet. Au milieu des contreforts qui séparent les chapelles, se trouve une colonne cylindrique couronnée par un gracieux chapiteau à feuillage frisé. De là, comme d'une tige, s'élancent des nervures prismatiques, divisées en travées qui vont opérer leur jonction. On retrouve les armes de Michel de Pontault qui sont représentées au moins 17 fois sur les contreforts extérieurs du vaisseau ou sur quelques clefs de voûte. L'une d'elles, porte gravée sur un phylactère, la devise du prévôt : « NE DERELINQUATIS ME DEUS », "ne m'abandonne pas Seigneur", supplique d'un maître d'ouvrage à chaque étape de sa prestigieuse construction.

Les vitraux

L'église est éclairée par une rosace et dix grandes baies géminées. Placée au-dessus de l'abside, la rosace est riche de simplicité et de bon goût. Le grès rouge dont elle se compose est taillé en broderies rayonnantes. Elle a conservé en son centre un fragment de vitrail du XVI^e siècle représentant le Couronnement de la Vierge par son Fils. De très rares panneaux de verre, contemporains de la construction, garnissent la fenêtre nord du cœur. Ils figurent le diacre de saint Laurent tenant un livre et le gril, instrument de son martyre, et saint Michel auréolé, portant d'une main sa lance, de l'autre, l'axe d'une balance. Sur l'un des plateaux, le plus lourd, le maître verrier a figuré un minuscule diable, velu et grimaçant, sur l'autre, l'âme légère d'un petit personnage agenouillé, les mains jointes en prière, celle sans doute de notre laborieux prévôt.

Le patrimoine religieux

Dans la chapelle des fonts baptismaux, la Vierge de l'Assomption est l'œuvre du sculpteur rouergat Denys Puech (1934). Cette statue était érigée initialement sur le maître-autel. Deux toiles viennent enrichir ce patrimoine religieux. "La Sainte Famille" et au-dessus de la tribune, une copie du XIX^e siècle d'un tableau du peintre Raphaël conservé au Musée du Louvre. Il représente l'archange saint Michel terrassant le dragon; détail original, à l'horizon du paysage, se devine la silhouette de la ville de Belmont. Au-dessus des voûtes de l'église, l'ancienne terrasse découverte en 1931 a retrouvé sa belle couverture de lauzes supportées par une solide charpente. La toiture présente un très bel aspect qui flatte le monument et protège efficacement la nef de toute infiltration.