Église Sainte-Barbe-et-Saint-Sébastien de Chambolle-Musigny

église à Chambolle-Musigny (Côte-d'Or)
Église Sainte-Barbe-et-Saint-Sébastien de Chambolle-Musigny
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Gilly-lès-Cîteaux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Construction
1500-1506
Religion
Patrimonialité
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

L'église Sainte-Barbe-et-Saint-Sébastien de Chambolle-Musigny est une église, protégée par les monuments historiques, situé dans la commune de Chambolle-Musigny, dans le département français de la Côte-d'Or.

Localisation modifier

L'église est située sur la commune de Chambolle-Musigny, dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté, en France. Elle fait partie de la paroisse Gevrey-Chambertin - Gilly-lès-Cîteaux - L'Etang-Vergy, du diocèse de Dijon[1].

Historique modifier

L'église est construite entre 1500 et 1506 sous l'impulsion de Jean Moisson, ancêtre de la famille du comte de Vogüé[2].

En 1539, des fresques murales dans le choeur sont créées, et ne seront redécouvertes qu'en 1895 à l'occasion de travaux dans l'église[3]. Ces fresques sont rénovées en 1901 par Louis Joseph Yperman, restaurateur des Monuments historiques[3].

En 1885, un cadran solaire est apposé à l'extérieur de l'église[2].

L'église est doublement protégée des monuments historiques : classement par arrêté du 21 novembre 1896 du chœur, des peintures murales, des fragments des verrières, des deux pierres tombales et une inscription par arrêté du 10 novembre 1928 pour le reste de l'église[4].

Architecture et décorations modifier

L'église modifier

L'église est édifiée sur un plan en croix latine[5], en moellons et pierre de taille aux angles[6]. A l'éxtérieur, une tour-clocher appareillée en pierres apparentes, est positionnée sur le transept nord[6]. Elle est surmontée d'un dôme à l'impériale est plutôt étrange pour la région[2]. La nef est à deux travées, tout comme le chœur, et sont percées de baies en arc brisé. Le portail abrite une porte carrée, entourée de deux pilastre et d'une esquisse de fronton triangulaire[6].

 
Dessin des fresques, début XXe siècle

Les peintures murales modifier

Le peintures murales, dans le chevet de l'église, sont redécouvertes à l'occasion de travaux menés en 1895[3],[5]. Pour permettre la peinture, les murs devaient être enduits d'abord d'un mortier de sable et de brique pilée, puis d'un enduit composé de chaux, de plâtre ainsi que de poils d'animaux très fin[5].

Créées sous l'impulsion de Jean Moisson, un noble local également à l'origine de l'église, ces peintures portent la date 1539[5]. Ces peintures, tout autour du chœur, représentent une procession selon l'ordre liturgique de plusieurs saints et figures de la Bible et les personnages sont vêtus à la romaine ou à l'orientale : dans la première travée coté nord des anges sous lesquels se trouvent des vierges, des femmes, des confesseurs et pontifes (1) sont globalement sommairement exécutés par rapport aux autres fresques. Une inscription latine sur ce tableau vient confirmer la date d'exécution de 1539 (« Regem virginu domini venite adoremus quia ipse est corona santorum omnium. 1539. ») ; sur le mur d'en face, Saint Michel surmontant les douze apôtres et deux évangélistes (2); dans la deuxième travée, les patriarches et les prophètes (3) ; sur le mur du chevet Jean Baptiste, la Vierge, Jehan Moisson et sa famille (4) ; sur le retour de la deuxième travée, la Vierge Marie assise sur un trône (5)[5].

Une autre peinture murale, se trouvant dans la première travée de la nef représente le baptême du Christ et daterait de la même époque que les fresques du chœur. Cette peinture est inscrite à titre objet des monuments historiques en 1977[7]

Mobilier modifier

Divers éléments sont protégés à titre objet des monuments historiques[8]. Parmi ceux-ci, la dalle funéraire de Jean Moisson, à l'origine de l'église[9] et de sa femme Isabeau Moisson[10], une cloche en bronze, datée de 1556 située dans le clocher[11],[2], une verrière datée du XVIe siècle représentant l'annonciation, la nativité et le calvaire[12], deux plaques commémoratives gravées, ainsi que nombre de statues.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. « Paroisses et villages »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur paroisse-gevrey-chambertin.fr (consulté le ).
  2. a b c et d « L’église », sur chambollemusigny.fr, Mairie de Chambolle-Musigny (consulté le ).
  3. a b et c « Un joyau pour écrin », sur bienpublic.com, Le bien public, (consulté le ).
  4. Notice no PA00112175, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. a b c d et e Pierre de Truchy, « Les peinture murales de l'abside de l'église de Chambolle-Musigny », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, vol. XIII,‎ 1895-1900, p. 235-246 (lire en ligne, consulté le ).
  6. a b et c Fiche d'inventaire : Notice no IA21005155, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Notice no PM21003591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. « Mobilier de l'église de Chambolle-Musigny », sur pop.culture.gouv.fr, Base Palissy, ministère français de la culture (consulté le ).
  9. Notice no PM21000494, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. Notice no PM21000493, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  11. Notice no PM21000495, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. Notice no PM21000491, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

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