Église Saint-Aubin de Saint-Aubin (Aube)

église située dans l'Aube en France

L'église de Saint-Aubin se situe dans la commune de Saint-Aubin dans le département de l'Aube.

Église paroissiale Saint-Aubin
Présentation
Type
Destination initiale
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Nogent-sur-Seine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Saint Aubin
Construction
XIe, XVe, XVIIe siècles
Religion
Localisation
Pays
France
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Champagne-Ardenne
voir sur la carte de Champagne-Ardenne
Localisation sur la carte de l’Aube
voir sur la carte de l’Aube

Description

modifier

Précédée d'un porche, cette église se compose de la nef, du chœur et de deux chapelles latérales. Le tout, en forme de croix latine, fait 32 mètres de long et 21 mètres de large[1].

La nef est recouverte d'un plancher. Les chapelles ne sont que plafonnées. Seul le chœur est voûté.

À la clé de voûte qui réunit les quatre nervures du transept, on lit la date de 1547 et dans un autre endroit, celle de 1545.

À la jonction des nervures de la voûte absidiale, on remarque la sculpture d'un écu armorié qui est probablement celui du seigneur de l'époque.

Les fenêtres n'ont entre elles aucun rapport de style et de grandeur, quelques-unes datent du XIIe siècle tout comme les bas côtés du chœur.

D'après sa contexture, cette église aurait dû avoir trois nefs mais, à l'instar de beaucoup de monuments du XVIe siècle, elle est restée inachevée par manque de ressources.

La chapelle Saint-Vincent à gauche rappelle le souvenir d'une confrérie assez vivante lorsque 60 associés se réunissaient autrefois pour célébrer leur saint patron.

À droite de la grille, un ossement de saint Aubin est contenu dans un reliquaire qui figure la main de la statue. Il date de 1864.

Le clocher, renversé par une tempête en 1861, n'est plus qu'à la moitié de sa hauteur primitive. Il s'élevait à l'extrémité de la nef près du transept.

Histoire

modifier

Le , on fit le baptême de deux cloches qui reçurent pour parrain le marquis de Pont, seigneur de Saont Aubin et pour marraine Gabrielle Marie de la Rochefoucauld, abbesse du Paraclet.

Après la Révolution, l'église retrouva deux cloches bénites en 1823. L'une ayant été cassée fut refondue en 1846, puis de nouveau remplacée le grâce à la générosité de Mme LIBREZ-GUENIOT. Elle reçut le nom de CHARLOTTE, son parrain étant M. le baron Charles Walckenaer du Paraclet. La marraine était Mme Jean Godier de la Chapelle-Godefroy. La vieille sœur de cette cloche s'appelle Marie-Louise.

Le cimetière qui l'entourait a été déplacé en 1907.

Pierre tumulaire

modifier

Au milieu du chœur, se trouve une pierre tumulaire qui est une des plus anciennes du département. Voici la description qui en a été faites dans les années 50 :

"Longue de 2,50 m, large de 1,20 m, cette pierre est ornée de gravures en creux, jadis remplies d'un mastic coloré et représentant un personnage en costume de guerre, vu de face, debout, les mains jointes, ayant les pieds posés sur le dos d'une levrette couchée, mise en profil. Il est placé au milieu d'une niche gothique surmontée d'un gâble au-dessus duquel se trouvent 2 anges tenant des encensoirs (aujourd'hui quasiment effacé) et flanquée de 2 pilastres terminés par des pinacles à crochets.

Ce guerrier est entièrement couvert d'une armures de mailles formée de petits anneaux passés l'un dans l'autre et disposés en rangs alternés, habillement jadis nommé haubert.

Les épaules, le col et une grande partie de la tête sont enveloppés dans un capuchon de maillez, ne laissant voir, par l'ouverture nommé ventail, que le milieu du visage, qui est imberbe et semble être celui d'un homme encore jeune. Les jambes et les pieds sont couverts d'un tissu de mailles, agrafé en arrière et à la semelle des souliers.

A ces derniers, sont attachés par des courroies, de cours éperons aigus, consistant en une pointe, de forme pyramidale, dont la base repose sur une boule occupant le milieu de l'armature."

La légende (seule vestige visible de nos jours - 2017), placée sur la bordure de la tombe est presque entièrement effacée. En voici la teneur : « Cy gist Guille (Guillaume) de St. Aubin, escuyer, seigneur de MARVILLE, qui trépassa l'an de grâce mil deux cent quatre-vingt-dix-huit. Priez Dieu pour lui. Amen ! »

Ce personnage nous est inconnu. Peut-être descendait-il de Guillaume de Saint Aubin, chevalier, frère de Geoffroy, seigneur d'Avon-la-Peze et père d'Hugues, mentionnés dans le cartulaire du Paraclet de 1228 à 1249.

Notes et références

modifier
  1. a et b « Église paroissiale Saint-Aubin - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr (consulté le )