Église Notre-Dame-des-Sablons d'Aigues-Mortes

église située dans le Gard, en France

Église Notre-Dame-des-Sablons
Facade de Notre-Dame-des-Sablons.
Facade de Notre-Dame-des-Sablons.
Présentation
Culte Catholique
Type Église
Début de la construction XIIIe siècle
Style dominant Architecture gothique
Protection Logo monument historique Inscrite MH (1949, église)
Logo monument historique Classé MH (1990, autel)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Ville Aigues-Mortes
Coordonnées 43° 34′ 01″ nord, 4° 11′ 26″ est

Carte

L'église Notre-Dame-des-Sablons est une église gothique située à Aigues-Mortes, dans le département français du Gard en région Occitanie.

Historique modifier

L'église Notre-Dame-des-Sablons est le dernier témoignage de l'embarquement de saint Louis pour les croisades. La date exacte de sa construction n'est pas connue. Elle a vraisemblablement été construite avant les remparts, vers le milieu du XIIIe siècle, à l'époque de saint Louis et est de style gothique. Collégiale en 1537, elle fut saccagée par les protestants en 1575. La chute de son clocher en 1634 provoque de nombreux dégâts, qui la rendent inutilisable durant près d'un siècle. La paroisse est transférée, un temps, dans la chapelle des Pénitents blancs[1]. Les travaux principaux se déroulent de 1738 à 1744, tant sur l'orientation de l'édifice que sur la tour de l'horloge. Pendant la Révolution française, le bâtiment servit d'église décadaire, puis de caserne, et dépôt de sel. Elle ne redevient église catholique qu'en 1804[2] et fut restaurée dans un style "néo classique-baroque" assez chargé.

L'église est inscrite au titre des monuments historiques, depuis le , puis classée depuis le pour son autel gallo-romain[3]

De 1964 à 1967 tout le décor XIXe disparaît, notamment les plafonds à caissons, pour laisser place à l'église beaucoup plus sobre et dans l'esprit médiéval que nous voyons aujourd'hui. Le reste du mobilier des XVIIIe et XIXe siècles a disparu à cette occasion à l'exception de quelques statues.

Depuis 1991, des vitraux créés par Claude Viallat, artiste contemporain appartenant au mouvement artistique Supports/Surfaces, donnent à l'édifice une lumière et une couleur extraordinaires.

Le , jour de la Saint-Louis, le prince Louis de Bourbon y prononce son premier discours en tant qu'héritier du trône de France. Il est alors fait citoyen d'honneur de la ville d'Aigues-Mortes par le maire, René Jeannot[4].

Architecture modifier

Architecture extérieure modifier

L'architecture extérieure de cette église est de style gothique, XIIIe siècle

Architecture intérieure modifier

 
Intérieur.

La nef modifier

Le chœur modifier

Ornementation modifier

 
Vitraux de Claude Viallat dans le chœur de l'église Notre-Dame-des-Sablons d'Aigues-Mortes.

En 1990, à la suite d'une initiative conjointe de la municipalité et de la paroisse en 1989, l'artiste Claude Viallat et le maître verrier Bernard Dhonneur sont chargés de réaliser 31 nouveaux vitraux répartis en rosace, fenêtres et fenestrons pour une superficie totale de 61 m2[5].

La réalisation des vitraux est cofinancée par l'État, les collectivités locales, la paroisse et des mécénats d'entreprises et de particuliers[6].

L'iconographie est traitée de manière abstraite par la symbolique des couleurs. Les vitraux sans sertissage sont réalisés d'après les cartons préparatoires grandeur nature de l'artiste. La technique employée par le verrier est celle du verre soufflé, plaqué et feuilleté en trois couches (triplex) avec un verre transparent au centre et deux verres pelliculés de part et d'autre. Les verres sont colorés au moment de la fusion avec ajout d’une couche d’émail coloré sur un support blanc. Une technique de pochoir a permis de graver à l'acide les formes et contre-formes sur chacune des pellicules, les couleurs de chaque couche s'additionnant par transparence.

Mobiliers modifier

Inventaire Palissy modifier

Inventaire patrimonial modifier

Le très sobre clocher à peigne abrite 3 cloches. La plus importante, 1,07 m de diamètre, date de 1740, classée objet monument historique, elle fut réalisée par le maître fondeur Jean Poutingon.

Notes et références modifier

  1. Marc Guitteny, La Camargue, Ed. Boumian, Monaco 1990, page 73
  2. travaux de l'église
  3. « Eglise paroissiale Notre-Dame-des-Sablons », notice no PA00102940, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Aigues-Mortes : le prince Louis de Bourbon célèbre Saint Louis », Midi Libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Office du tourisme Aigues-Mortes, L'église Notre-Dame des Sablons », sur ot-aiguesmortes.com (consulté le )
  6. Christine Durand-Riquet, Jacques Teissier, Jean-Michel Wilmotte (Préface), Paroles de lumière: Les vitraux de Claude Viallat, Notre-Dame des Sablons, Aigues-Mortes, ACF Nîmes, 2014. 978-2955018903
  7. « Crucifix en bois », notice no PM30000774, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  8. « Table du maître autel. », notice no IM30000072, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. « Table d'autel n°3. », notice no IM30000073, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  10. « Statue de Saint Louis. », notice no IM30000081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, « Aigues-Mortes. Église Notre-Damle-des-Sablons », dans Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, 606 p., (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 120
  • Françoise Robin, « Aigues-Mortes : Notre-Dame des Sablons », dans Midi gothique : de Béziers à Avignon, Paris, Picard éditeur, coll. « Les monuments de la France gothique », , 389 p. (ISBN 2-7084-0549-7), p. 94
  • Christine Durand-Riquet, Jacques Teissier, Préface Jean-Michel Wilmotte, « Paroles de lumière: Les vitraux de Claude Viallat, Notre-Dame des Sablons, Aigues-Mortes», ACF Nîmes, 2014, (ISBN 978-2955018903).

Articles connexes modifier

Liens externes modifier