Wikipédia:Lumière sur/Thérèse-Christine de Bourbon-Siciles

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Portrait de l’impératrice Thérèse-Christine du Brésil vers 1876.
Portrait de l’impératrice Thérèse-Christine du Brésil vers 1876.

Thérèse-Christine de Bourbon-Siciles ou Thérèse-Christine des Deux-Siciles (en italien : Teresa Cristina di Borbone-Due Sicilie et en portugais : Teresa Cristina de Bourbon-Duas Sicílias), princesse des Deux-Siciles puis, par son mariage, impératrice du Brésil, est née le 14 mars 1822, à Naples, dans le royaume des Deux-Siciles, et est décédée à Porto, au Portugal, le 28 décembre 1889. C'est une princesse de la Maison de Bourbon et la troisième et dernière impératrice du Brésil.

Fille du roi François Ier des Deux-Siciles, Thérèse Christine devient orpheline de père à l'âge de huit ans. Négligée par sa mère, l'infante Marie-Isabelle d'Espagne, elle est élevée dans un environnement conservateur et développe un caractère timide et effacé. Âgée de vingt-deux ans et dotée d'un physique peu gracieux, elle conclut, en 1843, un mariage prestigieux en épousant, par procuration, à Naples, le jeune empereur Pierre II du Brésil. Cependant, la première rencontre des deux jeunes gens, à Rio de Janeiro, est un échec et le souverain latino-américain se sent trompé en découvrant l'apparence de sa promise. Le temps passant et la générosité de l'impératrice aidant, une complicité réelle finit toutefois par unir le couple et quatre enfants ne tardent pas à naître de leur relation. Tout au long de son règne, Pierre II n'en noue pas moins différentes relations extra-conjugales, sur lesquelles son épouse semble avoir en partie fermé les yeux.

Éloignée de toute préoccupation politique et impliquée dans de nombreuses œuvres caritatives, Thérèse Christine parvient rapidement à se gagner le cœur de ses sujets, qui la surnomment affectueusement la « mère des Brésiliens ». Discrète et pieuse, elle mène pourtant une vie relativement retirée, dans laquelle l'éducation de ses enfants tient une large place. Moins cultivée que son époux et que sa principale rivale, la comtesse de Barral, l'impératrice se passionne toutefois pour l'art gréco-romain et elle entreprend, dès son arrivée au Brésil, une collection d'antiquités aujourd'hui entreposées au Musée national du Brésil. Elle s'intéresse par ailleurs à la technique de la mosaïque et décore, de ses œuvres, les jardins du palais de Saint-Christophe...