Wikipédia:Lumière sur/Religion en Mésopotamie

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Le roi Melishipak II de Babylone (1186–1172) présentant sa fille à la déesse Nanaya, détail d'un kudurru retrouvé à Suse.
Le roi Melishipak II de Babylone (1186–1172) présentant sa fille à la déesse Nanaya, détail d'un kudurru retrouvé à Suse.

La religion en Mésopotamie rassemble les croyances et pratiques religieuses des divers peuples qui ont vécu en Mésopotamie pendant l'Antiquité, entre le IVe millénaire av. J.-C. et le début de notre ère : Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Assyriens pour les principaux. Au cours de cette longue histoire complexe, les Mésopotamiens n'ont jamais recherché l'abstraction ni établi de cloison entre leurs cultes et les différents aspects de leur vie sociale. Il faut combiner un ensemble de sources pour en proposer un tableau : vestiges archéologiques des temples où l'on accomplissait les rites, objets dédiés aux dieux pour obtenir leurs faveurs, textes mythologiques, entre autres, et, au-delà du monde des sanctuaires, tous les types de documents relatifs à la civilisation mésopotamienne. La redécouverte de la religion de l'ancienne Mésopotamie à partir du XIXe siècle est marquée par les informations que celle-ci peut fournir sur la Bible, notamment sur ses origines. Mais peu à peu la religion mésopotamienne est devenue un objet d'étude pour elle-même, et sa compréhension continue de progresser avec la publication de nouveaux textes et la réinterprétation de sources premières.

Les anciens Mésopotamiens vénéraient de nombreux dieux, conçus comme créateurs et ordonnateurs de l'univers et de l'humanité. Les États du « Pays des deux fleuves », avec leurs souverains à leur tête, organisaient la société et l'économie de manière que les dieux puissent obtenir ce qui leur permettrait de vivre dans l'oisiveté. Quiconque enfreignait l'ordre voulu par les dieux en subissait les conséquences, tandis que ceux qui accomplissaient correctement les rites pouvaient prospérer. S'ensuivaient un ensemble de croyances et de pratiques liées aux relations entre sphère divine et sphère humaine, qui passaient par des prières, des hymnes, des rituels, même si en fin de compte les Mésopotamiens ont admis l'impossibilité de bien comprendre les volontés de leurs créateurs.