Wikipédia:Lumière sur/Maquis de l'Ain et du Haut-Jura

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Les maquis de l'Ain et du Haut-Jura sont des groupes de résistants français et étrangers qui ont opéré et trouvé refuge dans les montagnes et forêts du Bugey et du Haut-Jura durant la Seconde Guerre mondiale.

Ces groupes ont commencé à se former dès le début de l'année 1943, où l'impopularité du régime de Vichy s'accroît à cause de la réquisition forcée d'ouvriers pour le service du travail obligatoire. L'organisation sous forme de camp est l'œuvre de Henri Romans-Petit qui répartit ces personnes dans différentes fermes isolées sur les reliefs du Haut-Bugey. Une organisation militaire est mise en place, notamment grâce à la création d'une école des cadres à Montgriffon en juin 1943.

Plusieurs actions notables sont menées au cours de l'histoire du maquis. Les premières d'envergures sont les prises des dépôts d'intendance des Chantiers de la jeunesse à Artemare puis l'intendance de l'Armée à Bourg-en-Bresse en septembre 1943. L'action majeure du maquis de l'Ain et du Haut-Jura est l'organisation d'un défilé le 11 novembre 1943 à Oyonnax par une troupe d'environ deux cents maquisards, le jour marquant l'anniversaire de l'armistice de 1918. L'événement est rapporté dans la presse clandestine ainsi qu'à la radio de Londres, offrant à la Résistance une existence concrète aux yeux de la population française et aux Alliés.

Considérés comme des terroristes dont l'existence est illégale, ces groupes sont la cible d'une forte répression. Dans un premier temps, l'objectif de dissolution du maquis est confié aux forces françaises : des opérations ponctuelles et ciblées ont lieu régulièrement. Dans un second temps, à partir de la fin de l'année 1943, devant le constat de montée en puissance du maquis, la Wehrmacht tente d'anéantir les camps de maquisards. Plusieurs opérations sont menées par les Allemands en février, avril et juillet 1944. Malgré les pertes humaines et matérielles, la résistance est maintenue et des sabotages ont lieu sur les axes de communications routiers et ferroviaires pour ralentir les avancées des convois allemands. Le département de l'Ain est libéré en septembre 1944, entraînant la fin de la lutte armée des maquisards du département.