Wikipédia:Lumière sur/Jean-Baptiste Bessières

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Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie, maréchal de France (1768-1813). Huile sur toile d'Edmond Hédouin d'après Henri-François Riesener, 1853, château de Versailles.
Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie, maréchal de France (1768-1813). Huile sur toile d'Edmond Hédouin d'après Henri-François Riesener, 1853, château de Versailles.

Jean-Baptiste Bessières, duc d'Istrie, né le à Prayssac dans le Quercy et mort au combat le à Weißenfels, dans le royaume de Saxe, est un officier général français, maréchal d'Empire.

D'origine modeste, il commence sa carrière militaire sous la Révolution française et effectue ses premières armes dans le 22e régiment de chasseurs à cheval, où il gagne ses galons de capitaine. Il combat sur le théâtre d'Italie sous les ordres du général Napoléon Bonaparte, qui le remarque et le nomme commandant du corps des guides à cheval. À sa tête, Bessières participe à la campagne d'Égypte jusqu'en 1799, puis est fait général sous le Consulat pour s'être distingué à la bataille de Marengo. Il est élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804 et devient colonel-général de la cavalerie de la Garde impériale.

Brillant officier de cavalerie, Bessières dirige les escadrons de la Garde tout au long des guerres napoléoniennes, notamment à Austerlitz et à Eylau. Son rôle dans la péninsule Ibérique, affirmé par la nette victoire de Medina de Rioseco, est cependant terni à Fuentes de Oñoro où son attitude ambiguë porte à controverses. Il n'en participe pas moins à la campagne de Russie en 1812 au cours de laquelle il sauve la vie de Napoléon, et reçoit le commandement de toute la cavalerie française au début de la campagne d'Allemagne. Le maréchal est toutefois mortellement blessé par un boulet le à Rippach, près de Weißenfels, la veille de la bataille de Lützen.

« Bessières, dira plus tard Napoléon, était un officier de réserve plein de vigueur, mais prudent et circonspect ». Courageux et capable d'initiatives, il conduit personnellement les charges de ses cavaliers face à l'ennemi. C'est également un homme cultivé, pieux et populaire au sein de la Garde, dont la mort sera vivement ressentie par l'Empereur qui déclarera à son sujet : « Il a vécu comme Bayard, il est mort comme Turenne. »