Wikipédia:Lumière sur/Breton (cheval)

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Jument trait breton à la robe alezane, typique de la race.
Jument trait breton à la robe alezane, typique de la race.

Le Breton est une race de cheval de trait originaire de Bretagne. Issu de robustes petits chevaux locaux, son élevage s'organise dès la fin du XVIIe siècle sous l'influence de très nombreux croisements. Apprécié des militaires comme des paysans pour son amble confortable, sa capacité de traction et sa polyvalence, le Breton connaît un grand succès à l'arrivée du XXe siècle. Il quitte par trains et bateaux entiers sa Bretagne natale depuis Landivisiau. Il sert d'améliorateur pour d'autres races de chevaux de trait. En 1912, le registre d'élevage de la race est officiellement créé pour rassembler ses deux types, le trait et le postier, avant d'être fermé aux apports de sang étrangers en 1951. S'il garde ses fonctions de cheval de trait plus longtemps que d'autres races françaises, les années 1970 marquent une forte réduction de l'élevage. La réorientation de celui-ci vers la production de viande à destination de l'Italie survient vers 1980. Avec l'essor de l'équitation de loisir dans les années 1990, le Breton retrouve ses anciennes fonctions de cheval d'attelage.

Le cheval Breton est très massif et musclé, il présente souvent une robe alezane et malgré sa taille modeste pour un trait, déploie un trot efficace et une grande puissance au travail. Plusieurs chevaux nommés Bretons ont historiquement existé, chacun provenant d'un biotope spécifique. Si le bidet ambleur originel a désormais disparu, tout comme son descendant le Centre-montagne, officiellement, deux types de chevaux bretons sont reconnus. Le postier Breton, fleuron de l'élevage, est à l'origine un cheval de poste utilisé aussi bien pour l'attelage que pour les travaux des champs. Le trait Breton, le plus grand et puissant de tous, est historiquement élevé sur les côtes du Nord de Bretagne et destiné au trait lourd agricole.

Il est devenu au début du XXIe siècle l'un des chevaux de trait les plus présents en France, avec le Comtois, bien que l'expansion de son élevage soit surtout liée à l'hippophagie. Il continue à s'exporter et le Brésil le reconnaît comme race. Grâce à sa rusticité, il entretient les espaces verts et valorise les pâturages de moyenne montagne. L'attachement des bretons pour leur cheval est resté très fort, proche d'une « parenté totémique », comme en témoignent de nombreuses manifestations et l'érection de statues à Callac et Landivisiau.