Wihéries

section de Dour, Belgique

Wihéries est une section de la commune belge de Dour située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Wihéries
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Dour
Code postal 7370
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Wihérisien(ne)
Population 2 147 hab. (1/1/2020[1].)
Densité 639 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 23′ 07″ nord, 3° 45′ 08″ est
Superficie 336 ha = 3,36 km2
Localisation
Localisation de Wihéries
Localisation de Wihéries au sein de Dour
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Wihéries
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Wihéries
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Wihéries
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Wihéries

Évolution démographique modifier

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.[2]

Histoire[3] modifier

Moyen Âge modifier

Les premières traces historiques de Wihéries remontent à l'an 805. C'est l'abbé Elephas, chef franc, parent de Charlemagne, qui en fit don à l'abbaye de Saint-Ghislain. Elle possédait la seigneurie et une ferme importante désignée par le nom de « La Courte », nommée plus tard « la ferme Chevalier ». L'abbaye reçut en 1174 du chapitre Saint-Géry de Cambrai le droit de collation de la cure locale. Elle percevait la dîme et le terrage dans la paroisse.

Quelque 500 ans plus tard, en 1289, l’abbé de Saint-Ghislain reçut d'ailleurs le titre nominal de « Prince de Wihéries ». Le village fut élevé au rang de commune, dans la charte-loi du . Le village était principalement agricole, se trouvant en bordure du Parc Naturel des Hauts-Pays. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les cultivateurs travaillaient dans les houillères voisines, le village n’ayant jamais connu d’extraction minière. On y rencontrait plusieurs « trous de sarrasins »[4], trous d'extractions, Wihéries comptait de nombreuses carrières de grès à paver, pierre rouge se lamant facilement et dont le sol entourant le village comptait de très grandes surfaces. De fréquents procès opposèrent les religieux aux habitants à propos de l’extraction de pierres à paver dans les carrières du village sans payer de cens. Ces carrières de grès à pavés furent exploitées jusqu’après la Première Guerre mondiale.

Autrefois, Wihéries possédait des briqueteries, une fabrique de textile, une fabrique de tabac, deux brasseries, des moulins[5] et des artisans ruraux[6].

Première Guerre mondiale[7] modifier

C'est le que les Allemands pénétrèrent dans Wihéries, après plusieurs combats contre les Anglais, s'ensuivirent de nombreuses déportations. Plusieurs membres du célèbre réseau de renseignements d’Édith Cavell y furent arrêtés, et subirent de très lourdes condamnations. Un hôpital temporaire y avait été érigé dans un couvent, soignant entre autres les membres du premier bataillon du régiment Cheshire Boger et Meachin.

Après Guerre modifier

En 1962, Wihéries reçut enfin l’autorisation d’arborer un blason.

Lors de la fusion des communes en 1976, 158 hectares de Wihéries furent cédés aux Honnelles.

Les bourgmestres modifier

  • Bernard Chevalier
  • Charles Cambier
  • Pierre Joseph Descamps (1875-1885)
  • Louis Dejardin (1885-1888)
  • Charles Ferdinand Jospin (1888-1896)
  • Léon Jean-François Chevalier (1896-1925)
  • F.Jumeau (1925-1947)
  • Jules Sartiaux (1947-1964)
  • Emile Libiez (1964-?)
  • Gustave Danhier

Liens externes modifier

Références modifier

  1. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  2. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  3. Alain Jouret, Dour, dans Histoire et patrimoine des communes de Belgique. La province du Hainaut, Bruxelles, 2009, p. 214-219.
  4. Alain Jouret, L’industrie de la pierre à Roisin, à Wihéries et dans la région, de l’antiquité au XXIe siècle (chaux, pierre de taille, marbre et pavés). Extraction, transformation, débouchés, investissements et problèmes sociaux, dans Annales du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, XI, 2008, p. 193-334.
  5. Alain Jouret, Un aspect oublié de nos paysages. Les moulins du « Grand Dour » du XIe au XXe siècle, Dour, 1987, p. 49-55.
  6. Alain Jouret, Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain, Borinage, Haut-Pays. Un passé recomposé. Actes du colloque organisé le 24 octobre 2009 au Foyer culturel de Saint-Ghislain par le Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région à l’occasion de son 50e anniversaire, Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, no 13). Voyez l’index qui facilite l’utilisation du travail.
  7. Alain Jouret, 14-18. Entre larmes et espérances À Dour et aux alentours. Opérations militaires, approvisionnement, aide sociale, enseignement, économie, maintien de l’ordre, réquisitions, résistance, loisirs, Libération et bilan, Saint-Ghislain, 2011 (Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région).