Une voûte d'acier est un cérémonial par lequel la franc-maçonnerie accueille un dignitaire, un visiteur de marque, un président nouvellement installé, un conférencier ou un maçon que l'on souhaite installer[1].

Dans l'histoire modifier

Louis XVI est accueilli à l'hôtel de ville de Paris par une voûte d'acier d'officiers de la Garde nationale lors d'un épisode de la Révolution française, le après le rappel de Necker. Ce fut à l'hôtel de ville que La Fayette offrit la cocarde tricolore (appelée alors « cocarde royale et bourgeoise »[2]) au roi, qui l'accepta, et approuva Bailly comme maire de Paris[3],[4],[5],[6]. Cette scène historique a été transcrite en une peinture murale en 1887, par Jean-Paul Laurens, dans un salon de l'hôtel de ville, qui porte aujourd'hui son nom.

Franc-maçonnerie modifier

Les maçons situés aux premiers rangs forment une haie d'honneur et croisent leurs épées (tenues soit en main droite soit en main gauche, les usages varient suivant les obédiences) au-dessus de la tête du dignitaire[7]. Cette voûte d'acier est le plus souvent accompagnée de maillets battants.

L'épée n'étant pas un outil du métier, il s'agit là d'un cérémonial d'inspiration probablement chevaleresque ou militaire. Le symbolisme de ce cérémonial est celui du métal, de l'épée et de la voûte.

Notes et références modifier

  1. Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, article "Voûte d'acier", p. 891-892
  2. La révolution française, L'Historique de Verrieres, , p. 196
  3. Jean-Louis Prieur, Le roi Louis XVI se rend à l'Hôtel de Ville le 17 juillet 1789 après le rappel de Necker, Musée Carnavalet - Histoire de Paris, Pierre noire, estompe, lavis gris et rehauts d’encre noire au pinceau : Pour franchir le seuil de l’Hôtel de Ville, où l’attendait encore un trône royal, le roi dut passer sous une voûte d’acier faite des épées des membres de la nouvelle municipalité (scène historique que Jean-Paul Laurens a transcrit vers 1887, d’une façon grandiose en une large peinture murale, qui décore un salon de l’Hôtel de Ville actuel portant son nom)
  4. « ... les épées se croisèrent au-dessus de sa tête, il passa sous une voute d'acier. Louis XVI fit peu d'attention à ce mouvement qui aurait pu l'étonner, et même lui paraitre menaçant, les usages maçonniques lui étant inconnus  » in Joseph Droz, Histoire du règne de Louis XVI, pendant les années, où l'on pouvait prévenir ou diriger la Révolution Française, Volume 2, Renouard 1839, p. 350.
  5. Jean Ehrard, Paul Viallaneix, Les Fêtes de la révolution: Colloque de Clermont-Ferrand, [du 24 au 26 juin 1974, Société des études robespierristes, 1977 p. 562]
  6. « Louis XVI hésitait ; les épées se levèrent, une voûte se forma, et le roi passa sous ces lames croisées au-dessus de sa tête. Les francs-maçons avaient eus l'idée spontanée de former la voûte d'acier, honneur que nous réservons dans nos temples aux grands dignitaires ou à nos vénérables, lorsqu'ils font leur entrée pour prendre possession du grand cordon à la première tenue qui suit leur élection. La foule, ne comprenant pas très bien le sens emblématique de cette cérémonie touchante, n'en fut pas moins profondément émue : elle éclata en applaudissements, et Louis XVI, la cocarde tricolore au chapeau, monta dans la grande salle de l'hôtel de ville  » in Jean-Bernard, Les lundis révolutionnaires. 1789 Librairie française, 1789 p. 146
  7. Voûte d'acier, CNRTL

Voir aussi modifier