Le vin de groseilles est élaboré sur le principe de fermentation contrôlée de groseilles.

Groseilles rouges.

Particularités

modifier

Le jus de groseille est assez acide mais relativement pauvre en sucre. Selon Édouard Robinet, auteur d'un ouvrage consacré à la fabrication de vins mousseux, le vin est très facile à fabriquer. Bien que de médiocre qualité, il reste agréable au goût[1].

Évocation historique

modifier

Le « suc de groseille », mais aussi le « vin de groseilles » est évoqué dans un ouvrage de J-F Mérat et A-J de Lens, publié en 1837 et intitulé Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale et dans lequel il est indiqué[2] :

« On prépare un vin de groseilles en faisant fermenter leurs sucs pendant quelques jours, il est pétillant comme du vin de Champagne [...]; à la distillation il donne 11,84 d'alcool sur 100. Nous en avons fait mais il nous est apparu peu agréable. On obtient de l'alcool par distillation du suc de groseilles, passé à la fermentation vineuse; s'il devient acide, on en retire le vinaigre. »

L'historienne Lucie Giard évoque cette boisson dans son livre consacré à l'œuvre du philosophe et théologien français Stanislas Breton en s'appuyant sur le témoignage de Barbara Cassin. Lors d'une rencontre en 1968 (probablement chez René Char), le philosophe et « sa compagnie » présentent le vin de groseille comme le « vin des poètes »[3]

Différentes préparations

modifier
 
Bouteille de Perlé de Groseille.

En France

modifier

Dans ce pays, il existe une boisson dénommé « Perlé de groseille ». Elle est issue d'une fermentation de jus de groseilles, d'eau et de sucre. Il existe plus de 24 sortes de groseilles et seules les plus parfumées sont utilisées pour fabriquer cette appellation. Le pétillant du « Perlé » et les 11,5° d'alcool sont obtenus par la fermentation et généralement sans ajout de gaz ou de colorants.

En Angleterre

modifier

En Angleterre, le vin de groseilles se prépare en faisant fermenter les groseilles dans un tonneau avec de l'eau tiède et de la cassonade, puis laisser fermenter pendant un mois[4].

Aux États-Unis

modifier

Il y a plus d'un siècle, la recette suivante était indiquée dans l'annuaire de la société philanthropique de Philadelphie. il s'agit écraser des groseilles dans un tonneau puis, ajouter deux tiers d'eau et cinq kilos de sucre de moscouade par hectolitre de liquide et enfin laisser fermenter trois semaines[5].

Notes et références

modifier
  1. Édouard Robinet, Manuel general des vins. Fabrication des vins mousseux (lire en ligne)
  2. J-F Mérat et A-J de Lens, Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale (lire en ligne)
  3. Lucie Giard, Philosopher par passion et par raison : Stanislas Breton (lire en ligne)
  4. Site Gallica Joseph Favre, Dictionnaire universel de cuisine pratique , 2010, page 746
  5. Dictionnaire universel de cuisine pratique, Joseph Favre (déjà cité).

Bibliographie

modifier
  • Joseph Favre, Dictionnaire universel de cuisine pratique, (lire en ligne)
  • Edouard Robinet, Manuel general des vins, (lire en ligne)