Vim Karénine

écrivain américain
Vim karénine
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Un regard intérieur
Naissance (90 ans)
Poitiers Vienne, France 1933
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Anglais, Français
Mouvement Haïkus américains
Genres

Œuvres principales

  • O América
  • Debout près de la mer
  • La fête à Caïn
  • Haïkus

Vim Karénine (né en 1933 en France) est un écrivain et poète américain et français.

Biographie modifier

Né en France en 1933, il ira vivre, comme enfant, en Suisse, en Europe centrale, puis en Italie où il sera d’abord à Naples, puis à Rome[1]. Il découvrira par la suite la vie intellectuelle florentine de l’après-guerre, dans le contexte des relations diplomatiques et culturelles de ses parents, très liés avec le critique d’art Bernard Berenson qui l’initiera à la peinture florentine du Moyen Âge, de la Renaissance ainsi qu’à l’art Toscan et Vénitien. Grâce à ses parents qui réunissent aussi chez eux plusieurs écrivains de l’intelligentsia florentine, il est, par leur intermédiaire, initié aux œuvres de Carlo Levi, au théâtre de Carlo Goldoni, de Luigi Pirandello, d’Alfieri, à la poésie de Giacomo Leopardi ; et par la suite à l’œuvre d’Ignazio Silone. Après un passage à Paris, il ira rejoindre le continent américain et le Canada pour y terminer son cursus d’études et pour y découvrir les auteurs et les romanciers et la poésie nord-américaine. Après des études juridiques exhaustives, il choisit en France l’inscription maritime pour naviguer en Méditerranée. Son temps de service militaire comme marin l’amènera à faire le tour du monde pendant deux ans. Il travaillera à ses premiers essais, tout en naviguant à bord de la ''Jeanne", avant de mettre sac à terre. Au cours de nouvelles années de philosophie et de recherches, il voyage en Égypte, au Soudan, en Libye et dans les pays du Moyen-Orient. Il se rend en 1976 aux États-Unis en y prenant la nationalité américaine. Il est citoyen américain. Lors de son séjour à Washington puis à Baltimore, il rencontre plusieurs des poètes américains représentatifs[2] des courants contemporains qui l’encourageront à écrire et à publier dans sa langue d’ adoption. Pour faire publier plusieurs de ses œuvres par des éditeurs d’art et des peintres comme Gérard Barbier, il choisira de s’installer à Paris[3].

Œuvre modifier

 
The rogue Wreck
  • Ricercari, poèmes, Éditions Saint-Germain-des-Prés
  • Resplendir, Éditions Chambellan 1974
  • Graffitis pour les murs de demain, édition bilingue, traduction anglaise de Louis Olivier (10 ex. ornés chacun d'une encre originale de Jacques Barbier) éditions Le Pont de l'Épée 1976[4]
  • La fête à Caïn, édition bilingue, traduction espagnole d’A.M. Diaz et F. Moreno, éditions Le Pont de l'Épée 1978[5]
  • Brookling, dernier Passeur In : Poetry : revue Poésie-USA Vol. II, no 4 1979
  • L’Oiseau-Dieu éditions le Pont de l'épée 1981
  • Le Cantique des créatures, traduit de l’Ombrien, Gouache de Jacques Germain, Barbier Beltz 1990
  • Les Fenêtres, encre originale de Jacques Germain Pont, éditions sous l’eau 1990
  • O America, Édition française avec une couverture de J.P Pincemin, Intertextes Barbier Beltz 1991
  • O America Book translated by Louis Oliver. MLTA 04144, Ghelderode : présentation, choix de textes, chronologie, bibliographie. Par Roland Beyen.
  • Les Brisants du Nebraska GC3 Kenneth White Le Temps stratégique, Genève 1994
  • “M” In folio dessins originaux de Jean Hucleux Barbier Chambellan 1996
  • Versant Nord, Éditions L’Harmattan, 1997
  • Les Graffitis, Éditions L’Harmattan, 1999, (ISBN 9782738491107)[6]
  • Le grain de Sénevé Traduction du poème de Maître Eckhart, Gilles Alfera le Quatre de Chiffre
  • Les Chambres de la Lune, Éditions L’Harmattan, 2001, (ISBN 9782747514583)[7]
  • Oasis New-York, bilingue français-anglais, Éditions L’Harmattan, 2001, (ISBN 9782747574334)[8]
  • Prendre Corps ou l'envers des mots Haïkus, Éditions L’Harmattan, 2001, (ISBN 9782296033979)[9]
  • NY.9/11, Éditions L’Harmattan, 2001, traduit en anglais-américain par Louis A. Olivier (ISBN 9782296033962)[10]
  • Debout près de la mer, roman, Éditions Orizons chez l'Harmattan 2009, (ISBN 9782296063686)[11]
  • Traduction et commentaires de Menus abîmes d'Emily Dickinson, Éditions Orizons chez l'Harmattan 2012 (ISBN 9782296088238)[12],[13]
  • Americadire poèmes et complaintes, Éditions Orizons chez l'Harmattan 2014, (ISBN 9782336298184)[14]
  • Traduction de Tao te king de Lao Tseu, Éditions Orizons chez l'Harmattan 2013, (ISBN 9782336298207)[15]
 
Les boutres de la Mer Rouge

Annexes modifier

Notes modifier

  • French Institute-Alliance Française de New York. - 1987 - Literary Criticism
  • "Vim Karenine : "Oasis New-York", French Review, LI, no. 6 (May 1978), 916. Books .
  • Vim Karenine translated by Louis Olvier. MLTA 04144 livre, Ghelderode : présentation, choix de textes, chronologie, bibliographie. Par Roland Beyen…
  • O America : Vim Karenine (Book, 1991)
  • Cavitch, Max, American Elegy: The Poetry of Mourning from the Puritans to Whitman (University of Minnesota Press, 2007). (ISBN 0-8166-4893-X) .
  • Hoover, Paul (ed): Postmodern American Poetry - A Norton Anthology (1994). (ISBN 0-393-31090-6)
  • Rutherford, Mildred. American Authors. Atlanta: The Franklin Printing and Publishing Co., 1902.

Notes et références modifier

Les critiques modifier

 
La Tempête

« Ce que l’on entend par probité dans le cas du romancier, c’est la conviction qu’il vous inspire que sa fiction est la vérité… Une lumière intérieure nous permet de juger s’il est, ou non, honnête. »

— Virginia Woolf, Une chambre à soi

« Sans jamais hausser la voix, ce poète fraternel traverse le grouillement vivant des villes et des déserts. Causticité, amour, dérision, imprécation, tout cela devient pour nous morale décapante parce que “de sa propre nuit - la poésie fait exister”. »

Voilà ce qu'écrira Eugène Guillevic sur Karénine sur son œuvre majeure, Ô America (Intertextes, 1991).

Christophe Dauphin (Revue Les Hommes sans épaules).

La fête à Caïn

Ce qu'en disent Ana Maria Diaz et Fernando Moreno :

« Un des livres les plus énigmatiques de Vim Karénine inspiré par les événements du Chili, mais élargi à une méditation sur nous-même, nos voyages intérieurs, nos exils, pour parvenir au secret de nos propres violences. Ce sont les hommes de cendre qui menacent une liberté en train de naître de nos révoltes et si ces poèmes sont des rebelles, ils condensent en “pyrites”, des versets qui postulent cette danse des contraires pour cerner une réalité collective d’autant mieux qu’elle inclut dans son mouvement nos tyrannies les plus intimes. »

Une œuvre dédiée à l’écriture :
"En sa poésie, des mots choisis pour leur puissance interne comme pour leur consonance et dont les assemblages tintent comme du cristal !
L’auteur adopte la superbe rigueur d’écriture du contrepoint et son interprétation privilégie tour à tour la sonorité de la main gauche sur le thème des idées et de l’intériorité des mots avant de faire restituer par la main droite, pour leur beauté, le chant des mots en mode majeur"…

Alba de Céspedes

Ô America (1991). Dans cet important recueil de près de 300 pages, Karénine se révèle comme poète et maître d’œuvre d'une anthologie du continent américain, balisant inlassablement le territoire physique et spirituel des États-Unis.
Sans aucun doute, à propos de Karénine, pourra être évoqué le terme d'«américanité». Profondément marqué par ses racines d'outre Atlantique, l'homme et le poète sont tournés vers l'espace américain,
« L'Amérique c'est moi. Je ferme les yeux, je touche des cicatrices familières, je n'esquive aucune de ses réalités. Elle demeure prise dans ma jeunesse qu'elle garde le pouvoir de prolonger ».
On remarque d'ailleurs une certaine parenté avec Allen Ginsberg, mais peut-être encore plus avec Gary Snyder, à travers cette communion entre le divin et la nature.
Emily Dickinson apparaît également comme une référence importante.
 
Papyrus 66 codex
Écrire des haïkus ? Quel combat ! Vim Karénine a voulu, bien sûr, marcher à la suite des grands : Bashô, Buson, Issa, qui ont postérité, sans oublier le Claudel des « Cent phrases» qui a naturalisé ces :poèmes minuscules en français.
Barthes dans « L’empire des signes », R.H. Blyth, Bonnefoy, Costa, Coyaud dans ses «Fourmis sans ombre », Duhaime, Etiemble, Jaccottet, sans oublier les travaux de Sieffert : abondante est la moisson de
réflexions, de traductions et de créations offerte à l’imprudent que je suis ! Comment faire de l’observation une invention ? Comment blasonner le monde avec le moins de mots possibles ?
Le haïku ne saurait être traité de fragment. Il constitue un univers autonome, il est d’abord étoile, même si celle-ci parvient à s’inscrire dans une constellation.
Frais ou subversif, s’il a perdu la rapidité et la beauté de l’idéogramme, il n’en demeure pas moins « coup de vent ». Ses exigences me semblent propres à reverdir le paysage pelé de la poésie, même
s’il court le risque, au Japon comme en Occident, de tomber dans le formalisme ou Le haïku se plaît aux extrêmes de la vie. Proposé en France dans des écoles, les enfants ont su en tirer parti, bien
qu’il me semble davantage accordé au temps de la vieillesse ! Qu’avons-nous envie de restituer de la vie lorsque celle-ci est prête à nous quitter ?
Dans sa singulière brièveté, le haïku n’implique aucune approche intimiste : il ressemble plutôt à une météorite !

Bibliographie modifier

 
Cape Hatteras
  • Hoover, Paul (editor): Postmodern American Poetry - A Norton Anthology (1994). (ISBN 0-393-31090-6)
  • Moore, Geoffrey (ed): The Penguin Book of American Verse (Revised edition 1983) (ISBN 0-14-042313-3)
  • Mary Oliver
  • Winter Hours: Prose, Prose Poems, and Poems (1999)
  • Owls and Other Fantasies: poems and essays (2003)
  • Why I Wake Early: New Poems (2004)
  • Gertrude Stein Stanzas in meditation and Other Poems (1929-1933), New Haven, Yale University Press, 1956 .
  • Walt Whitman Echantillons de jours et recueils (1882-1883)
  • Arna Bontemps 1948 The Poetry of the Negro, 1746-1949: an anthology, edited by Langston Hughes and Arna Bontemps, (Garden City, NY: Doubleday, 1949)
 
les marais des "cotton mouth"
  • Virginia Woolf, The Moment and Other Essays (1948)
  • Virginia Woolf Journal d'un écrivain (1953), extraits du Journal de l'auteur.
  • Virginia Woolf L'art du roman (1962)
  • Virginia Woolf Instants de vie (Moments of Being) (1976)
  • Virginia Woolf Correspondance 1923-1941, avec Vita Sackville-West (2010)
  • John Lehmann, Virginia Woolf and Her World (1975)
  • Charles Olson The Collected Poems (Berkeley, 1987)
  • Vies volées, "Emily Dickinson", de Christian Garcin, Climats, 1999 ; réédition Flammarion "Étonnants classiques", 2009 .
  • Jack Kerouac(en) Heaven and Other Poems publié en 1977, Grey Fox Press, 2001, (ISBN 978-0912516318)
  • Jack Kerouac(en) San Francisco Blues, Penguin USA, 1995, (ISBN 978-0146001185)
  • Jack Kerouac(en) Pomes Of All Sizes, City Lights Books, Pocket Poets, 1992, (ISBN 978-0872862692)
 
Baltimore
  • Bernard Berenson Florentine Painters of the Renaissance (1896) The Bernard Berenson collection of Islamic Painting at Villa i Tatti : Turkman, Uzbek, and Safavid miniatures  .
  • Bernard Berenson Lorenzo Lotto : An Essay in Constructive Art Criticism (1895)
  • Le Critique d'art, nouvelle de Dino Buzzati de 1969. .
  • « Nabat », Encyclopedia of Islam, volume VII.
  • (en) Stephan G. Schmid ; « The Nabataeans. Travellers between Lifestyles », dans B. MacDonald - R. Adams - P. Bienkowski (éd.), The Archaeology of Jordan ; Sheffield, 2001 ; pages 367-426. (ISBN 1841271365)
  • Oren, Eliezer D., ed. 2000. The Sea Peoples and Their World: A Reassessment. University Museum Monograph 108. Philadelphia: The University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology
  • Schiffman Lawrence, Encyclopedia of the Dead Sea Scrolls, 2 vols. (New York: Oxford University Press, 2000)(with James C. VanderKam (eds.)
  • Pierre Grelot, Les juifs dans l'Évangile de Jean. Enquête historique et réflexion théologique, Gabalda et Cie, 1995
  • Vim karenine biography Milestone Éditions 1999

Voir aussi modifier

 
Soudan le site archéologique de Meroe

Liens externes modifier