Victor Blandin

directeur de théâtre français

Victor Blandin, né le à Grangues et mort le à Paris 9e, est un directeur de théâtre français.

Victor Blandin
Portrait photographique par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Honoré Victor Célina MarieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Auguste Pellerin (en) (gendre)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

D’abord directeur du Grand Théâtre de Reims[1], de 1862 à 1879, Blandin a présidé au déménagement de cette scène de son local exigu de la rue Talleyrand vers le Grand Théâtre de la rue Chanzy, en 1873[2]. Ambitionnant d’en faire un des meilleurs théâtres de province, il engage des artistes comme Caroline Mézeray (d)  [3], et acquiert une réputation d’excellent administrateur de théâtre, capable de dégager des bénéfices en province, même dans les villes où d’autres avaient échoué[4].

Après trois ou quatre années de succès, l’attrait de la nouveauté déclinant, il a jugé, en homme avisé et expérimenté, le moment venu de céder la main et s’est associé, le [5], à Louis Cantin à la direction du théâtre parisien des Folies-Dramatiques, rue de Bondy[6]. Ce dernier l’ayant rapidement abandonné pour aller prendre la direction des Bouffes-Parisiens[7], il lui a succédé à la direction des Folies-Dramatiques[8].

Les Bouffes étant passés aux mains de Jules Brasseur et Mme Micheau de Bruxelles, des Nouveautés, en [9], il est passé à la direction du théâtre des Menus-Plaisirs, qu’il inaugure, le , par une nouveauté flanquée de la reprise des deux vaudevilles le Massacre d’un innocent, de Marc-Michel et Varin et la Plaideuse de Céleste de Chabrillan[9]:298. Il réussit un temps, avec des pièces comme Au clair de la lune, revue en quatre actes et huit tableaux, d’Hector Monréal, Henri Blondeau et Georges Grisier, le [9]:300, à ramener le succès sur cette scène, qu'il dirigera jusqu’au [10].

Après quelques années de repos, il a fondé, le , le Pôle Nord, au 18 rue de Clichy[11], première patinoire permanente sur vraie glace qui, malgré la concurrence du Palais de Glace, ouvert en décembre 1893[12], était encore en pleine prospérité à l’époque de sa mort[2].

Notes et références modifier

  1. Edmond Benjamin (d)   et Henry Buguet (préf. Francisque Sarcey), Coulisses de bourse et de théâtre, Paris, P. Ollendorff, , 273 p., 1 vol. : fig. ; in-18 (OCLC 10731944, lire en ligne sur Gallica), p. 168.
  2. a et b « Nécrologie », Revue de Champagne et de Brie: histoire, biographie, archéologie, documents inédits, bibliographie, beaux-arts, Arcis-sur-Aube, L. Frémont, vol. 2, t. 10, no 22,‎ , p. 437 (OCLC 297238313, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. « M. Blandin… », Le Monde artiste, Paris, vol. 17, no 27,‎ , p. 5 (ISSN 2427-5212, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. « Aux Folies-Dramatiques… », Le Monde artiste, Paris, vol. 18, no 27,‎ , p. 7 (ISSN 2427-5212, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  5. Edmond Stoullig, « Cantin : Bouffes Parisiens », Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, vol. 4,‎ , p. 463 (ISSN 2015-7916, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  6. « Faits divers », Le Monde artiste, Paris, vol. 18, no 16,‎ , p. 7 (ISSN 2427-5212, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  7. Gaultier-Garguille, « Propos de coulisses », Gil Blas, vol. 15, no 4896,‎ , p. 3 (ISSN 1149-9397, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  8. « Auguste Pellerin (d)   », La Lanterne, Paris, vol. 21, no 7692,‎ , p. 2 (ISSN 1256-026X, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  9. a b et c Edmond Stoullig, « Théâtre des Menus-Plaisirs : Bouffes Parisiens », Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, vol. 10,‎ , p. 284 (ISSN 2015-7916, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  10. Edmond Stoullig, « Théâtre des Menus-Plaisirs : Bouffes Parisiens », Les Annales du théâtre et de la musique, Paris, G. Charpentier et E. Fasquelle, vol. 14,‎ , p. 425 (ISSN 2015-7916, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  11. « On annonce également… », Le Progrès artistique (d)  , Paris, no 1032,‎ , p. 120 (ISSN 2644-8157, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  12. (en) Darril Fosty et George Robert Fosty, Tribes : An International Hockey History, New York, Stryker-Indigo, , v, 274, 23 cm (ISBN 978-0-96511-685-5, OCLC 870186953, lire en ligne), p. 117.

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