Venus vor Gericht

film sorti en 1941

Venus vor Gericht est une comédie dramatique allemande écrite et réalisée par Hans H. Zerlett et sortie en 1941.

Venus vor Gericht

Réalisation Hans H. Zerlett
Scénario Hans H. Zerlett
Musique Leo Leux
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre comédie dramatique
Durée 90 minutes
Sortie 1941

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le film met en vedette Hannes Stelzer, Hansi Knoteck et Paul Dahlke et a fait partie de la campagne des nazis contre « l'art dégénéré ». Il dépeint le procès d'un jeune artiste qui a résisté à cette tendance[1].

Le film est réalisé par Bavaria Film dans leurs studios Emelka à Munich. Les décors du film ont été conçus par les directeurs artistiques Max Seefelder (en), Hans Sohnle (en) et Wilhelm Vorwerg.

Synopsis

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Le film se déroule dans les années 1920. Le sculpteur Peter Brake, l'un des premiers partisans du national-socialisme, est un opposant à l'art moderne, qu'il considère comme dégénéré. Il crée une statue de Vénus de style néoclassique, qu'il enterre ensuite dans un champ bavarois afin de protéger l'identité de Charlotte, son modèle, désormais mariée à un maire et devenue une femme au foyer respectable.

Lorsque la statue est déterrée lors de fouilles en 1930, les experts pensent c'est une statue antique vieille de deux mille ans, réalisée par Praxitèle et qui s'est retrouvée dans l'arrière-boutique berlinoise du marchand d'art juif Benjamin Hecht sous le nom de Venus vom Acker (« Vénus des champs »). Peter Brake veille à ce que le ministre l'achète rapidement pour le musée, ce qui est également dû au fait que le ministre est associé au marchand juif en tant qu'acheteur de dossiers pornographiques.

S'ensuit un procès dans lequel Peter est incapable de prouver qu'il est le créateur de la statue, car la seule personne capable de vérifier son affirmation est le modèle mais qu'il essaie de garder à l'écart du procès. Comme on ne le croit pas, on veut le condamner pour parjure. Ce n'est que lorsqu'elle apprend l'existence du procès qu'elle décide de se présenter comme témoin et de faire une déclaration.

Fiche technique

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Distribution

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Rôle de propagande

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Le personnage de Peter Brake est peut-être vaguement basé sur Arno Breker, dont le travail a été approuvé par les autorités nazies[3].

Les cinéastes ont utilisé comme accessoires des sculptures saisies par le gouvernement, notamment Das Paar (Le couple) d'Ernst Kirchner, Kopf (Tête) d'Otto Freundlich et Tanzerin (Danseuse) de Marg Moll[3],[4].

Les experts en art qui identifient à tort la sculpture de Brake sont tous codés comme étant effacés, homosexuels ou juifs, etc.[4]. Susan Felleman suggère que la tentative de propagande du film était faible, estimant que ses représentations d'une vie nocturne berlinoise « décadente » et du personnage de Benjamin Hecht (un marchand d'art juif) nettement plus intéressant que ceux de Brake et de son entourage[4].

Bibliographie

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  • Sabine Hake, Popular Cinema of the Third Reich, Austin, University of Texas Press, (ISBN 978-0-292-73458-6)

Articles connexes

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Notes et références

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(en)/(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Venus on Trial » (voir la liste des auteurs) et en allemand « Venus vor Gericht » (voir la liste des auteurs).
  1. Hake p. 59–60
  2. Dates de sortie sur IMDb.com
  3. a et b Screening Statues : Sculpture in Film., Edinburgh University Press, (ISBN 978-1-4744-1091-5, OCLC 1063797549)
  4. a b et c Susan Felleman, Real objects in unreal situations : modern art in fiction films, (ISBN 978-1-78320-250-8, OCLC 875151757)

Liens externes

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