Vase aux Guerriers
Le cratère des Guerriers

Le vase aux Guerriers ou vase des Guerriers, conservé au musée national archéologique d'Athènes (n° 1426), est un artéfact archéologique de l'époque mycénienne tardive, découvert par Heinrich Schliemann sur l'acropole de Mycènes, dans le secteur du cercle A[1].

Datation modifier

Ce cratère est rattachable à la période de l'Helladique récent IIIC (XIIe siècle av. J.-C.), époque où les Mycéniens commençaient à être menacés par d'autres peuples[2]. C'est Schliemann qui lui a donné son nom, d'après la large frise de guerriers armés représentés sur sa panse. Les poignées à têtes de taureaux ont longtemps incité les spécialistes à placer la pièce à une date plus tardive, jusqu'au début du VIIe siècle av. J.-C.[1].

Description modifier

Les guerriers sont vêtus d'un chiton court, d'une cuirasse et d'un casque à crinière. Ils sont armés de lances équipées chacune d'un petit sac, sans doute destiné à contenir de la nourriture en prévision d'une longue marche, et portent des boucliers légers[2].

 
En arrière de la colonne des guerriers, une femme vêtue de noir les regarde partir.

Les figures d'un côté du vase portent des casques à cornes, alors que les casques de l'autre face sont de style « hérisson ». Les guerriers des deux côtés sont équipés de boucliers, de tuniques et de jambières[3] ; ils se ressemblent tous, symbolisant l’armée dans son ensemble plutôt que des guerriers individualisés[4]. Les visages au long nez et menton fuyant sont inhabituels dans la représentation d'hommes grecs ; sur une des faces, une femme vêtue de noir, qui se tient en arrière de la troupe des guerriers, les salue en les regardant partir[2].

Sources modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a et b The Warrior Vase
  2. a b et c Semni Karouzou, Musée national, guide illustré du musée, Ekdotike Athenon, Athènes, 1978.
  3. Mark Cartwright, « Mycenaean Pottery », sur ancient.eu, Ancient History Encyclopedia (consulté le )
  4. Josho Brouwers, « Palace warriors: The End of Mycenaean civilization in Greece », sur academia.edu (consulté le )

Bibliographie modifier