Valérie Couteron
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Valérie Couteron est une photographe indépendante française née en 1967 à Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire.
À travers son travail, elle s'attache à mettre en lumière des femmes et des hommes exerçant des métiers peu reconnus, souvent soumis à des horaires et à des conditions de travail difficiles.
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierValérie Couteron naît en 1967 à Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire[1].
Carrière professionnelle
modifierÀ travers son travail, elle s'attache à mettre en lumière des femmes et des hommes exerçant des métiers peu reconnus, souvent soumis à des horaires et à des conditions de travail difficiles[2],[1].
Industries
modifierElle commence à s'intéresser au monde industriel en 1998, dans l'usine de Saint-Gobain où son grand-père a été ouvrier[2],[3]. Elle poursuit son travail chez Armor Lux et à La Snecma. Sa série, constituée de portraits d'ouvriers est exposée aux Promenades photographiques de Vendôme en 2005 et au Centre d’art et photographie de Lectoure en 2006[4].
Corps oubliés
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Pour son projet Corps oubliés, Valérie Couteron réalise six séries de photos entre 2005 et 2007 où elle tente de mesurer les effets du travail sur les visages et les corps de femmes exerçant des métiers éreintants autant que dévalorisés[2]. Elle photographie les hôtesses de caisse du supermarché Auchan dans le quartier de La Défense à Puteaux en 2005, les femmes de chambre de l'hôtel Costes à Paris et les ouvrier de l'abattoir Bernard Jean Floc'h à Locminé en 2006, les ouvrières de l'usine Armor Lux à Quimper, les serveuses du Buffalo Grill de Chalon sur Saône et les brancardiers de l'institut Gustave Roussy à Villejuif, 2007[5]. Elle déclare qu'elle « a envie de photographier leur beauté, leur humanité, et que les gens les regardent, les regardent vraiment, sans apitoiement surtout. »[2]
En 2014, le festival Images Singulières de Sète présente trois de ces séries, sur les caissières, les femmes de chambre et les serveuses[6]. Elle sont exposées en 2017-2018 à la Bibliothèque Nationale de France en 2017-2018 lors de l'exposition collective Paysages français[1],[2],[7]. Elle utiliser pour ce projet un appareil photo Mamiya c330[7].
Ceux qui réparent
modifierEn septembre 2019, elle entame une résidence à l'usine Proteor à Seurre en Côte d’Or, à l'initiative de l'association Juste une mise au point. Durant trois semaines, elle photographie les salariés, du numéro un français de l'orthopédie, fabriquant de prothèses et d'orthèses pour des patients atteints de multiples handicaps[8],[9].
Valérie Couteron déclare à propos de ce projet : « Au fil des rencontres et des échanges j’ai retrouvé la fierté, les codes, les savoir-faire d’une classe ouvrière en perte d’identité et de reconnaissance. »[10] Ses photos sont exposées à l'Église Saint-Philibert de Dijon en 2021[9].
Mon histoire avec la Manu
modifierEn 1998, elle se rend à la Manufacture des tabacs de Morlaix pour photographier les ouvriers et ouvrières, suite à l’annonce d’une potentielle fermeture de l’entreprise. Elle y revient vingt ans plus tard pour les portraiturer à nouveau, à l'initiative du SEW et du Centre national pour la création adaptée (CNCA)[11],[12],[13].
Prendre soin
modifierLauréate en 2022 de la Grande Commande photographique du ministère de la Culture, portée par la BNF, elle photographie les hommes et des femmes aides à domicile et des personnes isolées dont ils prennent soin dans les territoires ruraux de l’Indre et de la Creuse[2],[14],[15].
Pendant plusieurs années, elle a mené un travail photographique dans un EHPAD à Compiègne, où elle a photographié des femmes âgées de 80 à 100 ans.
Ses photos sont publiées dans Libération[16],[5], Le Monde[17], Télérama[18], L'Humanité[19].
Expositions majeures
modifier- 2023 : La Grande commande (collective), au festival Images Singulières à Sète
- 2021 : Mon histoire avec la Manu, au SEW à Morlaix
- 2021 : Ceux qui réparent, à Dijon
- 2017 : Paysages français, à la Bibliothèque nationale de France[20]
- 2014 : Corps Oubliés, au festival Images Singulières à Sète
- 2006 : Cheminements, C’est la vie ! (collective), au Centre d'art et de photographie de Lectoure[21]
- 2005 : Promenades Photographiques de Vendôme
Notes et références
modifier- « Valérie Couteron - Prendre soin | Grande commande Photojournalisme », sur commande-photojournalisme.culture.gouv.fr (consulté le )
- « PHOTOS. "Photographier, c'est prendre soin de l'autre" », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Ondine Millot, «Photographier les gens rien que pour eux», sur Libération (consulté le )
- « Entre expo, ciné et roman-photo », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Valérie Couteron, « Dans l'intimité des hôtesses de caisse », sur Libération (consulté le )
- Olivier Bertrand, « Intimes relations à Sète », sur Libération (consulté le )
- « Images singulières à Sète », sur France Inter, (consulté le )
- « Seurre : quand Valérie Couteron photographie les salariés de Proteor », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le )
- « Ceux qui réparent, l'exposition photo qui met en lumière le travail des salarié.e.s de Protéor à Seurre - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Exposition de photographies "Ceux qui réparent" par Valérie Couteron à DIJON », sur Tourisme Dijon Métropole (consulté le )
- Hanalana Il y a 2 ans et 5 mois, « Mon Histoire avec la Manu : une exposition de Valérie Couteron », sur Lense, (consulté le )
- La Redaction, « "Mon histoire avec la Manu", une mémoire ouvrière à Morlaix », sur REPONSES PHOTO, (consulté le )
- Ouest-France, « Morlaix. Les ouvrières de la Manu, vues par une photographe », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « FESTIVAL IS 2023 – La Grande Commande – BNF – Expositio Collective », sur festival.imagesingulieres.com (consulté le )
- Anastasia Vécrin, «Les gens veulent un travail où l’on se sent utile et où l’on a son mot à dire», sur Libération (consulté le )
- Thibaut Sardier, « Trois solutions pour atténuer les inégalités de salaires », sur Libération (consulté le )
- « La vallée de la mort lente », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Vingt-sept jours en compagnie des “fracassés” du travail », sur www.telerama.fr, (consulté le )
- Benjamin Leclercq, « «Le Printemps des Humanités», trois jours pour redoubler de soin », sur Libération (consulté le )
- « Paysages Français », sur BnF - Site institutionnel, (consulté le )
- « Cheminements, C’est la vie ! – Centre d'art et de photographie de Lectoure » (consulté le )
Liens externes
modifier- Site officiel de Valérie Couteron
