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Contexte modifier

La population mondiale se chiffre aujourd’hui à près de 7,8 milliards d’individus dont 55% d’entre eux sont urbains[1], soit environ un homme sur deux qui vit en ville. La projection démographique de l’Organisation des Nations unies (ONU) prévoient à l’horizon 2050, dans son scénario extrême, environ 9,7 milliards[2] d’hommes sur Terre. Ainsi, on estime que cette croissance aura majoritairement lieu en milieu urbain puisque le taux d’urbanisation moyen avoisinera les 70% à cette même échéance. Les villes croient non seulement en nombre mais aussi spatialement par extension du tissus bâtis, c’est l’étalement urbain. C’est un phénomène que l’on sait aujourd’hui responsable de l’érosion de la biodiversité et du réchauffement climatique.

On assiste ces dernières années à une prise de conscience croissante de la part des sociétés du monde face à l’urgence climatique et aux enjeux environnementaux auxquels l’humanité va être et est déjà confrontée, dans les décennies à venir. Dans un contexte où par ses activités, l’Homme est porté responsable du dérèglement climatique progressif de la planète, il cherche à réduire sur tous les plans sont impact sur l’environnement. On a donc un double enjeu démographique et environnemental.

La France n’échappe évidemment pas à ces grands défis du XXIe siècle. Le pays est devenu en 2015 l’épicentre de la lutte contre le changement climatique avec l’organisation de la COP21, aboutissant à la signature d’un traité international sur le réchauffement climatique entre 195 Etats du monde, les Accords de Paris. D’autres politiques environnementales ont vus le jour ces dernières années en France, il s’agit du Plan Climat en 2017 avec pour objectif une décarbonisation de la France d’ici 2050 ou encore plus récemment la Loi Climat et Résilience de 2021 dont les objectifs sont plus larges et plus précis: consommer, produire, travailler, se déplacer, se loger et se nourrir tout en réduisant nos impacts sur l’environnement.

 
Sur l'ensemble des 28 nations, la France est à la 11e place du pays ayant le plus de mètres carrés artificialisés pour un habitant avec 461,6 m². C'est 16,8% de plus qu'un espagnol, 41,5% de plus qu'un allemand ou encore 94,5% de plus qu'un britannique.

Paradoxalement, la France est un pays qui fait encore peu sur le terrain en matière de lutte contre les enjeux climatiques et de préservation de l’environnement. En ce qui concerne la pollution de l’air par exemple, elle ne respecte toujours pas les recommandations et les seuils de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en termes de concentration des particules fines dans l’air. Ainsi, au niveau de l’artificialisation des sols, elle apparaît comme un mauvais élève, en tout cas à l’échelle de l’Union européenne. En 2017, les terres artificialisées représentent 6 137 520 hectares, soit 9,7% du territoire nationale[3]. L’habitat couvre 41,9% des terres artificialisées, les réseaux routiers 27,8% et les services et loisirs 16,2% (rapport 2019 France Stratégie). Entre 2006 et 2016, c’est en moyenne 20 000 hectares d’espaces naturels qui sont artificialisés chaque année (rapport 2019 France Stratégie).

Définition modifier

Le Zéro Artificialisation Nette ou ZAN est un nouveau concept français qui apparaît pour la première fois en 2018 avec le Plan Biodiversité impulser par Nicolas HULOT, ministre de la Transition écologique et solidaire à l’époque. La notion est de nouveau mobilisée en 2021 lors de l’édition de la loi climat et résilience avec laquelle elle va prendre tout son sens. Le ZAN est un objectif en deux temps que s’est fixé le gouvernement français : la première échéance étant d’ici 2030 de diviser par deux le rythme d’artificialisation et la deuxième étant d’ici à 2050 d’arriver à une artificialisation nulle.

 
Schéma de la séquence éviter, réduire et compenser (ERC)

L’idée étant non pas de mettre complètement fin à l’artificialisation mais plutôt de mettre en place une stratégie de compensation. Autrement dit, pour compenser l’artificialisation de certains espaces, c’est-à-dire à une déconstruction, une dépollution, une désimperméabilisation, une construction de technosols indispensables à la végétalisation et une reconnexion fonctionnelle aux écosystèmes naturels environnants. Le but étant à chaque parcelle artificialisée de rendre l’équivalent en termes de superficie à la nature. Le zéro artificialisation nette va obliger la France d’ici le demi-siècle, à repenser l’urbanisme de son territoire.

  1. « Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans des villes – ONU | ONU DAES | Nations Unies Département des affaires économiques et sociales », sur www.un.org (consulté le )
  2. United Nations, « Deux milliards de personnes de plus sur la Terre en 2050, selon l’ONU | Nations Unies », sur United Nations (consulté le )
  3. « TERUTI LUCAS », sur Portail de l'artificialisation (consulté le )