Utilisateur:Tricholome/Myrobolan
Myrobolan ou myrobalan est un terme désormais désuet qui désignait les fruits de plusieurs arbres tropicaux.
Histoire
modifierEn raison de leurs propriétés digestive, stomachique et légèrement purgative, les myrobolans font partie de la pharmacopée indienne depuis les temps les plus reculés. De là, ils passent dans la médecine arabe médiévale sous l'influence notamment d'Avicenne et de Sérapion, puis atteignent Byzance vers le début du XIIe siècle et l'Europe médiévale par l'intermédiaire de l'école de Salerne. Ils y deviennent un produit d'importation relativement commun, comme médicaments mais aussi peut-être comme sucreries servies à table au dessert. Les myrobolans sont principalement récoltés sur la côte de Malabar aux environs de Calicut et séchés ou confits pour l'exportation. Comme de nombreuses épices indiennes, ils suivent la route commerciale de Kaboul et d'Hérat et atteignent l'Europe par Aden et les marchés d'Alexandrie[1].
Myrobolans des Indes
modifierMyrobolans citrins
modifierMyrobolans chébules
modifierFruits de Terminalia chebula.
Myrobolans indiens ou noirs
modifierMyrobolans bellirics
modifierFruits de Terminalia bellirica.
Myrobolans emblics
modifierFruits de Phyllanthus emblica
Myrobolans du Nouveau Monde
modifierPar analogie, le nom de myrobolan a été donné aux fruits de certaines espèces néotropicales sans liens avec les précédentes.
Myrobolan d'Amérique
modifierFruit de Chrysobalanus icaco.
Myrobolan mombin
modifierFruit de Spondias mombin.
Myrobolan bâtard
modifierFruit de Hernandia sonora.
Notes et références
modifier- Wilhelm Heyd, Histoire du commerce du Levant au Moyen-Âge, vol. 2, Leipzig, Otto Harrassowitz, (lire en ligne), p. 640-643.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Louis de Jaucourt, « Myrobolans », dans Denis Diderot et Jean Le Rond d'Alembert, Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t. X, Paris, , 1re éd. (lire en ligne), p. 915.