Utilisateur:Stobbart81/Fey (Nendaz)

Fey
Stobbart81/Fey (Nendaz)
Blason de Fey
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Conthey
Commune Nendaz
Démographie
Gentilé Les Canards
Population
permanente
359 hab. (2004)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 11′ 11″ nord, 7° 16′ 08″ est
Altitude 802 m
Superficie km2
Divers
Langue français
Localisation
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Fey

Fey est un village de la commune valaisanne de Nendaz, situé sur la rive gauche de la Printze. Perché à une altitude de 802 mètres, Fey surplombe la vallée du Rhône et expose au nord-ouest ses champs d'abricotiers qui accusent une déclivité des plus impressionnantes. Village d'agriculture de montagne, Fey témoigne également d'une riche activité associative et culturelle.

Histoire modifier

L'histoire du village est étroitement lié à celle de la commune de Nendaz (Histoire de la commune de Nendaz) et à celle du Valais (Histoire du Valais). Voici quelques évènements qui ont marqués plus particulièrement l'histoire de Fey:

La route Aproz-Fey modifier

La route Aproz-Fey fut construite en deux étapes. Le premier tronçon, d'Aproz jusqu'au lieu dit « La Schoedze » (la falaise qui surplombe l'usine d'embouteillage de la SEBA), a été réalisé en 1929. Par manque de moyens financiers, les travaux furent interrompus.

Le second tronçon qui relia « La Schoedze » au village, fut construit en 1937 et 1938 par des « ouvriers nécessiteux » sélectionnés par la commune de Nendaz, en d'autres termes, les « premiers » chômeurs de la commune. La route en question était œuvre cantonal et les travaux adjugés à une entreprise privée, mais c'était bien la commune qui dictait ses conditions [1]:

« Dispositions communales du 12 juillet 1936 relatives à la construction du lot II de la route de Fey:

a) la liste pour l'engagement des ouvriers sera établie par le Conseil,
b) si de besoin un système de rotation sera établi,
c) la casse des graviers se fera par les ouvriers à l'exclusion des moyens mécaniques
d) le salaire minimum pour manœuvre qualifié est fixé à 65 centimes/heure. »

Les intempéries de 1990 [2] modifier

En ce mois de février 1990, après plusieurs jours de pluie, la situation devient critique dans le Valais central. On peut lire dans l'introduction de l'article de Norbert Wicky du Nouvelliste du 16 février 1990:

Si la situation à Nendaz demeurait très inquiétante, du moins jusqu'en fin d'après-midi, les autres régions du Valais central paient aussi un lourd tribut aux intempéries. A Fey, la population a dû être évacuée par hélicoptère. A Uvrier, à Bramois, à Champlan, à Molignon, à Salins, police, pompiers et personnel de la protection civile sont sur le pied de guerre. Les routes ont été coupées au départ de Sion en direction de Nendaz, de Grimisuat, de Grône, puis durant une partie de l'après-midi de Nax et de Vex. Au centre feu et protection civile de Sion, on ne compte plus les appels à l'aide...

Fey: toute la population évacuée modifier

La décision d'évacuer les quatre cents habitants du village de Fey a été prise lorsqu'on s'est aperçu que les coulées descendant des Crêtes de Nendaz (vers l'antenne radio) risquaient de provoquer des effondrements de terrains sur Fey. Un chalet a été emporté dans les mayens, au-dessus du village.

Dès les premières heures de la matinée, les hélicoptères d'Air-Glaciers ont commencé à évacuer les habitants de Fey, tandis que les hélicoptères de l'armée effectuaient dans l'ensemble du canton des vols de reconnaissance pour surveiller de multiples poches d'eau ou des écoulements potentiellement dangereux.

Les militaires à la rescousse modifier

Dans la matinée, le colonel René Achard, directeur de l'aérodrome militaire de Sion, recevait l'autorisation de Berne d'envoyer deux hélicoptères de l'armée pour l'évacuation de village de Fey. Une centaine d'habitants ont ainsi redescendus en plaine par les soins de l'armée. Ils sont arrivés à bord des hélicoptères devant le squash des Iles, pour être accueillis ou relogés à Aproz, aux Casernes, à Saint-Guérin, dans les abris PC de Sion ou chez des parents.

Témoignages des habitants modifier

Les témoignages recueillis à l'arrivée des habitants évacués de Fey rappellent des épisodes que l'on croyait réservés à d'autres régions que les nôtres. « La veille j'avais été évacuée à 2 heures du matin de Sornard. Je me suis donc rendue chez ma fille à Fey pour me faire évacuer ce matin par hélicoptère. » « Il y avait de véritables torrents de boue dans certaines rues du village. »

Bien des personnes âgées ont connu lors de cette évacuation leur baptême de l'air et c'est l'estomac retourné qu'elles sont arrivées à Sion.

« On nous a demandé de nous rendre à l'école pour prendre l'hélicoptère. Dans la cour, des gens pleuraient car ils avaient peur, c'était impressionnant », déclarait hier une femme.

Certains habitants relativisaient aussi les faits. « Dans le village, c'était assez calme et pas dangereux. Je ne comprends pas pourquoi on évacue tout le monde. Les habitants du village de Fey ont travaillé toute la nuit pour drainer les bisses et détourner les torrents. Il y a eu une véritable chaîne de solidarité. Qui va le faire maintenant? Tout risque de déborder », entendait-on par exemple. Mais le danger et surtout l'incertitude quant à une catastrophe possible nécessitaient manifestement cette décision extrême.

La rupture du puit blindé du complexe Cleuson-Dixence modifier

Le puits blindé de Cleuson-Dixence reliant le barrage de la Grande-Dixence à la centrale de Bieudron, s'est rompu le 12 décembre 2000, au-dessus du village de Fey, à 1400 m d'altitude. Des milliers de mètres cubes ont provoqué des coulées de boue et de rochers, emportant une dizaine de bâtiments et causant la mort de trois personnes. La reconstruction a coûté 365 millions de francs suisse et il aura fallu quatre ans de travaux et six mois de test pour recevoir l'autorisation de redémarrage. En fait, la réhabilitation a porté sur le chemisage de l'ensemble du puits blindé, cela signifie qu'un nouveau tube d’acier est introduit à l’intérieur de la conduite d’origine. Le contournement de la zone de l'accident a été réalisé au moyen d'un canal de dérivation. Selon la société Alpiq, la remise en service de l'usine de Bieudron apporte une production de 1200 mégawatts, en particuliers sur le marché dans les périodes de pics de demande.

A remarquer que sur le plan judiciaire, l'affaire a trouvé son épilogue en janvier 2009, avec condamnation pour homicide par négligence, la Société EOS, propriétaire de l'époque et l'entreprise de construction Giovanola qui a disparu en 2004.[3], [4]

Population modifier

Population
Au 01.01.1993 Au 01.01.2004 Au 01.01.2011[5]
Fey 413 359 363
Les Condémines 42 42 51

Au 01.01.2004, Fey occupe la 6ème place au niveau communale en terme de population juste derrière Baar (376 habitants), alors qu'au 01.01.1993, Fey occupait la 4ème place juste devant Baar (401 habitants) et Sornard (394 habitants).[6]

Géographie modifier

Fey se situe sur la route reliant Aproz à Basse-Nendaz et est essentiellement réparti de part et d'autre de cette route. En prenant, le virage de Plan-Fey comme centre du village, on obtient une altitude moyenne de 802 mètres. Le haut du village se termine sur le plateau de la Moudonnaz qui est constitué principalement de champs d'abricotiers, tandis que le bas du village est limité par la crète de la Vouardaz.

A proximité du village de Fey se trouve également le hameau des Condémines, qui se trouve sur la route qui relie la commune de Nendaz avec celle d'Isérables.

Hydrologie modifier

Fey est traversé par plusieurs petits torrents, dont le plus important est le Torrent du Bisse-Vieux. Le Bisse-Vieux prend naissance sur les hauts de Planchouet à la Printze. Après avoir longé la vallée jusqu'à Haute-Nendaz avec peu de dénivellation, il bifurque en direction de la plaine et se transforme ainsi en torrent pour rejoindre le Rhône à la hauteur de la route qui mène au village de Bieudron. A Fey, le Torrent du Bisse-Vieux faisait tourner autrefois un moulin et une scierie.

Les trois autres torrents, le Torrent des Ouettes, le Torrent des Piris et le Torrent de Plan-Fey, sont alimentés en eau par le torrent du Bisse-Vieux.

Agriculture modifier

Essentiellement constitué de champs d'abricotiers, Fey est reconnu pour ses abricots.

Bâtiments et monuments modifier

L'ancienne Chapelle de la Martenette [7] modifier

 
Clocher de l'ancienne chapelle de la Martenette

Cette ancienne chapelle, dédiée à la Présentation de la Vierge au Temple (21 novembre), était érigée au lieu-dit « La Martenette » à côté de l'ancienne école. Ne pouvant accueillir qu'une trentaine de personnes, le dimanche, les fidèles se rendaient à Basse-Nendaz pour la messe.

La chapelle fut érigée aux environs de 1880 par Jean-Jacques Devènes (1834-1897). Dotée d'une cloche en 1886, le clocher fut reconstruit durant le ministère d'Emile Défago (1884-1964), curé de Nendaz de 1922 à 1931. Il s'agit du même clocher que l'on peut voir de nos jours dans le cimetière, et qui garde vivant la mémoire de cette défunte chapelle de la Martenette.

L'église du Christ-Roi modifier

La chapelle des Condémines [7] modifier

La chapelle dédiée à Notre Dame du Perpétuel Secours a été inaugurée en 1967. Elle est l’œuvre d’Emile Crettenand et de sa famille qui la firent bâtir en souvenir de leur fils Gabriel décédé accidentellement. M. Filipini, architecte et entrepreneur à Riddes en dessina les plans.

Les oratoires modifier

De nombreux oratoires sont disséminés dans les environs du village, comme par exemple celui se trouvant à la sortie du village, direction Aproz, construit par Jean Bornet (1946-1994), à la demande d'Ernest Blanc et Hedwige Blanc-Bornet.[8]

L'école modifier

On retrouve dans le programme des travaux de l'année 1906 du Conseil communal de Nendaz, entre autres, la « création d'une salle d'école à Fey » qui est visiblement le point le plus important en terme financier. On désigne une commission de trois membres pour s’en occuper, emmenée par le président lui-même. Le travail est ainsi adjugé à Jean-Léger Fournier, maître charpentier à Beuson, pour le prix de mille francs.[9] Cette ancienne école, construite en bois, se trouvait à la Martenette, à côté de l'ancienne chapelle.

En 1946, le Grand Conseil valaisan adopte une nouvelle loi qui permet, parmi plusieurs nouveautés, de dédoubler plus facilement les classes primaires, permettant de travailler avec des effectifs moins nombreux et d'ouvrir des classes à un seul niveau. Ceci a pour effet d'augmenter le nombre des classes sur le territoire de la commune, engendrant la construction de divers centres scolaires dans les villages et notamment celui de Fey en 1960.[1] Ce centre scolaire fut fréquenté par les élèves des villages d'Aproz, Bieudron, Coor, Fey et Condémines jusqu'en juin 2007. Ce centre comporte plusieurs salles de classes ainsi qu'une salle de gymnastique. A partir de la rentrée scolaire 2007/2008, les élèves de Fey et Condémines sont scolarisés à Basse-Nendaz, entraînant la fermeture du centre scolaire de Fey.[10]

La laiterie modifier

A l'orgine, le bâtiment, situé après le virage de Plan-Fey, accueillait une salle de classe qui suppléait à l'ancienne école près de la chapelle, et était dédiée aux classes enfantines. Puis. lors de la construction du centre scolaire, le bâtiment fût transformé en laiterie.

La laiterie a été démolie pour faire place à l'élargissement de la route traversant le village de Fey, en 2009.

Vie associative et culturelle modifier

Les habitants du village, appelés également Les Canards, se sont organisés en sociétés pour y exercer des loisirs dans leur village, offre qui s'additionne ou complète celle de la commune. Voici ci-après les exemples les plus marquants:

Le Club de Montagne de Fey modifier

Fondé en 1977.

Voici la définition de la société telle qu'on peut la lire dans ses statuts:

« Le Club de Montagne de Fey a pour but de propager et de perfectionner le sport de montagne, de développer parmi ses membres l’esprit de camaraderie, la solidarité, la résistance physique, la santé morale et l’amour de la montagne, de la faune et de la flore alpestre. »

Le Chœur mixte La Cæcilia modifier

La chorale fut fondée en 1945 et son premier comité était composé de:

  • Président: Lucien Devènes
  • Vice-Président: Francis Délèze
  • Secrétaire: Edouard Mariéthoz
  • Caissier: Henri Devènes

Faits marquants de la société[11]:

  • 6 décembre 1945: fondation de la société
  • 7 octobre 1956: bénédiction du drapeau
  • 5 mai 1957: IVème Festival de l'UCC (Union Chorale du Centre) avec la collaboration de la chorale « Le Muguet » d'Aproz
  • 6 mai 1973: collaboration au XXème Festival de l'UCC organisé par la chorale « Le Muguet » d'Aproz
  • 14 septembre 1986: inauguration des costumes et du deuxième drapeau
  • 5 mai 1996: XLIIème Festival de l'UCC organisé à Fey

La jeunesse de Fey modifier

La société de "La Jeunesse de Fey" a été fondée le 12 décembre 2000 par un groupe de jeunes du village, désireux de le faire revivre par des animations et fêtes sans aucun but lucratif.[12]

La Marche des Canards modifier

Galerie d'images modifier

 
Vue sur la plaine du Rhône

Liens externes modifier

[1] Reportage de la TSR du 10 mai 2010, concernant la remise en service du puit blindé de Cleuson-Dixence.

Références modifier

  1. a et b Du mulet à internet, un siècle d'histoire économique de Nendaz, Simon Germanier, 2010
  2. Situation critique dans le Valais central, article de Norbert Wicky, Le Nouvelliste N°39, 16 février 1990
  3. le Nouvelliste, 28 janvier 2010
  4. 20 minutes, 27 janvier 2010
  5. Nendaz Panorama n°107, juillet 2011
  6. Nendaz Panorama n°84, février 2004
  7. a et b Nendaz Panorama n°82, septembre 2002, Eglise du Christ-Roi de Fey, Jean-Claude et Lydie Michelet-Mariéthoz
  8. « Echo de la Printze », Echo de la Printze n°411,‎
  9. Nendaz Panorama n°96, décembre 2006 (article de Simon Germanier)
  10. Nendaz Panorama n°98, août 2007
  11. Journal de Fête du 42ème Festival de l'UCC, 3-5 mai 1996
  12. http://www.jeunessedefey.ch