Années 1980

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Ecole des Etats-Unis

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Ecole de NYC

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En 1975, le trentenaire Larry Gagosian (°1945) ouvre une galerie à Westwood Village, un quartier aisé de Los Angeles fréquenté par des personnalités du show-business et du divertissement.[1] Par l'intermédiaire du photographe Ralph Gibson (°1939) pour qui il organise une exposition à LA, Larry Gagosian fait la connaissance à New York City du tout-puissant galeriste Leo Castelli (1907-1999) qui allait devenir son mentor.[2] Pour s'implanter à NYC, Larry Gagosian choisit comme partenaire la galeriste Annina Nosei (°1939), tous deux partagent le même amour pour les peintures monumentales, lyriques, abstraites et infantiles de Cy Twombly (1928-2011)[2]. Ensemble, en 1979, ils ouvrent à SoHo une galerie au cinquième étage d'un immeuble situé 421 West Broadway, juste en face de la galerie de Castelli qui se trouve au 420.[3] Avec Larry Gagosian, Annina Nosei a contribué à lancer de nombreux artistes phares de la scène new-yorkaise, artistes qui étaient ensuite relayés en Europe par le galeriste suisse Bruno Bischofberger (°1940)[2].

Salle - Fischl - Bleckner
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Le premier artiste que Gagosian et Nosei ont promu a été David Salle (°1952), un peintre dont les œuvres monumentales oscillent entre le néo-expressionnisme, le popisme et l'allégorisme. Les peintures de David Salle sont une combinaison d'images juxtaposées pouvant associer des références à la culture populaire (Univers Disney, Western) à des chefs-d’œuvre de l'histoire de l'art comme des peintures du Caravage.[4]

David Salle est diplômé de la California Institute of the Arts (CalArts) où il s'est lié d'amitiés au début des années 1970 avec les artistes-peintres Eric Fischl (°1948) et Ross Bleckner (°1949).[5] Leur amitié a perduré au travers de Mary Boone (°1951) qui a été leur galeriste pendant plus de 30 ans[6]. Cette amitié a été célébrée en 2016 lors d'une exposition commune au Parrish Art Museum de Southampton (New York)[5].

L'artiste Eric Fischl, souvent qualifié de peintre néo-expressionniste, compose des huiles sur toile ou sur lin dans un style réaliste relevant du classicisme. Aimant la provocation, les œuvres de Fischl abordent souvent le thème de sexualité adolescente et du voyeurisme comme The Visit II (1981, 172x198 cm), Far Rockaway (1986, dyptique, 279x368 cm), What there is between you and me (1992, 248x188 cm) ou Reflection IV (Where?) (1995, 182x172 cm). Eric Fischl s'autorise d'autres thèmes comme des élégantes scènes d'intérieur avec Krefeld Project; Living Room, Scene #4 (2002, 161x233 cm) ou des scènes d'arène avec Corrida in Ronda No. 7 (2008, 214x305 cm).

Les huiles abstraites de l'artiste Ross Bleckner emploient de manière sérielle des symboles récurrents tels que des halos de lumière flous et éclatants avec Us Two (1988, 274x152 cm), des colombes avec Cage (1986, 274x182cm) ou Birdland (2002-2003, 243x243 cm) et des fleurs avec Meditation / for H.M. (Ruins Proclaim the Building) (2007, 213x213 cm) ou Nevertheless (2014, 243x213 cm). Ces symboles sont parfois visuellement insaisissables alors même que souvent les toiles de Bleckner sont engagées et font référence entre autres à l'épidémie de SIDA qui frappe durement la communauté LGBT à partir des années 1980. Les halos de lumière sont une représentation de globules blancs détruits par le VIH.[7]

The Pictures Generation
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David Salle est également un artiste associé à The Pictures Generation. Ce groupe qui réunit des artistes ayant émergé à NYC entre 1974 à 1984, a été forgé de manière rétrospective par le Metropolitan Museum of Art (Met) de New York avec une exposition qui s'est tenue en 2009.[8] Cette exposition tire son nom de Pictures, une exposition collective organisée en 1977 par le critique d'art Douglas Crimp (1944-2019) à la galerie Artists Space de New York dans laquelle ont été présentées les premières œuvres du peintre hyper-réaliste Robert Longo (°1953), de la peintre abstraite et sculptrice Sherrie Levine (°1947), des popistes Jack Goldstein (°1945) et Troy Brauntuch (°1954).[9] Douglas Crimp théorise l'état d'esprit qu'avait été l'exposition Pictures dans la revue October, incluant la photographe Cindy Sherman (°1954). Parmi toutes ces pratiques, Douglas Crimp identifie que la photographie est au cœur de nouveaux usages, à travers des appropriations et des détournements dont usent les artistes.[10]

Outre les artistes identifiés par Douglas Crimp, The Pictures Generation présenté par le Met consacre l'inclassable David Salle, les photographes Louise Lawler (°1947), James Casebere (°1953), Sarah Charlesworth (1947-2013), Laurie Simmons (°1949) et James Welling (°1951), les vidéastes Dara Birnbaum (°1946), Ericka Beckman (°1951) et Carole Ann Klonarides (°1951), les néo-expressionnistes Thomas Lawson (°1951), Michael Zwack (1949-2017) et Michael Smith (°1951), l'abstractionniste Charles Clough (°1951), les popistes Barbara Kruger (°1945), Matt Mullican (°1951) et Richard Prince (°1949), les sculpteurs Allan McCollum (°1944), Barbara Bloom (°1951) et Nancy Dwyer (°1954). Une place particulière est consacrée à John Baldessari (1931-2020) considéré comme un précurseur de The Pictures Generation et qui a débuté dans les années 1970 avec des vidéos expérimentales puis à partir de 1980, Baldessari a réalisé des tableaux constitués de photographies et d'images cinématographiques qu'il a recadrées et colorisées.

Années 1990

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Années 2000

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Années 2010

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Années 2020

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Notes et références

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Références

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  1. Shnayerson 2019, p. 81
  2. a b et c Shnayerson 2019, p. 82
  3. Shnayerson 2019, p. 83
  4. (en) Irving Sandler, Art of the Postmodern Era: From the Late 1960s to the Early 1990s, United States of America, HarperCollins Publishers, Inc., , 234–240 p.
  5. a et b Andrew Russeth, « Three Kings: Painters David Salle, Eric Fischl, and Ross Bleckner Return to the Decades They Conquered », W Magazine, 2016
  6. Shnayerson 2019, p. 336
  7. « Ross Bleckner », sur Fine Arts Museums of San Francisco
  8. « Past Exhibitions: The Pictures Generation, 1974–1984 », sur Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  9. (en) Douglas Eklund, The Pictures Generation, 1974-1984, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 9781588393142, lire en ligne), p. 16
  10. Clémentine Mercier, « Générations Crimp » dans Libération, 9 juillet 2019