Utilisateur:Peb45/Philippe Junod

Peb45/Philippe Junod
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Philippe Junod (Philippe-André-Louis Junod), né le 25 août 1938 à Lausanne, est historien de l’art, professeur honoraire d’histoire de l’art à l’Université de Lausanne.

Biographie modifier

Fils de l’historien, archiviste et professeur Louis Junod, Philippe obtient en 1956, à Lausanne, son baccalauréat latin-grec puis entreprend à l'Université de Lausanne (faculté des lettres) des études de lettres classiques, d'archéologie orientale et d'histoire de l'art qui le mènent aussi à Vienne, Pérouse et Paris (licence en 1961). Parallèlement, il étudie la musique (piano) et la musicologie sous la direction notamment de Jacques Chailley et Nadia Boulanger.

Établi durant plusieurs années à Paris, il fréquente l'École du Louvre (diplôme 1965), et est ensuite membre de l'Institut suisse de Rome de 1965 à 1967. Il obtient son doctorat en 1976 à la faculté des lettres de Lausanne, avec sa thèse Transparence et opacité[1].

Ses débuts de carrière sont variés, avec des activités diverses comprenant entre autres des fouilles du temple d’Apollon à Metaponto dès 1965, l’organisation de voyages culturels en Asie avec le Journal de Genève (1967-1976), puis un enseignement comme professeur invité d’histoire de l’art à l’Université de Genève (1986-1987) ainsi qu’à l’Université de Neuchâtel (1988-1989)[2].

A l’Université de Lausanne, Philippe Junod débute comme chargé de cours en histoire de l’art (1971-1973) , puis comme professeur assistant (1973-1976), professeur extraordinaire d’histoire de l’art moderne et contemporain (1976-1978), enfin professeur ordinaire (1978-????)[2].

Il est également professeur invité aux Universités de Genève, Neuchâtel, Fribourg, Saint-Pétersbourg, Barcelone, membre du Conseil de Fondation de Pro Helvetia, délégué de la Suisse au Comité International d'Histoire de l'Art, membre du Conseil scientifique de l'Institut suisse de Rome, membre d'honneur du comité de l'Institut suisse pour l'Étude de l'Art, correspondant scientifique des revues « Histoire de l'Art » (Paris), «Artibus et Historiae» (Cracovie), «Revue de l’art» (Paris), «Recherches poétiques» (Paris) et «Annales d’histoire de l’art et d’archéologie (Bruxelles). Membre du Conseil de Fondation du Conservatoire de musique de Lausanne, il siège en outre au comité de l’Association des historiens de l’art en Suisse, de la Société d’histoire de l’art en Suisse, à la société suisse de musicologie, section romande, à la société vaudoise des Beaux-Arts[2].

Philippe Junod a contribué à de nombreux colloques et congrès scientifiques et donné des conférences dans diverses universités suisses, mais aussi européennes comme Paris, Lyon, Weimar, Vienne, Bruxelles, Bologne, Nantes, ou encore américaines comme Princeton, Chicago, Ottawa, New York ou Sao Paolo[3].

Publications modifier

  • La musique vue par les peintres, Lausanne/Paris, 1988.
  • Critiques d'art en Suisse romande. De Töpffer à Budry (en collaboration avec Philippe Kaenel et al.), Lausanne, 1993.
  • La couleur : regards croisés sur la couleur, du Moyen Age au XXe siècle (actes du colloque organisé par Philippe Junod et Michel Pastoureau à l'Université de Lausanne, les 25-27 juin 1992), Paris : Le Léopard d'or, 1994, 236 p.
  • De l'archet au pinceau, rencontres entre musique et arts visuels en Suisse romande (en collaboration avec Sylvie Wuhrmann), Lausanne, 1996.
  • Dictionnaire européen des Lumières, Presses Universitaires de France, 1997 (parties Beaux-Arts et Musique).
  • Transparence et opacité : essai sur les fondements théoriques de l'art moderne : pour une nouvelle lecture de Konrad Fiedler, Nîmes: J. Chambon, 2004, 554 p.
  • Contrepoints : dialogues entre musique et peinture, Genève : Contrechamps, 2006.
  • Chemins de traverse : essais sur l'histoire des arts, Gollion : Infolio, 2007.
  • Marcel Amiguet : peintre, mélomane et aventurier, Gollion : Infolio, 2013.
  • De la fraternité des arts, Gollion : Infolio, 2017.

Outre ces principales publications, Philippe Junod est l'auteur de nombreux articles consacrés aux rapports entre les arts et la musique[4], à Piranèse[5], Hubert Robert, Gustave Doré[6] Tiré à part de: Le temps de la réflexion. - Paris. - 1987, n⁰ 8, p. 61-77, Charles Meryon[7], Cézanne, à l'histoire de la critique[8] et des théories de l'art (Denis Diderot, Goethe, Konrad Fiedler, Henri Focillon, André Breton[9], à la théorie des couleurs et aux synesthésies, à l'histoire des jardins[10], ainsi qu'à des questions d'iconographie (iconographie de l'artiste, du temps[11], [12], des ruines[13]).

Bibliographie modifier

  • Olivier Robert et Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, vol. XXXVI, Lausanne, Université de Lausanne, coll. « Études et documents pour servir à l'histoire de l'Université de Lausanne », , 1433 p. (ISBN 2-940304-00-9), p. 671.
  • Danielle Chaperon et Philippe Kaenel (dir.), Points de vue : pour Philippe Junod, Paris ; Budapest ; Torino : L'Harmattan, 2003, 382 p.

Liens externes modifier

UNIL, Faculté des lettres, Philippe Junod [2]

Références modifier

  1. Philippe Junod, Transparence et opacité ;: réflexions autour de l’esthétique de Konrad Fiedler, Lausanne, L’Âge d’homme, .
  2. a b et c Olivier Robert et Francesco Panese, Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne dès 1890, vol. XXXVI, Lausanne, Université de Lausanne, coll. « Études et documents pour servir à l'histoire de l'Université de Lausanne », , 1433 p. (ISBN 2-940304-00-9), p. 671.
  3. Faculté des lettres de l'Université de Lausanne [1].
  4. «Architecture et musique : une complicité séculaire», Kunst + Architektur in der Schweiz, 2009, Vol.60(3), p.6 sq
  5. «Tradition et innovation dans l'esthétique de Piranèse», Etudes de lettres. Lausanne 1983, no 3, pp. 3-17.
  6. «Babylone-sur-Tamise : Londres vue par Gustave Doré», La ville inquiète, Paris Gallimard 1987,, Pp. 61-77.
  7. «Meryon en Icare ? : hypothèses pour une lecture de la "Tourelle, rue de l'Ecole-de-Médecine"», Catalogue Charles Meryon - David Young Cameron, 3 avril - 31 mai 1981, Cabinet des Estampes, Musée d'art et histoire, Genève Ed. du Tricorne, [1981].
  8. «Critique, science et histoire de l'art : questions de terminologie», Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte, 1982, Vol.39(2), p.96.
  9. «Vom "componimento inculto" Leonardos zum "oeil sauvage" von André Breton», Gerhart von Graevenitz, Stefan Rieger, Felix Thürlemann (éd.) Die Unvermeidlichkeit der Bilder,- Tübingen : G. Narr, 2001, Pp. 134-146.
  10. «De l'utopie à l'uchronie pour une archéologie de l'imaginaire jardinier», Perspectives littéraires, p.25.
  11. «Dans l'œil du rétroviseur. Pour une histoire relativiste», Artibus et Historiae, 1er janvier 2002, Vol.23(45), pp.205-221.
  12. «Eloge de l'écrevisse : pour une histoire rétrospective», In: Horizons : essais sur l'art et sur son histoire : 50 ans Institut Suisse pour l'étude de l'art, Ostfildern-Ruit : Hatje Cantz, 2001, pp. 353-360.
  13. «Ruines anticipées ou l'histoire au futur antérieur», L'homme face à son histoire, Lausanne Payot, 1983, pp. 23-47.