Utilisateur:Nattes à chat/Brouillon/Donglegate

Donglegate est un incident survenu durant la conférence annuelle de Pycon à Santa Clara en Californie en 2013 et qui a aboutit au licenciement des trois personnes initialement impliquées, des menaces de mort, des attaques DDoS apparentes, attirant l'attention des médias et suscitant l'indignation dans la communauté de l'open source.

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Contexte modifier

En mars 2013 la convention annuelle de promotion du langage Python, PyCon se tient à Santa Clara en Californie[14]. 2500 personnes y sont présentes cette année là et une centaine de sponsors sont présents[15].

Cette même année est annoncée une proposition de code de conduite pour la PyCon, basée sur le code de conduite de Ubuntu[16][15]. La Pycon de 2013 est donc régie par ce code de conduite qui stipule que « Le language et les images sexualisées ne sont appropriées ni dans le cadre des conférences ni dans les présentations... Comportez vous de façon professionnelle. Souvenez-vous que le harcèlement et les blagues sexistes, racistes, ou excluantes ne sont pas appropriées lors d'une PyCon. »[15].

Le 17 mars 2013 durant la conférence annuelle de Pycon, deux hommes discutent derrière Adria Richards, consultante en technologie, quand un troisième se joint à la conversation pour faire des blagues, impliquant des jeux de mots autour du concept de forking et de dongle (un équipement éléctronique comme une clef USB qui s'introduit dans un autre appareil pour en étendre les capacités techniques) avec des sous entendus sexuels selon Richards.

Déroulé de l'incident pendant la conférence modifier

Richards a déjà dans la journée vécu un moment pénible quand un développeur lui a expliqué avoir fait une blague sexuelle qu'une participante n'avait pas aimé. Elle indique n'avoir pas été en mesure de répondre, mais quand l'incident se déroule, au moment où Jesse Noller est sur scène pour remercier les sponsors, elle a encore l'épisode en tête. Derrière elle deux hommes discutent, et le dénommé Mr Hank indique n'avoir pas trouvé une des précédentes présentations particulièrement intéressante. Richards se retourne et abonde dans son sens. Hank continue en indiquant une des autres sessions qu'il a trouvé intéressante, et qu'il forkerait volontiers le dépôt de code. «forker un dépôt» est une pratique courante dnas le milieu du logiciel libre et de l'open source, qui permet de recopier le code et l'enregistrer dans un autre dépôt pour continuer à travailler dessus de manière indépendante. C'est le principe même du logiciel libre de rendre le code source disponible[15].

Cette dernière se lève, les prend en photo et la poste sur twitter avec le commentaire [17]:

Not cool. Jokes about forking repo's in a sexual way and «big» dongles. Right behind me. #Pycon

Richards tweete également son emplacement dans la salle et poste le lien vers le code de conduite de Pycon. Un membre du personnel de Pycon intervient rapidement et Adria Richards explique le problème en privé. Sur son blog personnel le lendemain, Richards explique que les personnes ont alors été prises à part par les membres du personnel de Pycon. Jesse Noller organisateur de la conférence a indiqué que les hommes en question :

ont été mis à l'écart, on leur a parlé, puis ils ont regagné leur place à la connaissance du personnel et de moi-même.

Noller a indiqué que les échanges se sont tenues de façon séparées avec tous les protagonistes, selon les règles du code de conduite mis en place en 2012-2013. Selon ce code de conduite, les langages et images à caractère sexuel, les blagues excluantes et offensantes, les contacts physiques non désirés, et la création d'un environnement sexualisé sont prohibés. Aucune sanction n'a été prise selon le compte rendu public[18]. Après l'explication les différentes parties semblaient satisfaites du dénouement.

Timeline modifier

18 mars 2013 (verif date 17 ou 18?[19]): Hank et son ami Alex blaguent sur le forking et les dongles. Adria Richards les photographie et publient sur Twitter. Le personnel pycon resposable de l'application du code de conduite vient parler aux protagonistes. Hank et Alex ne sont pas renvoyés mais partent plus tôt de l'évènement. En chemin ils se demandent comme Adria Richards a communiqué le non respect du code de conduite au personnel pycon.

  • En 2013 est annoncée une proposition de code de conduite pour la PyCon, basée sur le code de conduite de Ubuntu[16]

17 mars

  • Adria Richards assiste à l'atelier Young coders workshop qui aborde la question de la diversité
  • Adria Richards poste un tweet avec la photo de «Hank» et son ami Alex sur twitter le 17 mars à 18h32[19][20]

19 mars 2013.

  1. Hank est renvoyé de PlayHaven, qui annonce publiquement que son comportement à la conférence est un élément du renvoi.
  2. Hank publie sur Hackers news ses excuses et annonce son renvoi[21]
  3. Adria Richards publie sur son blog un compte rendu.

20 mars 2013

  1. Jesse Noller de Pycon publie un compte rendu de l'application du code de conduite[18].

21 mars 2013

  1. Amanda Blum publie un article critiquant critiquant la réaction d'Adria Richards [8]
  • des threads 4chan sur anarchic /b/ émmergent pour défendre Hank et appelant à attaquer Adria Richards[22][19] avec des suspiscions concernant l'intervention du collectif Anonymous[23]
  • ??? SendGrid est victime d'une attaque DDOS et le site d'Adria Richards également[24]
  • ??? quelques heures après l'attaque Richards est renvoyée par son employeur [25][26](chapitre 6 Doing something good).
  • Jim Franklin CEO de Sendgrid post un article pour expliquer la position de Sendgrid sur le site web de l'entreprise[27]
  • ?? SendGrid annoce le renvoi d'Adria Richards sur Facebook
  • mars 2013 Adria Richards est renvoyée.[28]
  • ?? Hank retrouve immédiatement un emploi[29]
  • Le code de conduite de Pycon est modifié pour inclure des directives sur la divulgation de photos. Des tours de cou de couleurs différentes sont adoptés pour signifier son consentement à être phographié ou non depuis.[30]
  • 2016 publication du livre de Jon Ronson So, you've been publicly shamed.

Conséquences modifier

Licenciements modifier

Le tweet de Richards devient viral créant un effet streisand. Deux des hommes sont alors employés par la société PlayHaven qui décide alors d'en renvoyer un avec effet immédiat, sans que la raison du renvoi soit connue. L'autre homme, Alex Reid n'est pas inquiété[31][5].

Le 19 mars 2013, le lendemain de l'incident Adria Richards poste sur son blog un compte rendu détaillé expliquant ses motivations. L'homme renvoyé par PlayHaven poste un commentaire sur Hacker news sous le pseudonyme de Mr Hank[32] en indiquant les conséquences de la publication du tweet pour lui[14]. Le renvoi de Mr Hank quand il est annoncé publiquement déchaine les réactions sur internet[31].

Adria Richards reçoit des menaces, est critiquée pour la publication sur twitter de la photo des deux hommes ayant permis l'identification par leur employeur nombre d'internautes estimant qu'elle aurait du régler l'affaire de façon privée et non publique.

Le jeudi suivant la conférence, son employeur, SendGrid annonce son licenciement publiquement sur Facebook et Twitter[5]. Jim Franklin, le PDG de SendGrid annonce que le tweet des photos par Adria Richards est allé trop loin[17][33][34][25][28][35].

La twittosphère s'emballe à nouveau, un hashtag de soutient #SupportAdria étant créé.

Attaque DDoS sur le site de SendGrid modifier

Suit une attaque DDoS apparente sur le site de SendGrid qui rend inopérationnel le site une bonne partie de la journée du jeudi[17][34][36].

Menaces de mort et cyberharcèlement à l'encontre d'Adria Richards modifier

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Réactions sur les platerformes modifier

Une partie des intervenants indique qu'elle aurait du réfléchir avant de twitter la photo des deux hommes en les exposant publiquement, ce à quoi d'autres rétorquent que le même raisonnement pouvait s'appliquer au fait de réfléchir avant de faire une blague sexiste qui incommoderait une personne de l'assistance dans un évènement public. Il est également pointé que dans la position professionnelle et sociale de Richards, qui est une femme noire, la confrontation peut s'avérer problématique et risquée. Ainsi pour Davi Grimm, si les hommes de l'industrie de l'open source expérimentaient plusieurs exemples de femmes explosant de cette manière, ils auraient une incitation plus grande au respect et s'excuseraient tout simplement[17].

Réponse Amanda Blum [38]

4chan modifier

4chan[19]

Reddit modifier

reddit[39]

Cancel culture vs justice sociale modifier

Postérité modifier

Jon Ronson aborde le sujet dans un chapitre de son livre So You've Been Publicly Shamed[26][40]. L'affaire génère de vive discussions sur les pratiques de cancel culture[41][42].

Dans son livre il explique avoir essayé d'interroger les membres de 4chan en laissant des messages sur le fil anarchic /b/ qui ont été supprimés immédiatement. Suite à l'arrestation de membres proéminents du collectif Anonymous, il arrive toutefois à entrer en contact avec Mercedes Haefer[43], son avocat et Troy.

Joseph Reagle aborde également l'affaire du Dongledgate en 2015 dans le livre Reading the Comments dans le chapitre 5 intitulé «Dongles, Anonymous, and kneejerks»

Thèmes modifier

Proxy recruitment sur 4chan[22]

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Références modifier

  1. (en-US) « Breaking: Adria Richards fired by SendGrid for calling out developers on Twitter », sur VentureBeat, (consulté le )
  2. (en-US) « Techie Adria Richards fired after tweeting about men's comments », sur www.cbsnews.com (consulté le )
  3. (en) Kashmir Hill, « 'Sexism' Public-Shaming Via Twitter Leads To Two People Getting Fired (Including The Shamer) », sur Forbes (consulté le )
  4. (en) Eileen Brown, « Is Adria Richards a bully, or was she bullied by the internet? », sur ZDNet (consulté le )
  5. a b et c (en-US) « A Dongle Joke That Spiraled Way Out Of Control », sur TechCrunch (consulté le )
  6. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. [1], sur www.bizjournals.com (consulté le )
  7. (en) A. B. C. News, « A Tweet About a 'Dongle' Leads to Two Firings, Death Threats », sur ABC News (consulté le )
  8. a et b (en) Amanda Blum, « Adria Richards, PyCon, and How We All Lost », sur Amanda Blum, (consulté le )
  9. (en) SHG, « Sometimes, A Joke Is Just A Joke », sur Simple Justice, (consulté le )
  10. (en) Deanna Zandt, « Why Asking What Adria Richards Could Have Done Differently Is The Wrong Question », sur Forbes (consulté le )
  11. (en-US) « Digging Beneath the Surface: That Amanda Blum Article on Adria Richards is Not What It Seems », sur Gayle Laakmann McDowell (consulté le )
  12. (en-US) Alexis Sobel Fitts, « Tech’s Harassment Crisis Now Has an Arsenal of Smoking Guns | Backchannel », Wired, {{Article}} : paramètre « date » manquant (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le )
  13. Melissa McEwan, « The Falsest of False Equivalencies » (consulté le )
  14. a et b (en-US) « How a "big dongle" joke brought out the worst of the Internet », sur The Daily Dot, (consulté le )
  15. a b c et d Joseph M., Jr. Reagle, Reading the comments : likers, haters, and manipulators at the bottom of the Web, (ISBN 0-262-32887-9 et 978-0-262-32887-6, OCLC 908145960, lire en ligne), chap. 5 (« Dongles, Anonymous and Kneejerks »)
  16. a et b « PyCon 2013 and Codes of Conduct, more generally », sur ivory.idyll.org (consulté le )
  17. a b c et d (en-US) Tasneem Raja et Dana Liebelson, « Donglegate: How One Brogrammer’s Sexist Joke Led to Death Threats and Firings », sur Mother Jones (consulté le )
  18. a et b « PyCon's response to an inappropriate incident on March 17th », sur PyCon's response to an inappropriate incident on March 17th (consulté le )
  19. a b c et d (en-US) « Inside 4chan's plot to get Adria Richards fired », sur The Daily Dot, (consulté le )
  20. « https://twitter.com/adriarichards/status/313417655879102464 », sur Twitter (consulté le )
  21. « Inappropriate comments at pycon 2013 called out | Hacker News », sur news.ycombinator.com (consulté le )
  22. a et b (en) « Proxy recruitment », sur Geek Feminism Wiki (consulté le )
  23. « Untitled », sur Pastebin.com (consulté le )
  24. (en-US) « SendGrid under DDOS attack after its developer evangelist complains about sexual jokes at PyCon », sur VentureBeat, (consulté le )
  25. a et b (en-US) « Breaking: Adria Richards fired by SendGrid for calling out developers on Twitter », sur VentureBeat, (consulté le )
  26. a et b Jon Ronson, So you've been publicly shamed, (ISBN 1-59463-401-7 et 978-1-59463-401-7, OCLC 922630998, lire en ligne)
  27. (en-US) « A Difficult Situation », sur SendGrid, (consulté le )
  28. a et b (en-US) « A Difficult Situation », sur SendGrid, (consulté le )
  29. Jon Ronson, La Honte !, Sonatine, (ISBN 978-2-35584-679-3, lire en ligne)
  30. (en) Christina Dunbar-Hester, Hacking Diversity: The Politics of Inclusion in Open Technology Cultures, Princeton University Press, (ISBN 978-0-691-19417-2, lire en ligne)
  31. a et b « Inappropriate comments at pycon 2013 called out | Hacker News », sur news.ycombinator.com (consulté le )
  32. « Inappropriate comments at pycon 2013 called out | Hacker News », sur news.ycombinator.com (consulté le )
  33. (en-US) Ken Fisher, « “Donglegate” is classic overreaction—and everyone pays », sur Ars Technica, (consulté le )
  34. a et b (en-US) « As Adria Richards backlash grows violent, SendGrid publicly fires her », sur The Daily Dot, (consulté le )
  35. (en-GB) alecm, « PyCon Dongle Drama Denouement! #pycon #donglegate », sur dropsafe, (consulté le )
  36. (en-US) « SendGrid under DDOS attack after its developer evangelist complains about sexual jokes at PyCon », sur VentureBeat, (consulté le )
  37. (en) Jacob Silverman, « Life After Outrage: Jon Ronson’s So You’ve Been Publicly Shamed », sur Slate Magazine, (consulté le )
  38. (en) Amanda Blum, « Adria Richards, PyCon, and How We All Lost », sur Amanda Blum, (consulté le )
  39. https://www.reddit.com/r/MensRights/comments/2wp3dm/adria_richards_of_donglegate_is_still_unemployed/?utm_source=pocket_mylist
  40. (en) Jacob Silverman, « Life After Outrage: Jon Ronson’s So You’ve Been Publicly Shamed », sur Slate Magazine, (consulté le )
  41. Jon Ronson, La Honte !, Sonatine, (ISBN 978-2-35584-679-3, lire en ligne)
  42. (en) « 'Overnight, everything I loved was gone': the internet shaming of Lindsey Stone », sur the Guardian, (consulté le )
  43. « Incident for Mercedes Haefer – Cyber Crime Incident Tracker », sur www.arresttracker.com (consulté le )

Liens externes modifier

Voir aussi modifier