Fred Deux

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L'Écho du Berry, du 17 au 23 septembre 2015, n° 3196, 66e année, page 13, sans signature : Fred Deux s'est éteint.

« Il avait rejoint un maquis FTP au sud de Dijon puis l’armée de libération. En 1973, avec sa compagne Cécile Reims, il était venu habiter en Boischaut-Sud, à Crevant d'abord puis à La Châtre depuis 1985. Le couple a exposé à plusieurs reprises au musée Saint-Roch d'Issoudun, et a effetué plusieurs donations de leurs œuvres. »

Abbé Aymon

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L'abbé André Aymon (1903-1987) est prêtre à Thevet-Saint-Julien de 1941 à 1987. Il a tiré parti des formes façonnées par la nature, et ses sculptures sont exposées dans un musée qui leur est dédié, appelé le musée des racines.

En 1941, il s'évade d'Allemagne, déguisé en peintre en bâtiment, le jour de la Saint-Adolphe[1].

Vicq-Exemplet

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Église de Vicq-Exemplet

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Le portail de l'église de Vicq-Exemplet, sculpté par André Aymon, porte ses initiales, et la date : 1964.

Les parties basses des vantaux du portail représentent deux scènes de la vie de saint Symphorien. Sur le panneau de gauche, le saint prêche à un personnage assis, visiblement un notable romain; sur le panneau de droite, il subit le martyre par décapitation.

C'est en 1863 que l'auvent devant l'église est détruit, sur l'initiative du curé d'alors qui veut ainsi aérer la façade. Par ce geste, il supprime le rôle de l'auvent, qui n'est pas seulement un « caquetoire », mais qui joue le rôle de point de passage entre l’extérieur - profane - de l’église et son intérieur sacré.

La Grande Alphare

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En 2014, à l'occasion des soixante-dix ans, l'Écho du Berry donne les détails suivants[2] : « Un convoi allemand est arrivé à l'endroit où la 4e section Janin du groupe Indre-Est se reposait. Le caporal Perrot fut abbatu le premier puis Maurice Pournin, Jean Arouet et Émile Moreau tombèrent à leur tour. Alain Tanchoux, blessé, pourra néanmoins prévenir ses camarades qui s'échapperont ainsi par l’arrière de la ferme. (...) La cérémonie s'est prolongée devant les stèles de Beddes où deux autres maquisards ont perdu la vie. »

Extrait de La Nouvelle République /2014/08/18 : « Au lieu-dit « La Grande Alphare », Jean Aurouet, Louis Perrot, Maurice Pournin et Émile Moreau sont tués le 21 août 1944. Ce jour-là, un convoi allemand se rendant dans l'Est de La France a fait halte à La Grande Alphare, où des membres du maquis de la troisième compagnie étaient en repos. »

En 2015, d'autres informations sont données.

Extrait de (ANACR-36) : « Ce 21 août 1944, des membre du maquis de la 3ième compagnie du Groupe Indre-Est y sont au repos. En fin d’après-midi, un convoi Allemand se trouve à passer par là se rendant vers l’Est de la France. Le combat s’engage rapidement et deux maquisards sont abattus. Jean Aurouet, venu prévenir de l’arrivée du convoi est abattu en voulant fuir, et Emile Moreau est fusillé là ou la stèle a été érigée. D’autres blessés seront à compter parmi les maquisards et la famille Moreau. »

Extrait de La Nouvelle République /2015/08/25 : « Jean Aurouet, Louis Perrot, Maurice Pournin et Émile Moreau, sont tous tués le 21 août 1944 par une colonne allemande qui arrivait à la ferme et qui demandait à y être hébergée pour la nuit. »

Echo du Berry du 27 août au 2 septembre : « Une colonne allemande arrivait à cette ferme pour demander à y être hébergée pour la nuit. Le propriétaire ayant refusé, les soldats s’en étaient pris à toutes les personnes présentes : Jean Aurouet, Louis Perrot, Maurice Pournin et Émile Moreau y laissèrent leur vie. »

Fouilles à Châteauroux

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Les Cordeliers n'ont pas tout livré de leurs secrets[3]. Sous ce titre, la Nouvelle République relate les fouilles menées par l’Inrap avant travaux, la semaine passée, et qui ont révélé de nouveaux éléments de l’histoire du couvent franciscain du XIIIe siècle.

Deux spécialistes de l'Inrap (Institut des recherches archéologiques préventives), Simon Bryant, responsable du chantier et Jérôme Nivet, anthropologue, ont passé une semaine dans la cour du cloître des Cordeliers pour établir un diagnostic des vestiges existant entre les trois bâtiments du couvent des Cordeliers, avant les travaux d'aménagement d'un jardin prévus par la Ville.

Francesca Lacour, conservateur délégué des Antiquités et objets d'art de l'Indre, qui travaille depuis de longues années sur le couvent franciscain du XIIIe commente : « Je suis très heureuse qu'elles aient pu être menées par des spécialistes avec des moyens appropriés. Car, quand René Pêcherat était intervenu dans les années soixante-dix, les pelleteuses étaient passées avant lui et avaient bouleversé le site. De nombreuses sépultures avaient alors été détruites et aucune analyse n'avait été faite pour les dater. C'est très dommage. Dans mes recherches, j'en ai répertorié plus de deux cents, en différents endroits du couvent. Je m'interroge d'ailleurs sur cette sépulture d'enfant, qui a été retrouvée. » L'archiviste se réjouit également d'une autre découverte : un passage en pente raide descendant vers les jardins. « Dallé, avec un écoulement central des eaux pluviales, ce cheminement était méconnu jusque-là. On ne sait, pour l'instant, de quelle époque il date, mais cela donne une autre vision de l'environnement du cloître », indique-t-elle.

Vaudouan

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La chapelle est entièrement reconstruite en 1868 par l'abbé Semelet (1824-1885). Le chantier est confié à Alfred Dauvergne, architecte du déprtement. La décoration peinte intérieure est due à Raphaël Bodin et à un artiste italien démeurant à Nevers, Tarniotti. La décoration est restaurée en 2010 par Jacques Viard, prix de l'Académie du Centre 2009. Le pèlerinage est réputé au Moyen Âge, puis du XVIIe au XIXe siècles ; à la fin du XIXe siècle, on compte jusqu'à 25 000. Les pèlerinages annuels sont toujours accompagnées de fêtes et de marchés, dont l'aspect terre-à-terre chagrine les autorités ecclésiastiques, mais dont les retombées économiques sont appréciées par la population. Les nombreux ex-voto, les béquilles, statuettes, jambeset bras en cire attestent de la reconnaissance des malades. Pendant les épidémies et les périodes de sècheresse, des pèlerinages sont organisés, au XIXe. Le 21 et 22 septembre 2013, Vaudouan fête ses mille ans. [4]

Archéologie de Châteaumeillant

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La revue Archéologia publie un article sur les découvertes de l’année 2012 :

  • George Coulon et Sophie Krausz, « Châteaumeillant, les trésors du fond du puits », Archéologia, no 513,‎ , p. 14-23.

Résumé : « Les fouilles menées dans l’antique Mediolanum, l’imposant oppidum des Bituriges Cubes, ont mis au jour un trésor inattendu au fond d’un puits : de superbes objets de bronze et d’argent d’une qualité exceptionnelle. Pour des raisons de sécurité, la découverte a été tenue secrète, mais un an plus tard, restaurées et en cours d’étude, les pièces d’orfèvrerie apparaissent enfin dans toute leur splendeur. Présentation de chefs-d’œuvre inattendus. »

Les fouilles vont reprendre sur ce site. Les pièces découvertes vont être étudiées en laboratoire, avant de revenir un jour enrichir le Musée Émile-Chénon à Châteaumeillant (NR du 14 septembre 2013, page 3)

Saint-Chartier

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Saint Chartier famille Naud

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  • Le père d'Alexandre serait un laboureur de prénom Sébastien, ce qui explique la présence de saint Sébastien dans un vitrail de la chapelle Barbault.
  • Alexandre Naud est d'abord ouvrier, puis colporteur, puis associé dans une entreprise textile.
  • Alexandre Naud épouse Victoire Sophie Clouard, née le 2 mars 1818 à Beaupréau (Maine-et-Loire) et décédée le 30 septembre 1906 au château de Saint-Chartier. Elle est médaillée de la société française de secours aux blessés des armées de terre et de mer en 1871. Ils ont une fille, Victorine Alexandrine Marie Naud, née à Beaupréau le 14 décembre 1837, et un fils, Alexandre Michel Marie Naud, né à Beaupréau (Maine-et-Loire) le 7 mars 1836, décédé au chalet de Saint-Chartier le 2 novembre 1902.
  • Michel Louis Bonaventure Germain, par son mariage en 1856 à Beaupréau avec Victorine Alexandrine Marie Naud, fille d'Alexandre Naud, entre en possession de Saint-Chartier. L'acquéreur a un fils, Alexandre Michel Marie Naud, né à Beaupréau le 7 mars 1836, mort au chalet le 5 novembre 1902. D'après Geoges Lubin, « son fils Alexandre devint maire du pays, conseiller général et mena la grande vie ».
    Michel Germain entreprend la restauration à partir de 1877, surtout en 1878-1880. Des épures des plans existent encore aux archives départementales.
  • Chapelle Barbault : c'est la chapelle funéraire de la famille Naud, construite en 1864-65 par Alexandre Naud sur l'emplacement d'une tour de guet, ancien fortin avancé du château. Propriété privée.
  • Madame Raymond Bodard, née Solange Naud (17 février 1867 à Saint-Chartier- 23 novembre 1965 à Saint Chartier)
  • Paul Bodard (17 avril 1889 à Verneuil - 16 novembre 1969 en son château de Saint-Chartier)
  • Alexandre Michel Marie Naud, né à Beaupréau (Maine-et-Loire) le 7 mars 1836, décédé au chalet de Saint-Chartier le 2 novembre 1902. Ancien maire de Saint-Chartier et de Verneuil, conseiller d'arrondissement du canton de La Châtre de 1872 à 1902, fondateur de l'usine de Verneuil. Il épouse Julie Pauline Émilie Bosquet, née à Vesoul (Haute-Saône) le 24 septembre 1837, décédée à Anger (Maine-et-Loire) le 5 février 1912. Ils ont 4 enfants : Marie Magdeleine, Solange, Daniel et Emmanuel.
  • Daniel Jean Marie Naud, né à Saint-Chartier le 18 janvier 1877, fils d'Alexandre Michel Marie Naud et de Julie Pauline Émilie Bosquet, veuf de Élisabeth Marie Thérèse Gibert au moment de sa mort le 2 juin 1951 à Verneuil-sur-Igneraie. Le mariage a lieu le 10 octobre 1905[5]

Tentative de généalogie (enterrés dans la Chapelle Barbault)

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Alexandre Ier Naud (1793-1876) et son épouse Victoire Clouard (1818-1906)
 Victorine-Alexandrine-Marie Naud (1837-1926) et son époux Michel-Louis-Bonaventure Germain (1820-1906)
   sans descendants
 Alexandre II Michel Marie Naud (1836-1902) et son épouse Juliette Émilie Bosquet (1837-1912)
   Marie Magdeleine Pauline Alexandrine Naud (1865-1880)
   Solange Naud (1867-1965) et son époux Raymond Bodard (1861-1935)
     Paul Bodard (1889-1969) et son épouse Élisabeth Soudée (1888-1937)
     Michel Bodard (1893-1975) et son épouse Alex Andrivon (1901-1966)
   Daniel Naud (1877-1951) et son épouse Élisabeth Gibert (pas enterrés à Barbault)
   Emmanuel (2 juillet 1874-12 novembre 1956) et on épouse Gabrielle Sicot (pas enterrés à Barbault)
  • Emmanuel Naud (2 juillet 1874 à Saint-Chartier - 12 novembre 1956) épouse Gabrielle Sicot le 5 janvier 1906. Il est général, et Légion d'honneur.
  • Il reste des Naud ou Bodard dont la filiation est pas claire :
  • Alexandre Stanislas Naud (1870 - 1915) Légion d'honneur
  • Gérard Naud (1901 - 1970) qui a sa plaquette à la chapelle
  • François Bodard (1926 - 1957)
  • Lors de la visite du 8 août 2014, on parle du décès récent d'Isabelle bodard, fille de Paul Bodard

Sur l'origine de la construction

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La famille Naud est originaire de Cholet. Près de Cholet, à Maulévrier, le comte Colbert-Maulévrier fait construire, en 1863, une chapelle dans la forêt de Vezins en souvenir des guerres de Vendée qui sert d'enfeu à sa famille Le Cimetière des Martyrs en forêt de Vezins

Saint-Chartier Église

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  • La tribune en fer forgé date de 1905. Elle a été conçue par l'ingénieur Raoul Théret, né à Nohant-Vic en 1876, officier de la Légion d'honneur[6].
  • La croix de Malte, au pied de l'autel, doit rappeler l'implication des châtelains dans l'ordre de Malte
  • L'église a été restaurée au 15e siècle, le cœur rehaussé au 19e siècle, le clocher transposé au 15e siècle, la chapelle opposée à celle des châtelains restaurée dans les années 1960.
  • De la fin du 19e et du début du 20e date la grande verrière néogothique.
  • La restauration post-révolutionnaire a eu lieu sous Louis-Philippe Ier
  • Dans le tableau représentant saint Chartier, certains on cru reconnaître, sous les traits du saint, la figure de l'Abbé Émile Jacob.
  • Ce tableau et l'autre, représentant sainte Solange, sont des peintures marouflées de Fernand Maillaud.
  • Des travaux de nettoyage et de petite restauration ont eu lieu en été 2013 : pour la grande voûte, les fissures ont été rebouchées, les peintures nettoyées et restaurées par une spécialiste d'Issoudun, Charlotte Sartral de la Villesboinet. Les peintures des murs qui encadrent l'accès au chœur et les statuettes ont été nettoyées. Les pierres qui encadrent la rosace du vitrail ont été gommées. Tout l'intérieur a été nettoyé[7].

Les Amis de Saint-Chartier

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d'après la NR du 14 juin 2013, et l'Écho du Berry aussi, leur président est Patrice Charbonnier.

Le concours de contes de Saint-Chartier

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Le concours de contes organisé par Ivo Fornesa, propriétaire du château, a décerné pour la troisième fois son prix.

  • 2011 : Coline Siossac, 'La Cocadrille
  • 2012 : Raphaëlle Chéré, Le Roi des ragondins
  • 2013 : Christian Bidaux : Le Funambule de Saint-Chartier

Pour 2013, le jury était composé de Nicole Dalot, Marie-Rose Guérin, Danielle Pearon, Patrice Charbonnier, Serge Descout, Ivo Fornesa, et des deux précédents lauréats[8]

Miracle de Déols

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Le miracle de Déols - Le contexte
  en partie. Dans son article sur « le miracle de Déols »[9], Jean Hubert décrit comme suit le contexte du miracle : « Au printemps de l'année 1187, la rivalité entre les maisons de France et d'Angleterre semblait devoir entrer dans une phase décisive. Henri II s'obstinait à ne pas restituer Gisors et le Vexin normand, dot de Marguerite de France, veuve de Henri le Jeune, et Richard Cœur de Lion refusait l'hommage qu'il devait au roi de France pour l'Aquitaine. C'était donner à Philippe-Auguste de suffisants prétextes pour le décider à la guerre. Dès le 17 mai, afin de parer à toute éventualité, Henri II divisait ses troupes en quatre corps d'armée, placés sous les ordres de Richard Cœur de Lion, de Jean sans Terre, du chancelier Geoffroy et du comte d'Essex Guillaume de Mandeville. Dans le même temps, Philippe rassemblait son armée à Bourges et prenait brusquement l'offensive. S'emparant d'Issoudun, de Graçay et des autres lieux forts placés aux abords de la principauté de Déols, l'armée royale marchait bientôt sur Châteauroux (...) Cependant, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre avaient eu le temps de se jeter dans Châteauroux. Henri II lui-même approchait avec le gros des forces anglaises. L'armée de Philippe dut camper en deçà de Déols, à quelque distance au nord de Châteauroux. Tout faisait prévoir que les armées en présence allaient s'affronter dans une bataille où se jouerait peut-être le sort des deux royaumes. Mais il n'en fut rien. Plus de vingt jours s'écoulèrent sans qu'il y eût le moindre engagement. Se refusant à donner le signal du combat, les souverains avaient entamé de laborieux pourparlers qui aboutirent le 23 juin à la conclusion d'un singulier accord. Une trêve de deux ans mettait fin aux hostilités, alors que celles-ci étaient à peine commencées et que d'importants renforts venaient de grossir l'une et l'autre armée. Les deux adversaires s'engageaient à s'indemniser des dommages qu'ils s'étaient mutuellement causés et à licencier leurs troupes. Comme garantie de la trêve, Philippe devait garder provisoirement Issoudun, mais il renonçait à Châteauroux. »

Que viennent faire Déols et le miracle dans ces événements ? Une partie des troupes de Richard, composés de cotereaux[10], « soldats impies et diaboliques », étaient cantonnés dans le bourg de Déols. « Ces mercenaires, écrit Jean Hubert[11], forts de la toute-puissance du roi d'Angleterre, s'y livrèrent à un véritable pillage (...). Quand on sut que Philippe-Auguste s'était emparé d'Issoudun, Richard donna l'ordre d'incendier le bourg de Déols et l'abbaye. A cette nouvelle, les cotereaux s'empressèrent de redoubler leurs pillages, tandis que les moines et les habitants s'attendaient aux pires malheurs. »

Le récit de Jean Hubert, puisé dans Liber miraculorum Beatae Mariae Dolensis du moine de Déols Jean Agnellus, se poursuit comme suit : « Ce samedi 30 mai, à la tombée de la nuit, un certain nombre d'hommes et de femmes du bourg se rendirent devant le portail septentrional de l'église de l'abbaye. Ne pouvant pénétrer dans l'église dont les portes étaient tenues soigneusement fermées par crainte des cotereaux, ils se mettent à prier et à gémir devant la statue de pierre de la Vierge qui se dressait au-dessus du porche. A cet instant, des soudards envahissent la place. Ils se moquent des pauvres gens et l'un des cotereaux, saisissant une pierre, la lance en blasphémant contre la statue. Brisé par le coup, le bras de l'Enfant-Jésus tombe à terre. Aussitôt, un flot de sang jaillit de la pierre mutilée et le sacrilège s'effondre sans vie sur le sol. On accourt de toutes parts et une immense clameur s'élève dans la nuit. Les moines s'assemblent dans le chœur de l'église pour chanter des hymnes d'action de grâce. « Et, comme la nuit était déjà profonde, on ne put alors pleinement constater le miracle. » Cependant, la nouvelle vole jusqu'à Châteauroux et répand la terreur parmi les soldats de Richard. »
Le lendemain, des chevaliers viennent constater le prodige. On se dispute les pierres tachées de sang comme de précieuses reliques, et on retrouve le bras de pierre, encore humide et rouge de sang. Un « illustre personnage » prend alors furtivement ce bras et l'enveloppe dans un voile ; en se mêlant à la foule, il parvient à dissimuler son larcin. Toujours d'après Jean Hubert, cet illustre personnage pourrait être Jean sans Terre. Le soir même, le compte Richard est sur les lieu. Il publie un édit punissant de mort qui conque oserait porter la main sur les biens de l'abbaye.

Le roi d'Angleterre en personne, accompagné de ses fils, vient visiter le monastère.

La date du 30 mai est importante ; Philippe-Auguste venait alors de s'emparer d'Issoudun, mais son armée n'était pas encore en vue de Châteauroux. Celle-ci ne dut atteindre les abords de Déols que dans les premiers jours de juin. Dès lors, on comprend aisément pourquoi de longs jours allaient s'écouler sans qu'aucun engagement ait lieu entre des troupes que ne séparait pourtant qu'une faible distance. Quoi que l'on puisse penser du miracle, on ne peut nier qu'il frappa très profondément les esprits. Richard Cœur de Lion non seulement à n'incendie pas le bourg de Déols, mais en retire ses troupes, mesure qui risquait de laisser à l'adversaire un sérieux avantage. Mais l'émotion fut aussi grande dans le camp français qu'elle l'avait été chez les Anglais, et on commençait à douter de l'heureux issue des combats. Henri II, alors vieilli, malade, incertain de l'avenir et redoutant d'être trahi par son fils Richard, ne pouvait que souhaiter de conclure promptement la paix. Au contraire, Philippe-Auguste avait un intérêt évident à poursuivre la guerre. Le fait est que la trêve officielle ou tacite observée par les deux armées immédiatement après le miracle détermina le roi de France à entrer en pourparlers avec Richard Cœur de Lion et peut-être avec Henri II lui-même. De long pourparlers aboutissent le 23 juin à la conclusion de la paix.

Musée Michel-Langlois à Saint-Jeanvrin

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Musée Michel-Langlois à Saint-Jeanvrin
Michel Langlois, habite Le Poinçonnet, sa famille réside à Saint-Jeanvrin. Michel Langlois fait don à la commune de sa collection d'outils anciens. Le musée est inauguré en 2007.

Michèle Fromenteau et Maurice Bourg

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Michèle Fromenteau et Maurice Bourg
ont fait don, à la ville de la Châtre, de leur collection de vielles à roues. Il s'agit, d'un ensemble de quarante instruments, qui est représentatif des vielles à roues des principaux luthiers français de la fin du XVIe siècle au XXe siècle. Cette collection sera versée au musée de La Châtre[12].

Feusines

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Feusines
La restauration de l'église s'est poursuivie en 2012 : le chœur a été entièrement repris, de l'intérieur et de l'extérieur. Le crépis a été refait, le toit est neuf[13], le vitrail est remplacé. L'autel baroque est remisé, à l'entrée dans nef, à droite; il est remplacé par une simple dalle posée sur un socle en maçonnerie. D'autres travaux sont prévus[14] : Des travaux de réfection de la couverture seront réalisés par l'entreprise Génichon, de Sainte-Sévère, pour un montant de 33.797 € TTC. Un vitrail sera remplacé par l'entreprise Clair de lune, de La Châtre (2.800 €). Des subventions seront sollicitées auprès du conseil général au titre du Fonds du patrimoine et du sénateur Louis Pinton.

Travaux

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Chapelle Saint-Martin
La chapelle Saint-Martin, commune de Saint-Marcel, sera restaurée en deux tranches (2014-2015), sous réserver de l'aboutissement du plan de financement[15]
Église de Lignières
Les travaux de restauration (toiture et travaux intérieurs) ont été approuvés; leur montant s'élève à 187 000 [16].

Le Berry au Moyen-Âge

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Le Berry au Moyen-Âge
À la fin du XIIe siècle, avec l’extinction de la famille des seigneurs de Châteauroux-Déols, Issoudun, comme leur héritière Denise de Déols, est ballotée entre les royaumes de France (Capétiens) et d’Angleterre (Plantagenêts) : capétienne au traité d'Azay-le-Rideau (1189) mais de fait depuis 1187, elle revient aux Plantagenêts en 1195 au traité du Gaillon, et elle échoit à Philippe Auguste en 1200 au traité du Goulet[17],[18]. La Châtre n'en est pas moins concerné : Au cours de l'été 1152, « ...La Châtre et Châteaumeillant ont été brûlées par le roi Louis et Ebbes de Déols prince de Cluis. La majeure partie de la place forte de Châteauroux est brûlée...[18] ».

Ève Brenner

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Ève Brenner
Ève Brenner, née à Saint-Chartier, a rendu visite à sa commune natale début juin 2013, entourée de sa fille Aude, professeur de chant, et de son fils Gilles Paquet-Brenner, réalisateur de cinéma et d'autres membres de sa famille. Une plaque commémorative a été inaugurée sur sa maison natale à cette occcasion[19]. D'après l'Écho du Berry[20], Ève Brenner avait renoué avec des membres de sa famille en mars 2012. Le président de l'association Les Amis de Saint-Chartier Patrice Charbonnier lui a rendu hommage.
Patrice Charbonnier confirme sa date de naissance : 11 septembre 1941 (lors de la visite du 8 août 2014).
Des détails sur la famille sont donnés par son fil Gilles à propos de la sortie de son film Sarah's Key (en français Elle s'appelait Sarah (film)) ; il dit notamment que son grand-père Ludwig[21] a été arrêté à Saint-Chartier en mars 1943. Il dit aussi que sa mère avait deux ans en 1942.
Son site personnel[22] donne des détails plus précis  : elle serait née le 11 septembre 1940. Finalement, le 1951 est devenu presque introuvable. et sa mère Jeanne Gadeau aurait confié après la guerre Ève, son frère et sa sœur à leurs grand parents maternels. Ses parents, Ludwig Brenner, musicien et juif allemand, et sa famille s'étaient réfugiés avec sa famille à Saint-Chartier.
Ève Brenner a eu une impressionnante carrière à la télévision et au cinéma. D'après l'IMDb[23], elle est apparue dans 68 films ou épisodes de séries, dont les derniers répertoriés datent de 2012 (et les premiers de 1953). Elle a joué aussi sous le nom d'Evelyn Halpern. Elle prête sa voie à « Madame » dans Manon des Sources et Jean de Florette.

Néret, lanterne des morts

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Lanterne des morts à Néret
elle est mentionnée aussi dans l'Écho du Berry[24]

Notes et références

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  1. Gérard Guillaume, Guide des églises de la Vallée Noire, La Bouinotte, (ISBN 978-2-915729-40-5), p. 124
  2. Stéphane Braem, « Soixante-dix ans après la tuerie de la Grande Alphare », L'Écho du Berry, Édition de La Châtre, no 3144,‎ du 4 septembre au 10 septembre 2014, p. 14.
  3. Catherine Pelletier, « Les Cordeliers n'ont pas tout livré de leurs secrets », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, .
  4. « Vaudouan fête ses mille ans d'histoire », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, .
  5. Légion d'honneur
  6. Louis Raoul Théret sur la base Leonore.
  7. « Saint-Chartier : Des travaux dans la commune », L'Écho du Berry, Édition de La Châtre, no 3102,‎ du 31 octobre au 6 novembre 2013, p. 14.
  8. « Christian Bidaux joue le funambule à Saint-Chartier », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, .
  9. Jean Hubert, « Le miracle de Déols et la trêve conclue en 1187 entre les rois de France et d'Angleterre », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 96,‎ , p. 285-300 (DOI 10.3406/bec.1935.449109, lire en ligne).
  10. D'après le CNRTL : « bandes d'aventuriers et de pillards qui ravagèrent la France dans la seconde moitié du XIIe siècle ».
  11. Hubert 1935, p. 291
  12. Nicole Barraud, « La Châtre : La ville reçoit un don de quarante vielles », L'Écho du Berry, Édition de la Châtre et du Boischaut-Sud,‎ , p. 9.
  13. « Des voeux de progrès et d'optimisme », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, .
  14. « Travaux à venir à l'église », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, .
  15. « Les travaux à la chapelle St-Martin estimés à 110 600  », L'Écho du Berry, Édition de la Châtre et du Boischaut-Sud,‎ , p. 18.
  16. « Lignières : Le financement des tranvaux dans l'église adopté », L'Écho du Berry, Édition de la Châtre et du Boischaut-Sud,‎ , p. 25.
  17. Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, Catalogue d’exposition Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, , p. 13.
  18. a et b Guy Devailly et Françoise Michaud-Fréjaville, « Le Moyen Âge », dans Jean-Pierre Surrault (direction), L'Indre : Le Bas-Berry de la préhistoire à nos jours, Saint-Jean d'Agély, Bordessoules, , p. 150-153.
  19. « Ève Brenner, fille du pays », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Édition de l'Indre, , p. 18.
  20. « Une plaque pour Eve Brenner à St-Chartier », L'Écho du Berry, Édition de La Châtre et du Boischaut-Sud, no 3084,‎ , p. 14.
  21. Gilles Paquet-Brenner, « Sarah's Key », Landmark Theatres
  22. Site personnel d'Ève Brenner
  23. Eve Brenner sur IMDb
  24. « La lanterne des morts guide le pèlerin à Néret », L'Écho du Berry, Édition de La Châtre et du Boischaut-Sud, no 3084,‎ , p. 14.