Utilisateur:Logret de Carlin/Hippodrome de La Foux
Généralités | |
---|---|
Adresse | Carrefour de la Foux 83310 Cogolin France |
Coordonnées | 43° 15′ 53,3″ nord, 6° 34′ 58″ est |
Construction et ouverture | |
Ouverture | 4/7/1897 |
Rénovation | 194. |
Fermeture | 195. |
Démolition | 1944 |
Utilisation | |
Administration | Société hippique du Golfe |
Équipement | |
Surface | sablonneux[1] |
Dimensions | piste : 4 km. ovale : 1200 m.[2] |
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L'hippodrome de La Foux est un champ de courses hippiques situé au nord-est de Cogolin, près du Carrefour de la Foux dans le golfe de Saint-Tropez en France. Il a été construit en 1857 par l'architecte Antoine-Nicolas Bailly sur le domaine de l'abbaye royale de Longchamp (détruite à l'époque de la Révolution française). Il a été détruit lors des bombardements alliés préparant le débarquement de Provence et abandonné dans les années qui ont suivi.
Le site est en 2019 l'objet d'un programme immobilier prenant le nom d'"Hippodrome".
Histoire
modifierEygues
modifierL'hippodrome est l'un des derniers lieux où les chevaux du Golfe, les Eygues, étaient entraînés et courraient[3],[4],[5].
Journal
modifierL'hippodrome disposait d'un journal hippique : Les CourseSports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne).
Caractéristiques techniques
modifierDes courses ont lieu en 1890[6].
Des tribunes sont installées en 1906[7].
L'hippodrome de Cogolin s'étendait sur X hectares sur la partie cogolinoise du carrefour de la Foux. 48° 51′ 30,62″ N, 2° 14′ 02,23″ E
. X hectares sont consacrés aux différentes pistes :
- La grande piste (2 750 mètres),
- La moyenne (2 500 mètres)
- La petite (2 150 mètres),
- La nouvelle (1 400 mètres),
- La ligne droite (1 000 mètres).
- 46 départs différents, parcours de 1 000 à 4 000 mètres. Ligne d'arrivée de 650 mètres deuxième poteau.
Depuis le haut de la tribune principale, il est possible de voir le sommet de la Tour Eiffel et des tours du quartier d'affaires de La Défense.
Courses
modifierLes courses se déroulaient en mai, au moment de la bravade de Saint-Tropez et en juillet[8].
Il y avait le Prix du Conseil général[9].
Mois | Nom de la course | Distance | Conditions | Allocation |
---|---|---|---|---|
Avril | Prix du Golfe[10] | |||
Avril | Prix de la Société sportive d'encouragement du cheval français demi-sang[10] | |||
Avril | Prix de Cogolin[10] | |||
Juillet | Prix du Gouvernement[11],[12] | 2200 | trop monté | 1000 fr |
Juillet | Prix du Conseil général[11] ,[12] | 1500 | galop | 600 fr |
Juillet | Prix de la Compagnie du chemin de fer de Provence[11],[12] | 3000 | trop attelé | 400 fr |
Juillet | Prix de la Société d'encouragement[11],[12] | 1600 | galop à réclamer | 600 fr |
Juillet | Prix de Cogolin (international)[11],[12] | 4000 | 600 fr |
L'art à l'hippodrome de ParisLongc hamp
modifierDes artistes célèbres ont peint des scènes de course à ParisLongchamp. Parmi eux, on peut citer Édouard Manet qui peint Les Courses à Longchamp en 1867 ou encore Edgar Degas avec Chevaux de course à Longchamp. Giuseppe De Nittis, en 1883[13]
Autres activités de l'hippodrome
modifierAviation
modifierDes meetings d'aviation se déroulent à l'hippodrome. Un meeting aérien sur trois jours est organisé en 1912[14],[15].
Automobile
modifierL'hippodrome est utilisé pour des courses automobiles organisées par l'Automobile Club[16]. Le départ du rallye organisé par la société y était donné[17].
Dans la fiction
modifierL'écrivain Jean Aicard fait évoluer Maurin des Maures à l'hippodrome à l'occasion d'une corrida qui y est organisée dans L'Illustre Maurin. Le chasseur y dénonce la pratique : "Pour t’en revenir aux Espagnols, reprit Maurin, on joue aussi en Espagne avec les taureaux, mais un jeu tout différent et qui n’est pas beau ! et que je n’aime guère ! [...] On tourmente les bêtes ; on leur plante des flèches par tout le corps, comme on plante des épingles dans des pelotes. J’ai vu ça en Arles, où les Espagnols sont venus gagner beaucoup d’argent, pensant que leurs amusements de sauvages plairaient aux gens de notre Camargue. [...] En Provence, en fin de compte, comprends-tu, Pastouré ? les courses de taureaux étaient des jeux où il y avait bien du péril pour l’homme, mais où il n’y avait ni danger pour la bête ni cruauté contre elle. On ne la torturait pas." Croisant un sénateur, il l'enjoint de faire voter une loi interdisant en France les "courses de mort"[18].
L'arrivée sur place du héros, venu pour empêcher la course, est l'occasion de décrire les lieux :
"Le champ de course de Cogolin, au fond du golfe de Grimaud, est établi dans un vaste espace sablonneux, sur lequel s’élèvent çà et là de magnifiques pins parasols. Là, quand le regard ne se porte pas sur les collines trop proches, on pourrait se croire en Camargue même. Mêmes pins, même sable, mêmes tamaris, mêmes saladelles…"[18]
Le quartier de la Foux est le lieu de résidence de la mère de Maurin des Maures. Vingt-cinq ans après la parution du roman, Henry Bidou revient sur les lieux du roman, qui ont beaucoup changé :
- Une étendue, restée sauvage porte un bois clairsemé de pins parasols, qui fait reconnaître de loin l'hippodrome de la Foux. Il reste encore, en effet, quelques maisonnettes de bois. [...] La route de Saint-Tropez, qui longe le fond du Golfe, a été élargie en avenue. Le croisement de la route de la Croix est devenu un gigantesque carrefour, où se dresse un obélisque blanc et rouge, visible à l'infini, qui indique une pompe à essence. Le pont de la Giscle a été doublé. Il y avait là une petite auberge perdue dans le désert, et que Maurin a dû connaître. Je l'ai revue cette année. Elle s'appelle fièrement : "Aux Trois Ponts", et, sur sa peinture fraîche, j'ai lu "Dancing".
Henry Bidou, « Chronique, Sur les pas de Maurin », sur Gallica, Le Temps, (consulté le )
Divers
modifierLes courses de juillet 1897 connaissent une affluence inconnue, avec de nombreuses personnalités. Des intrus parviennent à s'introduire sur le champ mais aussi dans les tribunes.
L'hippodrome a fait la une de l'actualité nationale en étant mêlé à un scandale, la "nouvelle affaire Hallencourt", après la mort d'un cheval en 1935. Le cheval, Guiseppe, fut livré par des individus ayant tenté de truquer une course à l'hippodrome de Vincennes pour permettre la victoire d'un autre cheval, Écureuil V, en le présentant avec les papiers de Giuseppe. Ce dernier avait été entraîné illégalement sur l'hippodrome de La Foux[19],[20].[21]
L'hippodrome fut le théâtre d'un suicide en 1932[22].
L'aviateur Eugène Vallet fut victime d'un accident d'avion durant un meeting[23].
Notes et références
modifier- Sports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne)
- Sports hippiques : 1938 / publié sous la direction du commandant G.-H. Marchal, (lire en ligne)
- Société languedocienne de géographie Auteur du texte, « Bulletin / Société languedocienne de géographie », sur Gallica, (consulté le )
- « La Revue de Paris », sur Gallica, (consulté le )
- Paul (1847-1922) Auteur du texte Joanne, Les stations d'hiver de la Méditerranée / par Paul Joanne, (lire en ligne)
- « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- Var Conseil général Auteur du texte, « Rapports et délibérations / Département du Var, Conseil général », sur Gallica, (consulté le )
- Sports hippiques : annuaire général de l'hippisme, (lire en ligne)
- Var Conseil général Auteur du texte, « Rapports et délibérations / Département du Var, Conseil général », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Petit Marseillais 25 avril 1923 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « Le Petit Marseillais 1 janvier 1970 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- Barletta, Pincoteca De Nittis
- « Gil Blas / dir. A. Dumont », sur Gallica, (consulté le )
- « Gil Blas 19 mars 1912 », sur Retronews - Le site de presse de la BnF (consulté le )
- « L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / dir. Henri Desgranges », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Éclaireur du dimanche et "La Vie pratique, Courrier des étrangers" », sur Gallica, (consulté le )
- Jean Aicard, « D’une mémorable conversation entre un instituteur et un sénateur, à laquelle assista Maurin, et d’où il appert que la République française obéit à un roi qui s’est donné cette devise : « Abrutir pour gouverner. » », dans L’Illustre Maurin, E. Flammarion, (lire en ligne), p. 267–274
- « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal des débats politiques et littéraires », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial », sur Gallica, (consulté le )
- « Chute d'un aviateur », L'Action française, (lire en ligne)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier[[Catégorie:Hippodrome de Longchamp|*]] [[Catégorie:Fondation en 1857]]