Utilisateur:Leonard Fibonacci/Martha, fille de Boethus

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L'article en cours d'écriture: Martha, fille de Boethus

Martha, fille de Boethus, est dans la Mishna, le Talmud babylonien et Flavius Josèphe, l'une des femmes les plus riches de Jérusalem dans la période antérieure à la destruction du Temple de Jérusalem en 70 ap. J.-C. (Talmud Gittin 56a[1]; Talmud Ketoubot 104a; Flavius Josèphe, la Guerre des Juifs).

Après que son premier mari soit mort, elle se fiance avec Jésus de Gamala (Mishna Yévamot 6:4;. Talmud Yévamot 61a). Selon Flavius Josèphe, celui-ci lui aurait promis le mariage si elle parvenait à ce que le roi Agrippa II le nomme Grand prêtre d'Israël.

Dans le Talmud, les malheurs de Martha pendant le siège de Jérusalem sont décrits par des allusions demeurées hermétiques et des paraboles.

Dans le Talmud modifier

Par allusion midrashique, Rav Assi (en) a dit qu'elle a payé au roi Jannai (Alexandre Jannée représente ici Agrippa II) une quantité d'argent égale en taille à 72 œufs pour qu'il désigne son mari Joshua (Jésus de Gamala) comme prêtre (Talmud Yoma 18a), alors que le Sanhédrin ne l'avait pas élu à ce poste (Talmud Yévamot 61a.)[2].

Même si la règle générale était qu'un grand-prêtre ne doit pas épouser une veuve (Mishna Yévamot 6:4), le couple s'est marié, et la Mishna cite ce cas pour asseoir la jurisprudence selon laquelle un prêtre qui fiance une veuve et devient par la suite prêtre peut consommer le mariage (Michna Yévamot 6:4;. Talmud Yévamot 61a).

Il a été dit du fils de Martha, qui était aussi un prêtre, qu'il était si fort qu'il pouvait transporter jusqu'à l'autel deux côtés d'un bœuf énorme sans commettre la moindre faute dans le rite (Talmud Soucca 52b.).

Le Talmud raconte l'histoire du dernier jour de 'Martha au cours du siège romain de Jérusalem (70). (Talmud Gittin 56a.)

  • A cette époque, Martha a envoyé son valet de chambre pour qu'il lui apporte un peu de farine fine, mais elle avait été entièrement vendue. Il lui a alors annoncé qu'il n'y avait plus de farine fine, mais qu'il y avait de la farine blanche.
  • Elle l'a ensuite envoyé pour qu'il lui apporte un peu de farine blanche. Au moment où il y allait, la farine blanche avait été vendue. Il lui a alors dit qu'il n'y avait plus de farine blanche, mais qu'il y avait de la farine noire.
  • Elle l'a à nouveau envoyé pour qu'il lui apporte un peu de farine foncée. Au moment où il y allait, la farine noire avait été vendue. Il lui a alors dit qu'il n'y avait plus de farine sombre, mais qu'il y avait de la farine d'orge.
  • Elle l'a alors envoyé pour qu'il lui apporte un peu de farine d'orge. Au moment où il y allait, la farine d'orge avait également été vendu.
  • En désespoir de cause, sans même mettre ses chaussures, elle est sortie pour voir si elle pouvait trouver quelque chose à manger. Elle a marché sur du fumier et est morte du choc que cela lui a produit.

Là encore, si tout le début décrit bien la situation dans Jérusalem assiégée et le manque de nourriture dont les assiégés ont souffert, la dernière partie racontant les circonstances de sa mort, recèle vraisemblablement un jeu de mot que nous ne sommes plus en mesure de comprendre.

Rabbi Yoḥanan ben Zakkaï, lui a ainsi appliqué le verset biblique, « La femme délicate et raffinée de chez vous qui n'a jamais essayé de poser à terre la plante de son pied (Deut. 28:56.). »

D'autres disent qu'elle a mangé une figue laissé par Rabbi Zadok (en), qu'elle est tombée malade et en mourut. Quarante ans avant la destruction du Temple Rabbi Zadok aurait observé un jeûne pour que Jérusalem ne soit pas détruit. Quand il a voulu se restaurer on lui a apporté une figue, mais il a simplement aspiré le jus et jeté le reste (Talmud Gittin 56a).

Lorsque Martha était sur le point de mourir, elle a pris tout son or et son argent et l'a jeté dans la rue, en disant: Quel bien cela m'apporte, donnant ainsi effet à ce verset: « Ils jetteront leur argent dans les rues (Ez. 7:19.) » (Talmud Gittin 56a).

Martha Boethus modifier

D'après le professeur Eisenmann, le Talmud parle amplement de Martha Boëthus, mais aussi plus rarement d'une Myriam Boëthus. D'après lui, ce nom de Myriam serait parfois substitué à celui de Martha. « Eisenman explique que cette confusion des noms interviendrait, parce que ces deux filles de Simon Boëthus étaient en fait les mêmes que les deux sœurs décrites dans le Nouveau Testament comme Marie et Marthe de Béthany[3]. »

Selon Einsenmann, Marthe et Marie étaient en fait les filles de Nicodème (Nakdimon) de l'Evangile selon Jean. Nicodemus ben Gorion (Nicodème Boëthos) est mentionné dans le Talmud comme un homme très riche, ses citernes pour abreuver les pélerins sont célèbres, de même ses réserves de blé qui seront détruites par les Zélotes.

« Neron envoya contre les Juifs Vespasien le César, qui vint et assiégea Jérusalem pendant trois ans. Dans Jérusalem il y avait trois hommes très riches, Nakdimon ben Gorion, Ben Kalba Shavoua et ben Zizit Hakeseth. Ces hommes pouvaient maintenir la ville en vie pendant 21 ans[4]. »

« Si Nicodème était le père de Marthe et Marie, cela rend logique son action après la crucifixion de Jésus. » Sauf que Nicodème n'est PAS le père de Marthe et Marie, mais le père de Miriam bat Nakdimon. D'autre-part, ce n'est pas parce que Simon le Lépreux (probablement Simon Canthera) était un Sadducéen Boéthusien que ses enfants ne peuvent pas s'être rallié au mouvement de Jésus.
Les rebelles (Zélotes et Sicaires) sont donnés comme comme étant dirigés par Abba Sikkra (qui est le neveu de Yohanan ben ZakkaI), Simon et Judas (?). Ils brûlent les grandes quantités de blés ainsi que les autres aliments stockés et conduisent délibérément la ville vers la famine.

Quelques sources modifier

Pas référent, mais intéressant
Esséniens
  • Siegfried Wagner, Die Essener in der wissenschafllichen Diskussion von Ausgang des 18, 1963, Analyse et compte-rendu par Jean Hadot, Revue de l'histoire des religions, Numéro 163-1 (Historique de la mode des esséniens, reprise de mode au XVIIIe siècle, puis état de la recherche en 1963)
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Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Talmud de Babylone, Talmud Gittin 56a.
  2. Ce commentaire contient un message midrashique. En effet Alexandre Jannée a régné de -103 à -76 et Jésus de Gamala est devenu grand prêtre en 64. D'autre-part, au moment où ces événements se passent, il y a déjà plus de 150 ans que le sanhédrin n'a plus son mot à dire dans la nomination du Grand prêtre d'Israël.
  3. Marie Boethus, pp. 276s
  4. Talmud, III, Gittim, 56a.