Utilisateur:Leonard Fibonacci/IVe Philosophie

La Quatrième philosophie est le nom que Flavius Josèphe donne au mouvement créé par Judas de Gamala lors du mouvement de révolte juif contre le recensement de Quirinius en 6 de notre ère, lorsque l'ancienne ethnarchie d'Hérode Archélaos est devenu la province de Judée directement administrée par des gouverneurs romains. Il distingue ce mouvement d'idée des trois autres « sectes » qui selon lui composent alors la société juive : les Sadducéens, les Pharisiens et les Esséniens.

Ce qui caractérise la doctrine du groupe de Judas « c'est essentiellement la notion de liberté et celle de la royauté absolue et exclusive du Dieu d'Israël[1]. » Un sentiment patriotique doublé d'une attente de libération eschatologique par le Dieu d'Israël.

Le mouvement survit à la mort de Judas et se prolonge dans l'action de ses fils et petit-fils, chefs du groupe des Sicaires au moins à partir du déclenchement de la Grande révolte juive (66). Toutefois certains critiques estiment qu'il donne naissance au mouvement Zélotes, ce qui ne fait pas consensus. Il semble disparaître avec les derniers épisodes de la défaite juive (74).

Idéologie modifier

Flavius Josèphe présente Judas comme un « philosophe », chef d'une « secte », qu'il appelle « quatrième philosophie », mais sans rapport avec les trois autres « sectes » du judaïsme qu'il mentionne : les Sadducéens, les Pharisiens et les Esséniens[2]. Selon lui, Judas partage toutefois certains points de vue des pharisiens en matière de pureté rituelle[2]. Il blâme les partisans de Judas, les rendant responsables du déclenchement de la Grande révolte juive et de la destruction du Temple de Jérusalem. Ce qui caractérise la doctrine du groupe de Judas « c'est essentiellement la notion de liberté et celle de la royauté absolue et exclusive du Dieu d'Israël[1]. » Ce qui exprime l'attente d'une rédemption ou d'une libération eschatologique par le Dieu d'Israël[1]. Ils préconisaient l'action violente contre les Romains afin d'aider la venue de cette rédemption[2]. Ce qui, selon Simon Claude Mimouni, « permet évidemment la légitimation du pillage des biens des riches, considérés comme les alliés des pouvoirs établis[2]. »

Son groupe est animé « par la conviction que la rédemption prophétique ou messianique est imminente : c'est-à-dire que le renversement des grands de ce mode est proche[3]. » — comme le seront plus tard ceux des Sicaires et des Zélotes — et « par la passion de la liberté, certainement héritée du modèle des Macchabées[4]. »


Le groupe a vu la quête de la liberté de la fin politique tout à l'augmentation du niveau de la valeur religieuse, croyait en sa direction de Dieu pour supporter tout le mort et la torture à condition que vous aurez besoin de reconnaître règne sur - l'autorité de la chef de file de la viande - le sang, la soumission à l'empereur de Rome a été considéré comme une infraction religieusement grave, et le royaume de Dieu viendra par l'intervention humaine. En vertu de la jalousie a formé son propre groupe, les pratiques suivantes: Rebellion Kiddouch contre les Romains, prêt pour l'exercice de la dévotion et de la volonté pour but de faire respecter le principe pour quiconque de rejoindre les rebelles. Quatrième idées de la philosophie conceptuelle fondation étaient fanatiques grande rébellion , notamment à Sicarii .

Contexte historique modifier

Histoire modifier

Selon Flavius Josèphe, Judas le Galiléen (ou Judas le Gaulanite, ou Judas de Gamala) s'associe avec un Pharisien nommé Sadok (le Juste) pour s'opposer au recensement de Quirinius à l'aide d'arguments religieux. Judas suscite une révolte contre ce recensement fiscal qui marque l'entrée officielle de la Judée dans le système provincial romain[2]. Selon Josèphe, c'est à cette occasion que s'est formé le groupe ayant à sa tête Judas de Gamala créant une « IVe philosophie » distincte des Sadducéens, des Pharisiens et des Esséniens. Judas et Sadok s'opposent au grand prêtre Joazar de la famille boëthusienne, partisan de la soumission[5].

Judas est un fils du « chef de bande » Ézéchias (Hizkiya) tué par Hérode alors que celui-ci n'était que stratège de Galilée en 47 - 46 avant notre ère[6],[7]. La majorité des critiques estiment que ce Judas fils d'Ézéchias est le même que celui qui déclenche en Galilée une révolte à la mort d'Hérode le Grand (4 avant notre ère)[7]. Il n'y a toutefois pas un consensus total sur ce sujet, car le témoignage de Josèphe « n'est pas d'une claire évidence[7]. »



Lors de la révolte qui se déclenche à la mort d'Hérode le Grand (4 avant notre ère)[7], Judas, présenté par Flavius Josèphe comme « fils de cet Ezéchias qui jadis avait infesté le pays à la tête d'une troupe de brigands et que le roi Hérode avait capturé[8] », conduit l’attaque de la garnison romaine de Sepphoris, la capitale de Galilée (7 km au nord de Nazareth). Après avoir « réunit une multitude considérable[8] », il s'empare de l'arsenal de Sepphoris[5], arme ses compagnons, « attaque ceux qui lui disputaient le pouvoir[8] » et déclenche ainsi un vaste mouvement insurrectionnel[5]. Selon Simon Claude Mimouni, c'est au cours de cette révolte que son groupe se déplace de la Galilée vers la Judée « sans doute sous la pression de la « guerre de Varus »[7]. »

Bien que Flavius Josèphe Judas de Gamala en Gaulanitide[7] (10 km à l'est de la Galilée), ses activités — qu'on les appelle banditisme comme Flavius Josèphe ou résistance selon un point de vue opposé — ont plutôt eu lieu en Galilée et non en Gaulanitide[7], avant de se développer en Judée.


La majorité des critiques estiment que le Judas qui en l'an 6, s'associe avec un Pharisien nommé Sadok (le Juste) pour s'opposer au recensement de Quirinius est le même que celui de l'an -4 et sont tous deux le même fils d'Ézéchias[7]. Il n'y a toutefois pas un consensus total sur ce sujet, car le témoignage de Josèphe « n'est pas d'une claire évidence[7]. » Selon lui, c'est à l'occasion de cette révolte contre ce recensement fiscal qui marque l'entrée officielle de la Judée dans le système provincial romain[2] que s'est formé le groupe zélote avec à sa tête Judas de Galilée ou de Gamala, toutefois par la suite, il désigne ce même groupe, de manière contradictoire, par l'appellation « sicaire » et non par celle de « zélotes »[2]. Judas et Sadok s'opposent au grand prêtre Joazar de la famille boëthusienne, partisan de la soumission[5].

Josèphe ne relate pas la mort de Judas, ce sont seulement les Actes des Apôtres (5, 37) qui indiquent lapidairement qu'il aurait péri à la suite de la révolte au sujet du recensement et que ses partisans ont été dispersés[7]. Cette information se trouve dans le discours de Gamaliel devant le Sanhédrin, afin de défendre certains apôtres qui viennent d'être arrêtés. Judas y est présenté comme un exemple de chef messianique ayant échoué.

Judas le Galiléen et ses descendants appartiennent à ce qui a parfois été appelé « une dynastie » de révoltés[9] et aux Romains, bien que cela puisse paraître exagéré[1]. Son père Ézéchias a été tué par Hérode en 47 - 46 avant notre ère alors que celui-ci n'était encore que stratège de Galilée[7]. Les troupes de cet insurgé galiléen allaient jusqu'à harceler la ville de Tyr[10]. Son exécution provoque un émoi dans la haute société de Jérusalem et Hérode est sommé de se justifier devant le Sanhédrin[11]. Appuyé par le gouverneur de Syrie Sextus César et à la suite d'une intervention ambiguë du leader pharisien Saméas (Shemayah ou Shammaï[12] ?), Hérode est acquitté[11]. Même si cette exécution a peut être servi de prétexte à l'élite sacerdotale et au grand prêtre Hyrcan II pour contester l'action du nouveau stratège de Galilée[13], cela montre qu'Ézéchias est un haut personnage de la région. Les prétentions à la royauté de Judas et de ses fils ont fait supposer à certains historiens qu'il pouvait être d'une des familles pouvant légitimement prétendre à la royauté. Selon Simon Claude Mimouni, « il se pourrait qu'Ézéchias ait été un officier des Hasmonéens en poste dans le nord du pays, en Galilée ou en Gaulanitide [qui] serait demeuré un farouche opposant aux Hérodiens et serait passé à la rébellion lors de la prise en main de la Palestine par Hérode et son frère[7] (Phasaël). »

Deux des fils de Judas de Galilée ou de Gamala, Simon et Jacob, sont crucifiés sur ordre du procurateur de Judée Tiberius Alexander entre 45 et 48, ce qui montre que le groupe héritier de Judas a été actif en Judée à cette époque[14] (Antiquités 20.5.2 102). Le roi Agrippa Ier vient de mourir — peut être empoisonné par Marsus, le légat de Syrie[15] — et une famine se développe en Palestine, ce qui ne manque pas de créer des troubles[16] ainsi que des mouvements de solidarité, comme celui d'Hélène d'Adiabène et de ses fils. Le fait que Simon et Jacob aient été exécuté par crucifiement indique clairement qu'ils se sont révoltés.

Un troisième fils, Menahem prend la forteresse de Massada au tout début le la Grande révolte juive de 66 - 74. Il Joue ensuite un rôle important dans la généralisation de la révolte en aidant à la prise du palais d'Hérode à Jérusalem[14]. Il s'allie à ce moment à Éléazar, le commandant du Temple et fils de l'ancien grand prêtre Ananias de Zébédée[14]. Il est tué à Jérusalem par un autre clan de Zélotes, ses anciens alliés, après avoir montré trop ostensiblement ses prétentions à la royauté[14]. Les partisans de Menahem se sont alors réfugié à Massada, déjà conquise par un des petit-fils de Judas, Éléazar fils de Jaïr. Cette forteresse est apparemment une des dernières poches de résistance de la Grande révolte jusqu'en 73[5] ou 74, date où Éléazar se serait suicidé avec tous les autres assiégés plutôt que d'accepter la servitude[17]. Toutefois, selon Simon Claude Mimouni, « la dimension historique de cet événement est plus que discutée[18]. »

Sicaires et Zélotes modifier

Les Sicaires paraissent issus d'une radicalisation intellectuelle de certains « sages », alors que les Zélotes semblent issus de la radicalisation de certains « prêtres »[3], « ce qui ne les empêch[e] pas de recruter leurs partisans parmi les classes les plus pauvres de la société[3]. » Toutefois Simon Claude Mimouni, estime qu'il y a lieu de « nuancer cette conception à cause de la carence de la documentation, même si elle est en partie exacte[19]. »

Bien que Flavius Josèphe n'utilise pas « le terme de « zélote » à propos de Judas le Galiléen, la filiation de son groupe avec les Zélotes ne paraît guère faire de doute pour certains critiques[2]. » Après avoir utilisé le terme de « IVe philosophie », Josèphe désigne par la suite ce même groupe, de manière contradictoire, par l'appellation « sicaire » et non par celle de « zélotes »[2]. Chez Flavius Josèphe, le terme Sicaire apparaît en 56, à l'époque du procurateur Antonius Felix lorsqu'ils assassinent le grand prêtre Jonathan ben Hanan[14].

Selon Simon Claude Mimouni, malgré cette confusion terminologique de Flavius Josèphe, on est certain que l'appellation « sicaire » vient des Romains et que l'appellation « zélotes » vient des Juifs[20]. Certains critiques estiment d'ailleurs que ces deux noms sont les appellations externe et interne du même mouvement[20]. Une rupture entre ces deux groupes intervient dès le début de la révolte[2]. Toutefois pour des historiens comme Mireille Hadas-Lebel ou Christophe Mézange, les héritiers du mouvement Galiléen sont les Sicaires, alors que les Zélotes sont « les jeunes prêtres qui à la veille de la guerre, rejettent les sacrifices offerts au Temple pour le compte de Rome et de l'empereur (Guerre des Juifs, II, 17, 409) », dont le chef est Éléazar fils d'Ananias[21] et qui sont disciples de l'école de Shammaï[22].

Pour Simon Claude Mimouni, « il est probable qu'il faille clairement distinguer les Sicaires des Zélotes[23] » et que le mouvement de Judas le Galiléen relevait de la première entité plutôt que de la seconde[23]. Les Sicaires comme les Zélotes reprennent l'idéologie de la « IVe philosophie » qui rend illégal sur le plan religieux le seul fait d'accepter la domination romaine et qui prône « une guerre eschatologique au caractère irréversible contre « l'empire du mal »[24]. »



À partir du déclenchement de la Grande révolte juive (66), Flavius Josèphe présente Menahem comme le chef des Sicaires. Le même auteur donne des informations qui semble indiquer que le père — ou le grand-père selon certains critiques — de Menahem, Judas le Galiléen a fondé un mouvement d'idée distinct des Sadducéens, des Pharisiens et des Esséniens[2] qu'il appelle la IVe philosophie et qu'il rend responsable de la révolte et de la destruction du Temple de Jérusalem.

Bien que Flavius Josèphe n'utilise pas « le terme de « zélote » à propos de Judas le Galiléen, la filiation de son groupe avec les Zélotes ne paraît guère faire de doute pour certains critiques[2]. » Après avoir utilisé le terme de « IVe philosophie », Josèphe désigne par la suite ce même groupe, de manière contradictoire, par l'appellation « sicaire » et non par celle de « zélotes »[2]. Chez Flavius Josèphe, le terme Sicaire apparaît en 56, à l'époque du procurateur Antonius Felix lorsqu'ils assassinent le grand prêtre Jonathan ben Hanan[14].

Selon Simon Claude Mimouni, malgré cette confusion terminologique de Flavius Josèphe, on est certain que l'appellation « sicaire » vient des Romains et que l'appellation « zélotes » vient des Juifs[20]. Certains critiques estiment d'ailleurs que ces deux noms sont les appellations externe et interne du même mouvement[20]. Une rupture entre ces deux groupes intervient dès le début de la révolte[2]. Toutefois pour des historiens comme Mireille Hadas-Lebel ou Christophe Mézange, les héritiers du mouvement Galiléen sont les Sicaires, alors que les Zélotes sont « les jeunes prêtres qui à la veille de la guerre, rejettent les sacrifices offerts au Temple pour le compte de Rome et de l'empereur (Guerre des Juifs, II, 17, 409) », dont le chef est Éléazar fils d'Ananias[21] et qui sont disciples de l'école de Shammaï[22].

Pour Simon Claude Mimouni, « il est probable qu'il faille clairement distinguer les Sicaires des Zélotes[23] » et que le mouvement de Judas le Galiléen relevait de la première entité plutôt que de la seconde[23].


« Le problème des Sicaires et des Zélotes est important parce qu'il touche à la perception de Jésus de Nazareth et de son mouvement[18]. Sa connaissance, de même que celle ayant trait à la question des bandits et des révoltés dans la Palestine du Ier siècle, permat de mieux connaître le contexte social de l'émergence de Jésus en Galilée et de son impact en Judée[23]. »

Mouvement Galiléen modifier

Le mouvement de Judas le Galiléen est probablement à l'origine de la désignation de Galiléen pour l'une des sept sectes juives que les auteurs chrétiens comme Justin de Naplouse et Héségippe mentionnent au IIe siècle[25]. Ce nombre de sept sectes est sans doute symbolique et ne reflète que la grande pluralité du judaïsme au début de notre ère[26]. À la suite d'Nodet et de Taylor, François Blanchetière note que « le judaïsme galiléen se révèle fortement marqué pas ses attaches babyloniennes et par un puissant mouvement contestataire[27] » qui se manifeste d'abord dans l'action d'Ézéchias, puis dans celle de Judas, dit le Galiléen et enfin par celle de Jean de Gischala dès le début de la Grande révolte en Galilée[27] (66), puis comme chef des Zélotes à Jérusalem[25] (68-70). « Galiléen » « serait devenu le terme générique des Juifs qui se sont reconnus dans l'idéal politique et religieux de Judas, comme les Sicaires ou bien d'autres mouvements proches des Zélotes[25]. »

L'appellation Galiléen est bien moins péjorative que celles de « bandits » ou de « sicaires ». Toutefois celle-ci semble désigner une mouvance plutôt qu'une secte précise. Ainsi, le mouvement créé par Jésus semble lui aussi avoir été appelé Galiléen, avant que l'appellation Nazôréens (notzrim) ne s'impose en milieu araméophone[28]. Alors que dans les langues occidentales les traductions du grec christianos (Chrétiens) s'est imposée, François Blanchetière note que l'appellation Galiléen trouvée dans certains passages des évangiles se retrouve chez Épictète (Arrien, Entretiens, 4, 7) « mais surtout chez l'empereur Julien qui rédigera un Contre les Galiléens[29] » dirigé contre les chrétiens « et qui selon une légende, se serait exclamé sur son lit de mort : Tu as vaincu Galiléen[29] ! » désignant ainsi Jésus Christ. Dans les Actes de Théodat d'Ancyre (31) les polythéistes appellent Jésus un « meneur de Galiléens »[29]. De même, l'encyclopédie byzantine appelée la Suda indique que les chrétiens ont un temps été appelés Galiléens[29].

Zélotes, Encyclopǽdia Universalis modifier

Flavius Josèphe et les sources chrétiennes appellent lêstai, c'est-à-dire brigands, les partisans de Juda le Galiléen qui pour eux-mêmes revendiquaient le titre de zélotes. Leur chef, Juda, qui vécut à la fin du ~ ier siècle et au début du ier siècle de notre ère, était originaire de Gamala dans le Golan, et était sans doute le fils d'Ézéchias qui fut exécuté en ~ 47 sur l'ordre d'Hérode le Grand ; à la mort de celui-ci, Juda déclencha un vaste mouvement insurrectionnel, s'emparant de l'arsenal de Sephoris. Il donna le signal de la rébellion populaire contre le recensement ordonné par P. Sulpicus Quirinius, légat d'Auguste. Soutenu par le pharisien Zadoq, il s'opposa au grand prêtre Joazar, partisan de la soumission. Il fut probablement exécuté lors de la répression qui suivit en l'an 6 (Actes, v, 37).

La doctrine de Juda, proprement théocratique, est ainsi résumée par Josèphe : « Un Galiléen du nom de Juda excita à la défection les indigènes, leur faisant honte de consentir à payer tribut aux Romains et de supporter, outre Dieu, des maîtres mortels. Ce sophiste fonda une secte particulière qui n'avait rien de commun avec les autres » (Guerre des Juifs, II, viii, 118). En fait, le parti zélote n'a en propre que son refus de l'oppression, ses principes étant proches de ceux des pharisiens : « Ses sectateurs s'accordent en général avec la doctrine des pharisiens, mais ils ont un invincible amour de la liberté, car ils jugent que Dieu est le seul chef et le seul maître » (Antiquités juives, XVIII, i, 23-24).

Parti, organisation et doctrine survécurent à Juda. Cachés dans les déserts, les zélotes lançaient les opérations de guérilla contre les Romains. Un disciple de Jésus, Simon le Zélote fut des leurs (Luc, vi, 15 ; Actes, i, 13). Crucifié entre deux « brigands » (Marc, xv, 27), Jésus fut peut-être considéré comme zélote par Pilate, qui venait de faire exécuter des Galiléens (Luc, xiii, 1). Le parti eut une direction, apparemment dynastique : les deux fils de Juda le Galiléen, Jacob et Simon, furent crucifiés par Tibère Alexandre entre 46 et 48. Sous le procurateur Gessius Florus, l'agitation zélote se mue en insurrection populaire généralisée contre Rome. Un troisième fils de Juda, Menahem, joue un rôle capital : s'emparant de la forteresse et de l'armement de Massada en 66, il installe les zélotes à Jérusalem avant d'être tué par Éléazar, l'auxiliaire du grand prêtre. Dirigés par Jean de Giscala, les zélotes se maintiennent à Jérusalem et participent jusqu'à la fin à la défense. Un autre descendant de Juda le Galiléen, Éléazar ben Jair tient la garnison de Massada jusqu'en 73 : lui-même et ses hommes se suicident pour ne pas tomber vivants aux mains de l'ennemi.

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 447.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 446.
  3. a b et c Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 439.
  4. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 440.
  5. a b c d et e Gérard Nahon , article Zélotes de l'Encyclopaedia universalis.
  6. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, I, § 204-205 ; Antiquités judaïques) XIV, § 421-430.
  7. a b c d e f g h i j k et l Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 445.
  8. a b et c Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, II, 4.
  9. André Paul, « Une dynastie de partisans », dans « Le monde juif à l'heure de Jésus. Histoire politique », Paris, 1981, Portail:211-215 (0 articles – Suivi).
  10. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 435.
  11. a et b Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 39.
  12. Mireille-Hadas Lebel, Le contexte historique des débuts du Talmud : Le conflit entre pharisiens et saducéens, conférence pour Akadem, campus numérique juif, 28/05/2007, conférence en ligne
  13. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 38.
  14. a b c d e et f Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 448.
  15. Mireille Hadas-Lebel, Rome, la Judée et les Juifs, éd. Picard, 2009, p. 89.
  16. cf. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 434-437.
  17. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 448-449.
  18. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 449.
  19. Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 443.
  20. a b c et d Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 444. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Mimouni2012_p444 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  21. a et b Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 442. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Mimouni2012_p442 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  22. a et b Mireille Hadas-Lebel, Jérusalem contre Rome, Cerf, Paris, 1990, p. 416-417.
  23. a b c d et e Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, Paris, 2012, éd. PUF, p. 450.
  24. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Mimouni2012_p473
  25. a b et c Xavier Levieils, Contra Christianos: la critique sociale et religieuse du christianisme des origines au concile de Nicée (45-325), éd. Walter de Gruyter, Berlin, 2007, p. 138.
  26. cf. Marcel Simon, Les sectes juives au temps de Jésus, Paris, éd. PUF, 1961, Collection "Mythes et religion".
  27. a et b François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 48.
  28. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 133.
  29. a b c et d François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 139.