Utilisateur:Larrenuy/Brouillon

Louis Samson Batbedat
Fonctions
Révolutionnaire français de 1789 à 1802
Secrétaire Général du Dept. des Landes 1791
Vice Président du Conseil Général des Landes 1793
Président du Conseil Général des Landes 1798
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Geours-d'Auribat (Landes)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Bordeaux (Gironde)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Jacobins


Louis Samson Batbedat, né le 24 octobre 1751 à Saint-Geours-d'Auribat (Landes) dans la maison familiale d'un petit domaine viticole appelé "Larreneuil" (aujourd’hui à Poyanne) et mort à Bordeaux le 16 février 1814, est un bouillonnant agitateur, et l'une des principales figures de la diffusion des idées révolutionnaires dans l'actuel département des Landes. Élève chez les Barnabites de Dax, il était le fils du Juge de Montfort-en-Chalosse.

L.S. Batbedat avait une grande facilité d’écriture et sa rédaction était prompte, vive et passionnée[1].


1775 Les cinq prébendiers de la cathédrale de Dax entreprirent un procès contre le Chapitre. Ils confièrent à Batbedat, le meneur du groupe, le soin d'étudier à fond leurs droits dans l'immense quantité de vieux parchemins appartenant au Chapitre, œuvre difficile, que le jeune diacre de 24 ans osa attaquer et d'où il retira le Mémoire historique de l’Église cathédrale de Dax, relativement aux chanoines et aux prébendes (Bordeaux, 1782, imp. Philipot)..

1776. Il fut délégué à Bordeaux par les prébendiers pour suivre le procès contre le Chapitre. Le procès fut gagné par les prébendiers et le Chapitre condamné à leur verser 5000 Livres que les prébendiers se partagèrent à parts égales. C’est durant son séjour à Bordeaux que L.S. Batbedat fut emprisonné pour vol. Il ne doit sa libération, avec un autre prisonnier, qu’à une grâce que le Parlement accordait traditionnellement le Vendredi-Saint. Batbedat échappe de peu à la corde. Dans les motifs de la sentence rendue contre L.S. Batbedatt, il était question d'une demoiselle Legeai et d'une certaine cassette[1].

1783. Le Chapitre souhaitait se débarrasser de L.S. Batbedat à tout prix. Ou proposa un arbitrage. Le syndic des prébendiers accepta la proposition que fit le Chapitre des chanoines de payer une somme de 12,000 livres en 13 ans au lieu de la pension viagère et annuelle qu'il payait à L.S. Batbedat et à Leclerc.

Suite à ces démêlés, l’évêque de Dax Monseigneur De Laneufville lui refusa toujours et obstinément la prêtrise.

1788. Il fait accepter l'idée, des Etats particuliers pour l’élection des "Lannes", par l'Assemblée générale de la communauté des habitants de Dax qui devait regrouper les villes de Bayonne avec le Labourd et la Navarre, Dax, Saint Sever, Aire. La Chalosse étant profondément opposée au Marsan. On voit se dessiner un département des Landes bien différent de ce qu'il est aujourd'hui.

1789. L.S. Batbedat fonda, en août, un club populaire qui s'appela "Société de amis de la Constitution" Ce club politique était formé sur le modèle de la Société mère qui fonctionnait à Paris et qui devint plus tard le "Club des Jacobins" Il recevait ses mots d'ordres de Paris et s'efforçait de les faire exécuter suivant ses moyen et propageait ainsi les idées de la Révolution. La municipalité de Dax réussit quatre mois après sa création à faire dissoudre ce club en novembre 1789. Mais il perdura jusqu'au début de 1791. Ce club tenait ses réunions dans la chapelle des Barnabites. On l'appelait parfois le club des Barnabites.

1789. Le 16 Sep, l’évêque de Dax Mrg De Laneufville écrit un mandement où il ordonnait des oraisons de quarante heures pour demander à Dieu le rétablissement du calme et la tranquillité dans son évêché. À la suite d'une assemblée extraordinaire qu'il avait tenue à Dax le 13 octobre il fit parvenir un texte sous le titre de Protestations du clergé de Dax aux représentants du Clergé des États Généraux.

L’ex-prébendier entre alors en conflit frontal avec son ancien évêque. Il embrasse alors avec zèle et passion les causes de la Révolution qui lui permettaient de briser ses chaînes et d’assouvir ses rancunes[2] Il est présent à Versailles à la rentrée solennelle des États Généraux, dès lors il se pose en vengeur des Curés dédaignés par le haut Clergé[3].

Celui qui avait été l'âme de la politique révolutionnaire du département des Landes se présente dans les Landes aux élections de l'An VI.

1790 L.S. Batbedat revient à Dax en Juin. Il est accusé de trahison, le département des "Lannes" n'ayant pas vu le jour comme espéré par les Dacquoix[4].

Il prend la fuite le 10 juillet 1790 avec son ami Ramonbordes[4].

1791 L.S. Batbedat est nommé Secrétaire Général du département des Landes le 2 décembre.

Les membres du directoire départemental étaient Domenger président, Cadroy vice-président, Durrau, Darriceau, Poysegur, Durrieu, Barrabé, Noël Batbedat (frère de Samson) Lafitte procureur général Syndic[5].

1793 L.S. Batbedat est vice-président du conseil général des Landes, secrétaire général du Directoire et membre du bureau de police, il présente aux représentants Pinet et Monestier son rapport controversé sur la situation du département[6]

L.S. Batbedatet et Cadroy avaient, de faite, la vraie direction générale de ce Comité.

1794. Batbedat acquière, à coté de St Sever un domaine national, ayant appartenu à De Captan Monein, émigré. Il se composait d'une maison de plaisance et de six métairies valant ensemble cent mille francs argent (67000 Livres). L'ensemble constituant un beau domaine viticole. Il en devint propriétaire par un procédé malicieux. La veille de l'adjudication fixée au 8 Messidor, L.S. Batbedat se fit délivrer pour soixante mille francs d’assignats dépréciés. Il y a deux enchérisseurs seulement. Comme cette acquisition avait eu lieu le même jour que la victoire de Fleurus, (8 Messidor An II, / 26 Juin 1794), Batbedat nomma son nouveau domaine Fleurus[7].

Après thermidor, on accusa L.S. Batbedat d'avoir rédigé un arrêté autorisant le district de St Sever à remanier les lots établis en groupant six métairies au lieu de deux autour de l'ancien domaine, s'ensuivirent d’innombrables controverses[4].

Les circonstances exactes ne sont pas connues, mais à la Restauration, le domaine et le château de Fleurus étaient déjà restitués à la famille Caplan. Le château s’appelle toujours Caplan, mais les terres agricoles ont conservées le nom de Fleurus.

1794 L.S. Batbedat quitte la direction du Département et se retire dans son beau domaine de Fleurus[8]

1798. Le 6 février (18 Pluviôse de l'An VI), L.S. Batbedat était revenu à la présidence de l'Administration Centrale des Landes, mais son ambition visait plus haut [9]

1800. Le 24 décembre. Avec le Directoire, c’est maintenant le préfet Machin qui gère le département. Voici ce qu’il écrit

« Je connaissais d'ailleurs trop le citoyen « Batbedat, ses opinions et ses machinations éternelles, pour hésiter un seul instant et considérant que cette menace prophétiquement sinistre avait été proférée en public la veille du jour où l'événement du 3 Nivôse An IX nous fut connu et que cet homme paraissait assuré d'un succès prochain »

Autrement dit le Préfet laisse entendre que L.S. Batbedat et les Girondins étaient informé du prochain attentat contre le Premier Consul.

1801. Dernière machination de L.S. Batbedat au sujet de prétendu menaces reçu par les acquéreurs de biens nationaux. Au marché de Saint Sever, il manifeste alors publiquement et bruyamment son hostilité au Premier Consul.

L.S. Batbedat affronte plus l’évêque, qui d’ailleurs a émigré dans la Province de Léon en Espagne. Mais avec l'arrivée de Napoléon Bonaparte, les foudres du gouvernement vont s’abattre sur lui.

Les scellés sont posés chez L.S. Batbedat, il est confondu de la machination, son écriture est reconnue sur les lettres de menaces. Il s’échappe pendant la perquisition de son domicile, démontrant ainsi sa culpabilité. On accuse encore L.S. Batbedat d'avoir connu à l'avance l'attentat du 3 Nivôse, attribué par le premier consul aux Jacobins. En réalité, il a pour auteur les royalistes. C'est ce que démontra l'arrestation, par ordre du ministre de la police Fouché, des véritables coupables. Mais à partir de ce moment les Jacobins, toujours surveillés, furent l'objet de mesures de rigueur. L.S. Batbedat même à la fin de l'Empire, lorsqu’il était réfugié à Bordeaux, inquiète encore le préfet des Landes, le Comte d'Angosse qui garde toujours un œil sur lui.

1814 Louis Samson Batbedat s’éteint à son domicile, 42 cours de Tourny à Bordeaux, dans l’anonymat.

Écrits de Batbedat

modifier
  • Mémoire historique de l’Église cathédrale de Dax, relativement aux chanoines et aux prébendes (Bordeaux, 1782, imp. Philipot)
  • Acte portant blâme et désaveu des des protestations faites par une prétendue assemblée du Clergé de Dax contre les décrets de l’Assemblé Nationale. 1789
  • Adresse à l'Assemblé Nationale portant dénonciation contre une partie du Clergé de Dax. 1789
  • La Galerie Dacquoise 1790
  • Adresse aux Dacquois 1790
  • Adresse aux assemblées primaires et électoral 1790
  • Observations importantes sur les causes & motifs qui ont déterminé la scission de l'Assemblée électorale du département des Landes[10].


Notes et références

modifier
  1. a et b M. Joseph Légé, Les diocèses d'Aire et de Dax, ou Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 récits et documents. Tome 1, 1875
  2. Bulletin de la Société de Borda,
  3. Bulletin de la Société de Borda,
  4. a b et c Landes et Chalosse, Sté nouvelle d'éditions régionales et de diffusion, (ISBN 2 904610 00 6), Tome 2
  5. M. Joseph Légé, Les diocèses d'Aire et de Dax, ou Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 récits et documents. Tome 1,
  6. Bulletin de la Société Borda,
  7. Bulletin de la Société de Borda,
  8. Bulletin de la Société de Borda,
  9. Bulletin de la Société de Borda,
  10. « Observations importantes sur les causes & motifs qui ont déterminé la scission de l'Assemblée électorale du département des Landes », sur Gallica

Sources

modifier