Une politique d'intégration porte sur les moyens d'intégrer des populations nouvellement arrivées. L'accent est donc mis traditionnellement sur un alignement des populations arrivantes avec la culture du pays. En 2013, le gouvernement veut changer « la manière d'aborder l'intégration » [1] et commande une série de cinq rapports dont la publication intitulée Refondation de la politique d'intégration : relevé de conclusions provoque de vives controverses.

Refondation de la politique d’intégration modifier

Chronologie modifier

  • 1er février 2013 : publication du rapport Tuot, La grande nation, pour une société inclusive
  • Février 2013 : Le Premier ministre annonce la création du projet de Refondation de la politique d’intégration
  • Juillet 2013 : Lancement du projet avec la première réunion des experts qualifiés à qui ont été confiés les groupes de travail de la refondation basée sur le rapport Tuot[2].
  • 13 novembre 2013 : Les propositions des cinq groupes de travail sont publiées.
  • À partir de janvier 2014 : Ces propositions seront débattues par plusieurs ministres[3].

Les débats autour du rapport d'intégration de la fin 2013 modifier

Les grands traits du rapports modifier

Le rapport demande de ne plus utiliser le terme d'intégration car cette idée même leur semble problématique.

Le rapport insiste sur l'atout que représente la diversité culturelle de la France et insiste sur quatre notions : le « vivre ensemble égalitaire », le « changement de paradigme », la « la production de possibles »; le « faire de l'en commun »[4].

Concernant l'école maternelle, il est question d'insister sur « l'altérité, l'identité et les questions de genre » [5].Ces mêmes préoccupations se retrouvent dans l'enseignement de l'histoire où l'accent doit être mis sur les mouvements de population, l'esclavage, les Roms etc. [6]. ` Il est recommandé d'autoriser le voile à l'école et demander que la France assume sa dimension "arabe-orientale"[7].

Concernant les prestations sociales le rapport juge stigmatisant les conditions imposées aux ressortissants étrangers concernant la CMU, le Revenu de solidarité active et l'allocation de solidarité aux personnes âgées.[8] et propose de les supprimer.

Le rapport, qui prévoit la création d'un « délit de harcélement racial », préconise pour mettre en application ces recommandations la constitution de nouveaux organismes dont une « Cour des comptes de l'égalité » [9].

Les réactions modifier

Réaction des partis de Gauche modifier

Réaction des partis de droite modifier

Réactions des partis du centre modifier

Réactions de personnalités qualifiéess modifier

  • Malika Sorel-Sutter, administrateur de Géostratégie 2000, note que d'une part le rapport insiste plus sur les droits cités 400 fois que sur les devoirs cités seulement 13 fois. Elle voit ce document comme se situant dans la lignée du rapport du Think-tank Terra Nova (think tank) intitulé "Gauche :Quelle majorité électorale pour 2012?". [10]. Par ailleurs, le rapport et ses préconisations institutionnels est perçue comme témoignant d'une volonté de créer « une véritable police de la pensée »[11]

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  2. Refondation de la politique d’intégration sur le portail du gouvernement.
  3. Victor Dhollande-Monnier, « Intégration : ce rapport choc remis à Ayrault », Europe 1, 13 décembre 2013
  4. Cité in Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  5. Cité in Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  6. Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  7. Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  8. Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  9. Cité in Stéphane Kovacs, "Intégration : un rapport choc" Le Figaro du 13/12/2013
  10. Malika Sorel-Sutter : "une véritable police de la pensée" Le Figaro du 13/12/2013
  11. Malika Sorel-Sutter : "une véritable police de la pensée" Le Figaro du 13/12/2013

Sources modifier

  • Thierry Tuot, La grande nation pour une société inclusive, rapport au Premier ministre sur la politique d’intégration, 1er février 2013, texte intégral (100 pages).
  • Refondation de la politique d’intégration : relevé de conclusions des groupes de travail, ou Rapport du 13 novembre ou Lecture du rapport Tuot, octobre et novembre 2013, 276 pages réperties sur cinq thèmes :
    • Ahmed Boubeker et Olivier Noël, Faire société commune dans une société diverse, 5 novembre 2013, 47 pages.
    • Chantal Lamarre et Murielle Maffessoli, Refondation de la politique d’intégration, rapport du groupe de travail « Connaissance - reconnaissance », s. d., 62 pages.
    • Fabrice Dhume et Khalid Hamdani, Vers une politique française de l'égalité, rapport du groupe de travail « Mobilités sociales » dans le cadre de la « Refondation de la politique d'intégration », novembre 2013, 93 pages.
    • Bénédicte Madelin et Dominique Gential (dir.), Refonder la politique d’intégration, rapport du groupe Protection sociale, 29 octobre 2013, 42 pages.
    • Chaynesse Khirouni et Chantal Talland, L’Habitat, facteur d’integration, octobre 2013, 32 pages.


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Keynes insiste sur « l'incertitude face au futur, l'absence de déterminisme, l'ignorance. Comme l'homme de la rue, le décideur est confronté à cette réalité. Il n'y pas de lois naturelles, de sens de l'histoire, de telle sorte que les acteurs ont un rôle important à jouer. Ces acteurs, ce sont les décideurs, les hommes d'État qui ont l'œil sur le futur lointain et les politiciens qui ont le nez collé sur les problèmes immédiats. Les caractères psychologiques des individus qui sont en position d'agir sur les événements sont d'une grande importance dans l'histoire. Il attribue à la faiblesse des hommes d'État et des politiciens, à leur médiocrité, à leur stupidité et à leurs préjugés, les difficultés sociales, politiques et économiques....l'homme d'État et le penseur social doivent lutter pour que naisse le monde caractérisé par le calme, la stabilité et le progrès social, et par le respect de règles, des conventions et des traditions[1]. » Keynes insiste sur l'incertitude dans A Treatise of Probability un ouvrage qui influencera la pensée l'approche des phénomènes financiers et monétaires de Hyman Minsky.



Selon Mooridge, Keynes débutait avec une « intuition », puis utilisait tous les outils formels et mathématiques à sa disposition pour détailler et prouver cette intuition, et ce n'est que s'il n'y parvenait pas qu'il tentait d'inventer de « nouveaux instruments d'analyse ». Il croyait surtout que la « mathématisation ne dispensait pas d'avoir une science morale », ce qui le mènera à sa conception de l'économie comme étant un art plutôt qu'une science. Il « critique aussi sévèrement, autant sur le plan technique que sur le plan logique, la nouvelle science économétrique », l'accusant entre autres de dénaturer la logique intellectuelle de la modélisation en tentant d'ancrer le modèle dans la réalité avec des paramètres concrets[2].



  • Alesina Bureaucrats Or Politicians[1]

A.Tocqueville dans L’ancien régime et la révolution, GF-Flammarion, 2005, p.159 écrivait sur le gouvernement d’Ancien Régime : « Il n’entreprend guère ou il abandonne bientôt les réformes les plus nécessaires, qui, pour réussir, demandent une énergie persévérante ; mais il change sans cesse quelques règlements ou quelques lois. Rien ne demeure un instant en repos dans la sphère qu’il habite. Les nouvelles règles se succèdent avec une rapidité si singulière que les agents, à force d’être commandés, ont souvent peine à démêler comment il faut obéir ».

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  1. Gilles Dostaler, Ibidem, p.9
  2. Schumpeter, Ten Great Economists, pp. 261, 287 et Mooridge, Maynard Keynes. An Economist's Biography, pp. 165, 553, 621.