Utilisateur:Cleveque61/Brouillon

Biographie modifier

Henri Émile Levêque, né au Havre (Seine-Maritime) le 16 juin 1857[1], décédé à Paris le 28 juin 1925[2], dans le Ve arrondissement, est un homme de lettres, journaliste et écrivain français.

Il est le fils de Jean-Baptiste Victor Levêque (1815-1892), natif de Saint-Mars-d'Égrenne (Orne), venu s'établir au Havre vers 1850, et de Victorine Clémence Gibeaux.

Il intégra le 7 août 1889 l'Association littéraire et artistique internationale[3].

En 1893, il rejoignit le journal parisien Le Mot d'Ordre, dont il fut l'un des rédacteurs[4].

Vers 1900, il quitta Paris pour La Roche-sur-Yon (Vendée), où il devint rédacteur en chef du journal La Démocratie vendéenne. Une annonce parut à cet effet dans le journal ''L'avenir et l'indicateur de la Vendée'', publié cette année 1902 :

"M. le Vicomte Foy prend la direction du journal la Démocratie, de la Roche, et M. Henri Lévêque devient rédacteur en chef. Nous souhaitons la bienvenue à M. Lévêque, qui a déjà été rédacteur au même journal, et qui a laissé en Vendée les meilleurs souvenirs."

À la fin de l'année 1903 eut lieu une controverse de presse : M. Guichet, alors rédacteur en chef du Journal des Sables, se sentit offensé par un article publié dans le journal La Démocratie vendéenne par un journaliste du nom de Coupin. Mais l'affaire semblait en rester là.

Le 10 décembre 1903, Henri Guichet publia une lettre ouverte plutôt insultante à l'égard d'Henri Levêque, de M. Coupin, et de M. Joinaud, un autre journaliste de la Démocratie vendéenne. Se sentant suffisamment désigné par cette lettre, Henri Levêque prit pour témoins MM. Jules Lermina, à qui Henri Levêque s'associa pour la rédaction d'un ouvrage[5] et Bertol-Graivil, et le Comte de La Rochethulon, ayant embrassé la cause de M Guichet, M. Ernest Flandin et M. le Marquis de Dion, tous deux députés.

Les témoins chacune des parties ne parvinrent à aucun consensus. Après un bref refus, Henri Levêque accepta de se battre en duel avec M. de La Rochethulon[6].

Le duel eut lieu le le 31 décembre de la même année, à onze heures du matin, dans les environs de Paris. Au cinquième assaut, Henri Levêque fut blessé d'une légère plaie à l'avant bras. L'affaire prit alors fin[7].

À la fin de l'année 1904, Henri Levêque manifesta son désir de quitter le journal La Démocratie vendéenne. Une annoce fut publiée dans le journal le 5 janvier 1905 :

"Notre rédacteur en chef, M. Henri Levêque, a annoncé samedi à nos lecteurs qu'il prenait congé de La Démocratie vendéenne à l'épuisement de son mandat et en raison de l'éloignement que lui imposaient ses nombreu­ses occupations professionnelles. M. H. Levêque fut plus qu'un colla­borateur précieux, il était un ami dévoué que nous voyons partir avec un sincère regret. Ecrivain de marque, journaliste de la bonne école, Levêque laissera dans toute la presse vendéenne ou régionale, nous en sommes convain­cus, le souvenir d'un polémiste cour­tois et loyal. Ses convictions ardentes et sincères lui ont sûrement acquis l'estime générale. L'affabilité de son caractère, le charme de ses relations étaient parti­culièrement appréciés chez nos amis comme à la rédaction du journal. Son jugement sain et droit nous était un sûr garant dans les luttes que nous avions à soutenir pour la cause qui nous est chère. Sa mâle franchise était tempérée par une douce philosophienée de la pratique des hommes et des choses. (...)"[8]

À la fin de sa vie, il regagna Paris, et s'associa à Jules Taillandier, célèbre éditeur de la capitale.

Il mourut à Paris, en sa demeure, au 35 Rue du Sommerard.

Sources et références modifier

  1. Archives départementales de la Seine-Maritime - Acte n°1268 - vue n°327/369 - Lien vers le registre numérisé : http://www.archivesdepartementales76.net/applications/visualiseurcollaboratif/visualiseur.html?nd=serie_E_seigneuries_familles_notaires_etat_civil%2F003E_004E%2FAD76_Lot_19%2FHavre__Le%2FHavre__Le%2F1857&nf=AD76_EC_5MI1298_03_0327_jpg_&sd=d&t=m&f=229b44d8&c=4E08754&dd=1857&df=1857&l=Havre+%28Le%29&fs=ertz75fd&nfi=AD76_EC_5MI1298_03_0001&nli=AD76_EC_5MI1298_03_0369
  2. Archives de la ville de Paris - acte numéro 1151 - vue n°27/31 - Lien vers le registre numérisé : archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjEtMDctMjciO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjU4OTMyO3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=4%2C70&uielem_islocked=0&uielem_zoom=176&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F
  3. Bulletin de l'association des journalistes parisiens - numéro 10 - publié en 1926 - page 30 - Site de la bibliothèque nationale de France
  4. « Notes Biographiques - Henri Levêque », Bulletin de l'association des journalistes parisiens,‎ , p. 31 (lire en ligne)
  5. https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12529416c
  6. Jules Lermina, « À monsieur Henri Levêque, rédacteur en chef de la Démocratie vendéenne », La Démocratie vendéenne,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. « Le duel de La Rochethulon-Lévêque », La France de Bordeaux et du Sud-Ouest,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  8. « P.P.C. », La Démocratie vendéenne,‎ , Page 2 (lire en ligne)