Twentieth Century Pictures

société indépendante de production de films hollywoodiens

20th Century Pictures, Inc.
logo de Twentieth Century Pictures

Création
Disparition
Fondateurs Joseph Schenck
Siège social Los Angeles (Californie)
Activité Industrie cinématographique

Société suivante 20th Century-Fox

Twentieth Century Pictures, Inc. est une société indépendante de production cinématographique hollywoodienne créée en 1933 par Joseph Schenck (ancien président de United Artists) et Darryl F. Zanuck de Warner Bros. En 1935, la société fusionne avec la Fox Film Corporation pour former 20th Century-Fox, devenue l'une des majors du cinéma.

Le studio est racheté dans les années 1980 par Rupert Murdoch, fondateur de News Corporation, puis en 2020 par Disney ; Disney renomme sa nouvelle filiale 20th Century Studios pour la dissocier de celles de Murdoch qui conservent le nom « Fox ».

Historique modifier

Darryl Zanuck et Joseph Schenck fondent Twentieth Century Pictures en 1932 grâce au soutien financier du frère cadet du second, Nicholas Schenck, président de la chaîne de salles de spectacles Loew's qui possède Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) ; de Louis B. Mayer, cofondateur de MGM, qui cherche un poste pour son gendre William Goetz ; de la Bank of America ; et de Herbert J. Yates[1], propriétaire du laboratoire de traitement de films Consolidated Film Industries (qui fondera en 1935 la Republic Pictures Corporation)[2].

Schenck est le président de la société, Zanuck le chef de production, Goetz et Raymond Griffith sont vice-présidents. Les premières stars sous contrat de Twentieth Century Pictures sont George Arliss, Constance Bennett et Loretta Young ; cependant, l'implication de Goetz permet d'« emprunter » des artistes affiliés à la MGM. La société loue un espace aux studios Samuel Goldwyn pour les tournages et recourt à la United Artists pour distribuer ses productions[3].

 
Cedric Hardwicke et Fredric March dans Les Misérables (1935).

L'entreprise connaît le succcès dès ses débuts ; sur ses 18 premiers films, un seul, Born to Be Bad, est un échec financier[4]. Sa production de 1934, La Maison des Rothschild, est nommée pour l'Oscar du meilleur film, tout comme l'année suivante son adaptation des Misérables de Victor Hugo. Ce dernier film est depuis devenu un classique.

À l'hiver 1934 éclate une dispute avec la United Artists (UA), qui refuse de vendre des actions à Zanuck pour le faire entrer dans son conseil. Mary Pickford, cofondatrice de l'UA, s'inquiète en effet de diluer la valeur des avoirs d'un autre actionnaire cofondateur, D. W. Griffith. Schenck, actionnaire depuis plus de dix ans, démissionne de l'UA pour protester contre le mauvais traitement fait à Zanuck et à Twentieth Century. S'engagent alors des discussions avec d'autres distributeurs, ce qui mène au printemps 1935 à des pourparlers avec la Fox Film Corporation en faillite. Fox Film avait été fondée en 1915, à l'ère du cinéma muet, par William Fox. Les deux studios fusionnent pour former 20th Century-Fox (le trait d'union sera abandonné en 1985).

Pendant de nombreuses années, la 20th Century Fox considère avoir été fondée en 1915. Par exemple, elle célèbre son 30e anniversaire en 1945. Cependant, elle revendique maintenant la fusion de 1935 comme date de fondation[5].

Liste des films modifier

 
 
Date de sortie Titre
Les Faubourgs de New York (The Bowery)[6]
Nuits de Broadway (Broadway Through a Keyhole)[6]
La Boule rouge (Blood Money)[6]
Conseils aux cœurs brisés (en) (Advice to the Lovelorn)[6]
Femme d'honneur (Gallant Lady)[6]
L'Étoile du Moulin-Rouge (Moulin Rouge)[6]
Looking for Trouble[6]
La Maison des Rothschild (The House of Rothschild)[6]
The Last Gentleman (en)[6]
Born to Be Bad[6]
Le Retour de Bulldog Drummond (Bulldog Drummond Strikes Back)[6]
Les Amours de Cellini (The Affairs of Cellini)[6]
Le Grand Barnum (en) (The Mighty Barnum)[6]
Le Conquérant des Indes (Clive of India)[6]
Folies-Bergère (Folies Bergère de Paris)[6]
Les Misérables[6]
Cardinal Richelieu[6]
L'Appel de la forêt (The Call of the Wild)[6]
Le Roman d'un chanteur (Metropolitan)[6]
L'Homme qui fait sauter la banque (The Man Who Broke the Bank at Monte Carlo)[6]
Votez pour moi (Thanks a Million)
Pas de pitié pour les kidnappeurs (Show Then No Mercy!)
Message à Garcia (A Message to Garcia)

Références modifier

  1. (en) Wheeler Winston Dixon, Death of the Moguls : The End of Classical Hollywood, New Brunswick, New Jersey/London, illustrated, , 247 p. (ISBN 978-0-8135-5378-8, lire en ligne), p. 67, 152, 156
  2. (en) E. J. Stephens et Marc Wanamaker, Early Poverty Row Studios, Arcadia Publishing, , 128 p. (ISBN 978-1-4396-4829-2, lire en ligne), p. 8
  3. (en) Aubrey Solomon, Twentieth Century-Fox : A Corporate and Financial History, Rowman & Littlefield, , 19-20 p. (ISBN 978-0-8108-4244-1, OCLC 796013581, lire en ligne)
  4. (en) Mel Gussow, Darryl F. Zanuck : Don't Say Yes Until I Finish Talking, New York, Da Capo Press, , 60 p. (ISBN 0-306-80132-9, OCLC 6487320, lire en ligne)
  5. (en) « Is Fox really 75 this year? Somewhere, the fantastic Mr. (William) Fox begs to differ », New York Post, (consulté le )
  6. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t (en) « 20th Century Pictures, Inc. », sur AFI Catalog of Feature Films (en), American Film Institute (consulté le )

Liens externes modifier

  • Ressource relative à l'audiovisuel  :