Tubal-Caïn

personnage biblique, descendant de Caïn
Tubal-Caïn
Invention de la pesée et de l'art de forger,
tapisserie en laine représentant Giohargius et Tubal-Caïn,
Pays-Bas du sud, début du XVIe siècle, musée de Cluny.
Biographie
Activité
Père
Mère
Fratrie

Tubal-Caïn (aussi Toubal-Caïn, en hébreu תובל קין) est un personnage biblique, mentionné dans la Genèse (4:22).

Tubal Caïn devant sa forge. Andrea Pisano (1334-1336).

Biographie modifier

Fils de Lamech et de Tsillah, descendant de Caïn, Tubal-Caïn passe pour avoir inventé l'art de travailler le fer et l'airain. Au chapitre 4 verset 22 du livre de la Genèse[1], il est indiqué que Cilla enfanta Tubal-Caïn : il fut l'ancêtre de tous les forgerons en cuivre et en fer.

Dans certaines versions d'une légende médiévale, il a été tué par son père Lamech après avoir provoqué la mort accidentelle de leur aïeul Caïn[2].

Il est parfois rapproché du dieu Héphaïstos ou Vulcain[3]. On lui attribue l'invention de l'alchimie[4].

Dans les représentations médiévales des arts libéraux, il est parfois l'homme associé à la musique[5] en lieu et place de son demi-frère Jubal, et, peut-être, par confusion avec celui-ci.

Mythologie juive modifier

Dans la mythologie juive, Tubal-Caïn a une relation incestueuse avec sa sœur Nahama. Cette union engendre le démon Asmodée [6].

Franc-maçonnerie modifier

 
Tubal-Caïn dans Les mystères de la Franc-maçonnerie, l'un des ouvrages antimaçonniques de Léo Taxil (1896), dessin de Pierre Méjanel.

Selon certaines personnes dans les légendes de la franc-maçonnerie Tubal-Caïn est le premier forgeron[7]. Son nom est utilisé pour certains rituels[8], notamment dans l'élévation en tant que Maître selon certains témoignages[9].

Représentations modifier

La fresque découverte par Prosper Mérimée et l'architecte Aymon Mallay en septembre 1850[10], dans la cathédrale Notre-Dame (Puy-en-Velay), représente Tubal-Caïn aux côtés de la figure allégorique de la Musique[11].

Dans les décorations murales des[réf. nécessaire] bibliothèques médiévales, il est souvent[réf. nécessaire] présenté aux pieds de la personnification de la Musique, les deux mains occupées de marteaux[12].

Notes modifier

  1. Bible de Jérusalem - Desclee de Brouwer - 1975
  2. Dictionnaire historique et critique p. 33, Pierre Bayle
  3. Origine des Dieux, des héros, des fables et des mystères du paganisme, Théodore Perrin 1837
  4. L'alchimie et les alchimistes ou essai historique et critique sur la philosophie hermétique , p.4, Louis Figuier, 1854
  5. Pascale CHARRON, « Les Arts libéraux dans la tapisserie à la fin du Moyen Âge : entre iconographie savante et pratiques d’atelier », L’allégorie dans l’art du Moyen Âge. Formes et fonctions. Héritages, créations, mutations,‎ , pp 331-344 (lire en ligne)
  6. Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, Volume 2 p. 392
  7. Les grands textes de la franc-maçonnerie décryptés Emmanuel PIERRAT, Laurent KUPFERMAN
  8. La franc-maçonnerie en France des origines a 1815. Tome premier p.279 Gustave Bord
  9. Maryse Marsailly, « https://blogostelle.blog/2012/04/04/forge-et-metallurgie-un-labeur-mythique/ »
  10. Jean Autin, Prosper Mérimée : écrivain, archéologue, homme politique, Paris,, Librairie scientifique Perrin, 1983 p., pp. 199-200 et pp. 345-350
  11. « Notice Palissy du décor peint de la chapelle des reliqyes », sur POP : la plateforme ouverte du patrimoine,
  12. André Masson, « Les arts libéraux du Puy et la décoration des bibliothèques à la fin du Moyen Âge », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,‎ , p. 152 (ISSN 1969-6663, lire en ligne)

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