Trois Chansons populaires

mélodies d'Augusta Holmès

Les Trois Chansons populaires sont trois mélodies d'Augusta Holmès écrites en 1883.

Trois Chansons populaires
Image illustrative de l’article Trois Chansons populaires
Illustration des Trois Pages, première mélodie du cycle, éditions Durand

Genre mélodie française
Musique Augusta Holmès
Texte Augusta Holmès
Dates de composition 1883

Composition modifier

La compositrice écrit ses Trois Chansons populaires en 1883, sur des poèmes écrits par elle-même. L'illustration de la première page de chaque mélodie est due à Louis Denis. Elles ont été éditées chez Durand, Schœnewerk et Cie.

Structure modifier

Le recueil se compose de trois mélodies[1] :

  1. Les Trois Pages
  2. Mignonne
  3. La Princesse

Poèmes modifier

Les Trois Pages modifier

La mélodie est dédiée à M. Anatole Lionnet.

Le poème a été écrit par Augusta Holmès :

Il était un jour trois pages
Qui s'en allaient sur la mer ;
Il était un jour trois pages
Qui s'en allaient sur la mer ;
Des pleurs baignaient leurs visages
Le vent du large est amer !
''Il était un jour trois pages
Qui s'en allaient sur la mer ;

« Ma maîtresse est une blonde »
Dit le premier en pleurant
« Ma maîtresse est une blonde »
Dit le premier en pleurant
Je m'en vais sur l'eau profonde
Dans la tempête et le vent
« Pour oublier cette blonde »
Dit le premier en pleurant.

« Celle que je hais est brune »
Dit le second sans pleurer ;
« Celle que je hais est brune »
Dit le second sans pleurer ;
Et je jure par la lune
De vivre pour l'exécrer
« Celle que je hais est brune »
Dit le second sans pleurer.

Hélas ! moi, j'aime la Reine,
Et la Reine m'aime aussi
Hélas ! moi, j'aime la Reine,
Et la Reine m'aime aussi
Mais jamais quoi qu'il advienne
Je n'aurai grâce et merci
Hélas ! moi, j'aime la Reine,
Et la Reine m'aime aussi

Mignonne modifier

La mélodie est dédiée à la soprano Eugénie Thuringer.

Le poème a été écrit par Augusta Holmès :

Mignonne, qui dès le matin
Cueillez les fleurs nouvelles
Laissez les muguets et le thym,
Mes roses sont plus belles
Non, non ! je n'aime que les fleurs
De ma verte prairie,
Que les parfums et les couleurs
Des fleurs de la patrie.

Mignonne, j'ai de beaux vaisseaux
Qu'au loin la mer entraîne
Et des palais tout pleins d'oiseaux
Dont vous serez la Reine.
Non, non ! Je n'aurai pas d'adieux pour nos ruisseaux tranquilles
Et la fauvette chante mieux que les oiseaux des villes.

Mignonne, vois je suis le Roi,
Le conquérant suprême !
Prends ma couronne, elle est à toi
Prends mon cœur car je t'aime.
Non, non ! J'aime le souvenir de qui m'a tant chérie
Mon fiancé qui sût mourir pour la triste patrie.

La Princesse modifier

La mélodie est dédiée à Mme La Vicomtesse de Trédern, Jeanne-Marie Say.

Le poème est écrit par la compositrice :

La princesse est seule au jardin,
Gai, gai, la violette !
Elle a mis son vertugadin
Et son corsage incarnadin,
Gai, gai, la violette !
La princesse est seule au jardin.

Elle pense à son bel ami
Gai, gai, la violette !
Qui partit à la Saint-Rémy
Voilà deux ans plus qu'à demi,
Gai, gai, la violette !
Elle pense à son bel ami.

Il navigue en mer tout là-bas
Gai, gai, la violette !
Sur un beau navire à trois mats,
À dix canons pour les combats ;
Gai, gai, la violette !
Il navigue en mer tout là-bas.

« Qui chevauche au pied de ces tours ? »
Gai, gai, la violette !
Si c'est mon beau page d'amour
Apportez moi tous mes atours
Gai, gai, la violette !
« Qui chevauche au pied de ces tours ? »

Je suis l'envoyé de la mer,
Gai, gai, la violette !
Et j'apporte un message amer
Qui rougira votre œil si clair.
Gai, gai, la violette !
Je suis l'envoyé de la mer.

Votre ami ne reviendra pas
Gai, gai, la violette !
Vous serrer entre ses deux bras,
Car il est mort dans les combats.
Gai, gai, la violette !
Votre ami ne reviendra pas.

« J'aurai d'autres pages d'amour !
Gai, gai, la violette !
On ne peut pas pleurer toujours ;
Apportez moi tous mes atours !
Gai, gai, la violette!
J'aurai d'autres pages d'amour. »

Réception modifier

Références modifier

  1. Augusta Holmès, « Trois chansons populaires. no 1, Les trois pages / paroles et musique de Augusta Holmès », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes modifier