Trio à cordes de Roussel

œuvre d'Albert Roussel
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Le Trio à cordes op. 58 est une œuvre composée par Albert Roussel en 1937, année de la mort du musicien.

Trio à cordes
op. 58 (L 73)
page de titre du manuscrit
Page de titre du manuscrit autographe.

Genre Trio à cordes
Nb. de mouvements 3
Musique Albert Roussel
Effectif violon, alto et violoncelle
Durée approximative 14 min
Dates de composition 1908
Dédicataire Trio Pasquier
Création
École normale de musique de Paris
Interprètes Trio Pasquier

Présentation

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Le Trio à cordes, pour violon, alto et violoncelle, est la troisième page de musique de chambre d'Albert Roussel dédiée à une formation en trio, après son Trio avec piano, op. 2, et le Trio pour flûte, alto et violoncelle, op. 40. C'est la dernière œuvre que le compositeur ait achevée, quelques semaines avant sa mort[1].

Le trio est composé de juin au à Varengeville[2].

La partition, publiée par Durand en 1937, est dédiée au Trio Pasquier, qui crée l'œuvre le à l'École normale de musique de Paris[2].

Structure et analyse

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L'œuvre, en la mineur, comprend trois mouvements[3],[1] :

  • Allegro moderato (  = 96), à  
     
    , mouvement à l'« âpre et audacieux contrepoint[4] », de forme sonate « très concise, qui [...] inverse l'ordre des thèmes dans la réexposition[1] » ;
  • Adagio (  = 48), à  
     
    , mouvement qui « atteste d'une maîtrise souverainement contrôlée du maniement des couleurs et de la gradation de l'intensité émotionnelle[5] » pour Damien Top, « point culminant de la musique de chambre de Roussel[1] » dans lequel Harry Halbreich relève « la hauteur d'inspiration, la gravité concentrée [...], l'émotion intense, la sérénité durement conquise, établissant tout à la fin la certitude du fa majeur que tant de chromatismes douloureux, d'appogiatures et de retards ne permettaient pas de distinguer clairement auparavant[1] » ;
  • Allegro con spirito (  = 132), à  
     
    , un « bref et joyeux scherzo [...], avec son thème de refrain mémorable d'une franchise toute populaire[1] », pétillant mouvement de « gigue en forme de rondo, qui rompt avec l'austère réflexion menée jusqu'ici et rebondit dans une radieuse exubérance[5] ».

Le morceau porte le numéro d'opus 58 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Nicole Labelle, le numéro L 73[6].

La durée moyenne d'exécution du Trio à cordes est de quatorze minutes environ[7].

Discographie

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Bibliographie

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  • Harry Halbreich, « Albert Roussel », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 745–749.
  • Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.
  • Jean-Christophe Marti, « Catalogue des œuvres », dans École normale de musique de Paris, Jean Austin (dir.), Albert Roussel, Paris, Actes Sud, , 125 p. (ISBN 2-86943-102-3), p. 46–95.
  • Damien Top, Albert Roussel, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 53), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-062-0).

Références

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  1. a b c d e et f Halbreich 1989, p. 748.
  2. a et b Labelle 1992, p. 127.
  3. Labelle 1992, p. 126-127.
  4. Top 2016, p. 161.
  5. a et b Top 2016, p. 162.
  6. Labelle 1992, p. 126.
  7. (en) Adrian Corleonis, « String Trio, Op. 58 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. Pierre Jean Tribot, « Albert Roussel, le coffret aux trésors », sur Crescendo Magazine,

Liens externes

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