Tourville (croiseur)

Croiseurs lourds de la marine nationale

Tourville
illustration de Tourville (croiseur)
Le Tourville dans sa configuration de 1945.

Type Croiseur lourd
Classe Duquesne
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Lorient
Quille posée 4 avril 1925
Lancement 24 août 1926
Armé 1er décembre 1928
Statut Condamné le 8 mars 1962
Démoli en 1963
Équipage
Commandant Odend'hal (1929)
Caractéristiques techniques
Longueur 191 m
Maître-bau 19 m
Tirant d'eau 6,32 m
Déplacement 10 000 tonnes
À pleine charge 12 000 tonnes
Propulsion 4 turbines Rateau-Bretagne
9 chaudières Guyot
Puissance 120 000 ch (89 MW)
Vitesse 33,75 kn
Caractéristiques militaires
Blindage Coque : 30 mm
Pont : 30 mm
Tourelles : 30 mm
Armement 4 × 2 canons de 203 mm
8 × 1 canons AA de 75 mm
8 × 1 canons AA de 37 mm
6 × 2 mit. AA de 13,2 mm
4 × 3 TLT de 550 mm.
Rayon d'action 4.500 nautiques à 15 nœuds
Aéronefs 2 hydravions GL-812 (remplacés par la suite 2 GL-832 puis 2 Loire-Nieuport 130), 1 catapulte
Pavillon France

Le Tourville est un croiseur lourd de la classe Duquesne, en service dans la Marine nationale française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Nommé d'après Anne Hilarion de Costentin de Tourville, sa construction débute le , à l'arsenal de Lorient. Son lancement a lieu le . Il entre en service le .

Historique modifier

 
Le croiseur Tourville le 5 avril 1929 à Brest.

Le , après avoir terminé une période d’entraînement intensive, le Tourville entreprend sa croisière d'endurance de neuf mois autour du monde. Débutant par la traversée de l'Atlantique vers les États-Unis, elle se poursuit par le canal de Panama jusqu'à l'océan Pacifique. Le bâtiment longe la côte sud-américaine jusqu'au Pérou et au Chili, puis vers l'Australie et l'océan Indien, et rentre par la mer Rouge. Il poursuit son périple en passant par le canal de Suez en direction de la Méditerranée, puis vers l’Atlantique via Gibraltar et finalement rentre à Brest. Le , le croiseur rejoint l'arsenal de Lorient, afin d'y achever la mise au point de son système de conduite de tir de son artillerie.

Le Tourville est rattaché à la 1re Division Légère au cours de sa mission inaugurale, mais ne rejoint la flotte qu'en 1930. La 1re Division Légère faisait partie de la 1re Escadre légère (comprenant en outre la 5e et la 7e Division Légère) elle-même intégrée à la 1re Escadre, basée à Toulon.

De 1933 à 1934, le croiseur passe en grand carénage à l'arsenal de Brest au cours duquel son artillerie antiaérienne est modernisée. Dans le même temps, il est intégré à la 3e division légère. En avril, cette formation est rebaptisée 2e Division de croiseurs. C'est à cette époque que sa catapulte est débarquée pour équiper le croiseur école Jeanne d'Arc.

Lors de la guerre civile espagnole, il évacue des réfugiés républicains et veille aux intérêts français dans la zone d' à . Le Tourville rentre à l'arsenal de Toulon en pour y être équipé d'une nouvelle catapulte pour la mise en œuvre du nouvel hydravion Loire 130.

Après sa remise en service en , le bâtiment est rattaché à la 2ème Division de croiseurs à Toulon. Dès le début de la seconde guerre mondiale, il participe du 8 au à la recherche de navires allemands et italiens en Méditerranée et ce jusqu’à ce qu’il fasse route vers Bizerte, puis Beyrouth. Au cours de ses patrouilles, 32 navires "hostiles" sont arraisonnés par le Tourville.

Du au , le croiseur effectue une nouvelle mission entre Toulon et Beyrouth, transportant ainsi, en lieu sûr, un stock d’or de la Banque de France. Il rejoint alors la Force X nouvellement formée à Alexandrie. Après l'armistice avec l'Allemagne, le bâtiment, tout comme l'ensemble de la Force X, est désarmé sous contrôle britannique et demeure mouillé à Alexandrie, et ce jusqu'en 1943.

Reprenant alors du service, il est rattaché à la 1re Division de croiseur, à Dakar, avant d'être stationné à Bizerte en . En novembre il regagne Toulon, où il devient (en décembre) conducteur de flottilles d'escorteurs.

Après la fin de la guerre, le Tourville est envoyé en Indochine et arrive le à Saïgon. Avec son artillerie de 203 mm, il a pour mission le soutien les troupes au sol. Il rentre à Toulon le . Le croiseur effectue en Extrême-orient une seconde mission, du au , puis rentre en métropole le . Il est alors placé en réserve.

Désarmé à Brest, le Tourville sert de ponton et abrite des écoles et des services annexes jusqu'à ce qu'il soit radié de la liste des bâtiments de la Flotte, le . Il est ensuite amarré au quai de Laninon, puis est remorqué vers La Ciotat (Bouches-du-Rhône le pour y être démoli.

Notes et références modifier

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Voir aussi modifier

Sources et bibliographie modifier

En français
  • Annuaires des Flottes de Combat 1929-1950 (P. Vincent-Bréchignac, Henri Le Masson)
En anglais
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French cruiser Tourville » (voir la liste des auteurs).
  • (en) John Jordan, « Duquesne » and « Tourville »: The first French treaty cruisers, coll. « Warship 2005 », (ISBN 1-84486-003-5)
  • (en) M J Whitley, Cruisers of World War Two: An International Encyclopedia, Londres, Arms & Armour, (ISBN 1-85409-225-1), p. 29-31
  • Gardiner, Robert : Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. London, England: Conway Maritime Press, 1987. (ISBN 0-85177-146-7).

Articles connexes modifier