Tomoko Nakagawa

femme politique japonaise

Tomoko Nakagawa (中川 智子, Nakagawa Tomoko?), née le à Nachikatsuura, est une femme politique japonaise, représentant le Parti social-démocrate japonais à la Chambre des représentants du Japon, avant de devenir maire de Takarazuka, première femme à occuper ce poste et troisième femme à devenir maire de la préfecture de Hyōgo.

Tomoko Nakagawa
中川智子
Illustration.
Tomoko Kakagawa en 2013.
Fonctions
Représentante du Japon

(6 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 20 octobre 1996
Réélection 25 juin 2000
Circonscription Kinki (représentation proportionnelle)
Législature 41e et 42e
Maire de Takarazuka

(11 ans, 11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Yoshihide Sakaue (ja)
Successeur Harue Yamasaki
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Nachikatsuura, préfecture de Wakayama, Drapeau du Japon Japon
Nationalité Japonaise
Parti politique Parti social-démocrate (1995-2009)
Site web Archive du site officiel de Tomoko Nakagawa

Jeunesse, études et carrière pré-électorale

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Nakagawa naît le à Nachikatsuura, dans la préfecture de Wakayama. Elle déménage à Kaizuka, dans la préfecture d'Osaka, où elle vit jusqu'à sa deuxième année de lycée[1]. Sensibilisée très tôt aux diverses discriminations existantes au Japon, notamment envers les enfants de ressortissants étrangers, elle s'implique dès son adolescence dans des manifestations contre les discriminations et contre la guerre, notamment celle du Viêt Nam[1].

Elle obtient un travail de bureau, mais se fait licencier à cause de la crise pétrolière. Elle devient alors mère au foyer, et s'implique dans la vie associative et scolaire de sa ville. Elle passe également son diplôme de puéricultrice[1].

Profondément choquée par le séisme de 1995 à Kobe, elle fait la connaissance de Takako Doi, présidente du Parti social-démocrate japonais, alors qu'elles viennent toutes les deux en aide à des rescapés[1].

Carrière électorale

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Takako Doi convainc Nakagawa de se présenter aux élections législatives japonaises de 1996 sous l'investiture du PSD. Nakagawa rejoint alors la militante pacifiste Kiyomi Tsujimoto et l'avocate féministe Mizuho Fukushima dans le groupe des « enfants de Doi », des femmes indépendantes introduites à la politique nationale par Doi[2]. Nakagawa est élue à l'issue de ce scrutin, et fait son entrée à la Diète du Japon[1]. Elle profite de son mandat pour faciliter la promulgation de loi venant en aide aux victimes de catastrophes naturelles[3].

Elle est réélue en 2000, mais perd son siège en 2003, la même année que le décès de son mari[2]. Elle annonce alors prendre sa retraite de la politique nationale[2].

Après l'arrestation pour corruption des deux derniers maires de sa ville, Takarazuka, Nakagawa décide de quitter le PSD et de se présenter aux élections municipales de la ville en 2009 en tant qu'indépendante, qu'elle remporte[4]. Elle fait notamment campagne sur son expérience en tant que représentante du Japon, mais également sur sa condition de femme, mettant en avant qu'aucune femme maire n'a jamais été arrêtée pour corruption[4]. Nakagawa est réélue en 2013 et en 2017, toujours en tant qu'indépendante, mais avec le soutien du Parti démocrate du Japon, du Parti social-démocrate et du Parti communiste japonais[5].

Après trois mandats à la tête de la ville, elle annonce prendre sa retraite[3], et démarche personnellement une avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes, Harue Yamasaki, pour prendre sa suite[6]. Cette dernière est élue en 2021[7]. Fait rare, c'est une femme qui succède à une femme à la tête d'une mairie japonaise[8].

Prises de position

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Nakagawa est très impliquée dans la défense des droits des individus LGBT+. En tant que maire, elle met notamment en place un partenariat civil reconnaissant que les couples LGBT et autres minorités sexuelles ont une relation équivalente au mariage[1]. Ce système a été instauré en 2016, faisant de Takarazuka la première ville du Kansai et la quatrième ville du Japon à reconnaître cette union[9],[10].

Elle est également opposée à une révision de la constitution du Japon[11],[12].

Nakagawa lutte également contre les discriminations imposées aux femmes japonaises. Elle s'oppose notamment à l'interdiction faite aux femmes de pénétrer à l'intérieur du cercle de combat de sumi, le dohyō, car le site serait « violé » par une femme « impure » qui y entrerait[13], un combat déjà menée par plusieurs femmes politiques japonaises comme Fusae Ōta[14],[15].

Vie privée

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Nakagawa rencontre son mari lors de ses études supérieures, à l'occasion du mariage d'un ami commun[2], et le suit lorsqu'il déménage à Takarazuka pour son travail[1]. Elle a également une fille[1]. Son mari décède en 2003 des suites d'un cancer[2].

C'est une grande amatrice des courses de chevaux[2].

Notes et références

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  1. a b c d e f g et h (ja) Kumiko Nakatsuka, « 女性市長、孤独だったけど 主婦時代から「わきまえず」 », sur Asahi shinbun,‎ (consulté le )
  2. a b c d e et f (ja) « <4>断られても猛アタック », sur Yomiuri shinbun,‎ (consulté le )
  3. a et b (ja) Megumi Nakagawa et Maïko Kubota, « 中川智子・宝塚市長 任期満了での政界引退を表明 », sur Kobe Shimbun (en),‎ (consulté le )
  4. a et b (ja) « 宝塚市長選 元衆院議員・中川智子氏が当選  », sur Kobe Shimbun (en),‎ (consulté le )
  5. (ja) « 宝塚市長選、中川氏3選 豊岡、朝来市長は無投票 », sur Kobe Shimbun (en),‎ (consulté le )
  6. (ja) Maïko Kubota, « 宝塚市長選 山崎氏が立候補表明 中川氏の事実上後継 », sur Kobe Shimbun (en),‎ (consulté le )
  7. (ja) Yusuke Ishimura, « 宝塚市、2代続けて女性市長が誕生 51歳弁護士が当選 », sur Asahi shinbun,‎ (consulté le )
  8. (ja) « 宝塚市長に山崎晴恵氏が初当選 2代続けての女性市長は3例目 », sur Mainichi shinbun,‎ (consulté le )
  9. (en) Yutaka Suzuki, « First in Kansai, Takarazuka city to certify same-sex partnerships », sur Asahi shinbun, (consulté le )
  10. (ja) « 同性パートナー認定制度、宝塚市が開始 全国で4例目 », sur Asahi shinbun,‎ (consulté le )
  11. (ja) « (32)命守る政治の対極 兵庫県宝塚市長 中川 智子氏 », sur Tokyo shinbun,‎ (consulté le )
  12. (ja) « 「全国首長九条の会」結成 改憲阻止へ 川井元白石市長ら共同代表に  », sur Kahoku Shimpō (en),‎ (consulté le )
  13. (ja) « 中川・宝塚市長が「女人禁制」見直しの要望書 », sur Mainichi shinbun,‎ (consulté le )
  14. (en) Juliet Hindell, « Sumo excludes woman governor », sur BBC, (consulté le )
  15. (en) Shane Green, « Sumo wrestles with its weightiest problem », sur The Sydney Morning Herald, (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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