Tirmania nivea

espèce de champignons

Truffe blanche du Tafilalet

Tirmania nivea
Description de cette image, également commentée ci-après
Truffe blanche du Tafilalet (Ain Chouater, Maroc)
Classification Catalogue of Life
Règne Fungi
Embranchement Ascomycota
Classe Pezizomycetes
Ordre Pezizales
Famille Pezizaceae
Genre Tirmania

Espèce

Tirmania nivea
(Desf.) Trappe, 1971[1]

Synonymes

  • Terfezia africana (Chatin) Maire, 1937[1]
  • Terfezia ovalispora Pat., 1892[1],[2]
  • Tirmania africana Chatin, 1892[1]
  • Tirmania cambonii Chatin, 1892[1]
  • Tirmania ovalispora (Pat.) Pat., 1894[1]
  • Tirmania ovalispora var. ovalispora (Pat.) Pat., 1899[1]
  • Tirmania ovalispora var. tellieri Pat., 1899[1]
  • Tuber niveum Desf., 1799[1]

Tirmania nivea, la Truffe blanche du Tafilalet, est une espèce de champignons ascomycètes de la famille des Pezizaceae, originaire des régions désertique d'Afrique du Nord (Sahara). Son nom vernaculaire provient de la région marocaine du Tafilalet.

Ce champignon produit des fructifications souterraines nommées « ascospores hypogées ». Il appartient aux « truffes du désert » également nommées « terfas » ou terfesse qui ne sont pas considérées comme de véritables truffes selon la législation française. Cette espèce vit en association ectomycorhizienne avec des plantes du genre Helianthemum, notamment Helianthemum lippii, toujours sur sol calcaire[3]

Cette espèce comestible est activement recherchée par les Touaregs qui les repèrent au craquelement du sol et les vendent au bord des routes. Fin des années 2010, le kilogramme se vend de 100 à 150 dh, ce qui correspond approximativement à 40 fois le prix d'un kilogramme de légumes courants tels que des pommes de terre, carottes ou des oignons et au double d'un kilogramme de viande de mouton. Traditionnellement consommé bouilli et accompagné de matière grasse dans la cuisine marocaine, ce champignon est parfois revenu à la poêle dans l'huile d'olive et accompagné d'oignons, fines herbes et épices façon cuisine européenne. Son parfum est semblable à celui de truffe noire la puissance en moins[4].


Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h et i Catalogue of Life Checklist, consulté le 28 février 2016
  2. Index Fungorum, consulté le 28 février 2016
  3. Anne-Catherine Benchelah, Hildegard Bouziane, Marie Maka, Colette Ouahès, Fleurs du Sahara : voyage ethnobotanique avec les Touaregs du Tassili, Ibis Press, coll. « Sahara et Sahel », , 255 p. (ISBN 9782361220211), p. 162.
  4. Claude Lemmel & Zahora Attioui, « Tirmania nivea », sur atlas-sahara.org, (consulté le )

Bibliographie modifier

  • Lahsen KHABAR, Larbi NAJIMK, Marie-Claude JANEX-FAVRE et Agnès PARGUEY-LEDUC, « Contribution à l'étude de la flore mycologique du Maroc : les Truffes marocaines (Discomycètes) », Bulletin de la Société mycologique de France, vol. 117, no 3,‎ , p. 213-229 (lire en ligne)
  • Lahsen Khabar (professeur à l'université Mohammed V), Les Terfess et les Truffes du Maroc - Biodiversité et Valorisation, Univ Européenne, , 276 p. (ISBN 978-3-639-54790-0)

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